Troisième partie ( autre version)
C'est un des virages de cette histoire, je ne sais trop comment le réécrire, deuxiéme essai !
Alessandra
Je n'étais pas à proprement inquiéte, mais, je n'étais pas rassurée non plus: Marcello avait épprouvé le besoin d'aller se balader, seul, ce qui ne lui arrivait que rarement et il n'était pas encore rentré.
Que cherchait il à fuir ? qu'es-ce qui le turlupinait ?
J'essayais de remettre de l'ordre dans mes souvenirs récents, que lui arrivait-il ? que c'était -il passé qui m'aurait échappé ?
J'avais beau reconstruire, geste aprés geste, parôle aprés parôles, le film de ces derniéres quarante huit heures, rien ne me revenait. Ou plutôt, rien ne m'avait échappé. Je me tournais sans doute un film, un mauvais film, un nanarde premiére catégorie. Il me demandait parfois d'arretter de tout dissequer, de... comment disait -il déjà, de tout surinterpreter ! Oui, il est vrai que j'avais tendance quelquefois, souvent même, à non seulement chercher la petite bête, même quand tout allait bien, mais à chercher à comprendre le pourquoi et le comment de la moindre petite chose. j'étais une angoissée disait-il, une tourmentée de la Testa.
- Non tutte le ciambelle riescone col buco*
Il avait de ses images... celle -ci était trés parlante, en tout cas elle me faisait sourire à chaque fois. Cela voulait dire que les meilleures intentions peuvent rencontrer des imperfections et que, si le geste de la cuisiniére était toujours le même, l'huile toujours à la même température et le morceau de pomme dans la pate toujours de la même taille, le beignet pouvait sortir sans trou. va comprendre les choses...
Je n'avais pas vraiment de raison de m'en faire, juste une prémonition, une maudite prémonition. De toute façon, je ne serais sereine que lorsqu'il sera là à nouveau là, que je pourrais le serrer à l'éttouffer. Sans doute éttouffait-il d'ailleurs, il avait sans doute voulu respirer un peu. Je respirais à nouveau, je me faisais du soucis pour pas grand-chose. Il voulait juste respirer un peu car je l'éttouffais, voilà tout.
Je n'avais pas le choix de toute façon, il me faudrait attendre son retour pour en avoir le coeur net. Pour me calmer, je mis la radio, un vieux succés d'Andréa Bocelli et Georgia me bouleversa :
Vivo per lei da quando sai
La prima volte l'ho incontra
No mi ricordo come ma...*
Lui d'abord chantait, elle ensuite, puis les deux voix se mariaient, virevoltaient... Avant la fin de la chanson, mon fils se réveilla, je le pris dans mes bras et lui fit écouter les derniéres rimes de la chanson, les derniéres notes, avant de couper le sifflet au commentateur qui avait une voix affreuse. Je me demandais comment on pouvait faire travailler sur une des chaines de radio les plus écoutées, un homme avec une voix pareille, surtout aprés une si jolie ritournelle. Je posais mon bébé dans son parc, il avait asssez dormi il me semble et cherchais fébrilement un trente trois tour... il me semblait que j'avais ce titre, ah, le voilà :
Vivo per lei da quando sai
La prima volte l'ho incontra
No mi ricordo come ma..
Oh cette voix d'homme me remuait tripes et boyaux et le je chialait comme une madeleine en chantant à tue tête :
Comme une radio dans une chambre
Pour celui qui est seul et qui sait
Que je suis aussi pour lui
Et c'estpour ça que je vis pour lui
Lui : C'est une muse qui nous invite
elle : A l'effleureur avec les doigts
Je dû baisser le son, on sonnait à la porte :
C'était deux carabiniers, le coeur battant je leurs ouvrit....
*Tous les beignets ne sortent pas avec un trou
*Je vis pour elle Andréa Bocelli
Je vis pour elle, tu sais depuis quand
La premiére fois que je l'ai rencontrée
Je me souviens pas comment mais...

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