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Reprise du chapitre.... a partir de

Comment dois-je l'appeler au fait ?

Ma meuf , ma gonzesse ?

Elle commence à être bien plus que ça en fait, il faut vraiment que je trouve comment parler de tout ça avec elle... Il faudrait vraiment que je le demande en mariage.

Faut dire qu'elle mérite bien,

Qu'j'y consacre une chanson.

Vu que j'suis amoureux d'elle,

Un peu comme dans les films,

Ou y a tous pleins de violons

Quand le héros y meure.

Dans les bras d'une infirmière,

Qu'est très belle et qui pleure.

Et pis elle est balancée ,

Un peu comme un Mayol,

Tu sais bien les statues

,Du jardin des Tuileries.

Qui hiver comme été

Exhibent leur guibolles,

Et se gèlent le cul

Et le reste aussi.

Ma gonzesse, celle que j'suis avec.

Ma princesse, celle que j'suis son mec.

Oh oh oh

Pis faut dire qu'elle a les yeux,

Tell'ment qui sont beaux,

On dirait bien qu'ils sont bleus,

On dirait des calots.

Parfois quand elle me regarde,J

'imagine des tas de choses

,Que je réalise plus tard

Quand on se retrouve tout seul.

Et bien, il semblerais bien qu'on y soit à ce moment là

J'aimerais bien un de ces jours

y coller un marmot.

Ouais un vrai qui chiale et tout

Et qu'a tout l'temps les crors

Elle aussi elle aimerai ça

mais c'est pas possible...

Mais pourquoi ne serais-ce point possible ?

Oh bien entendu, au début de de notre relation rien n'était évident, je sortais avec une tout en pensant à l'autre. je couchais avec Naëlle tout en pensant à la peau d'Alessandra, J'embrassais Alessandra tout en pensant aux lêvres de Naëlle, j'étais un peu perdu à vrai dire.

Et maintenant, je ne le suis plus, perdu ?

Je n'en sais trop rien, le voulais-je vraiment cet enfant que je n'ai pas encore ?

Oui, je le pense.

Avec elle ?

Oui je le pense

En suis-je certains ?

Est on toujours certains de tout ?

Si l'autre revenait, que ferais-je ?

Comment répondre à une telle question ?

Heureusement, elle n'est plus là... Mais que devient-elle ?

Et surtout, en quoi était elle remarquable ?

Elle n'était ni plus belle, ni...

Elle ne se donnait jamais complétement, un peu comme la brume qui joue l'hiver avec la montagne. Elle monte de la vallée, envahit tout, avale tout arbres, maisons, bêtes gens, routes...grimpe le long des corniches et escamote les sommets, les lêches sensuellement avant de les lacher, de les laisser respirer, pour brusquement s'éffilocher et laissser passer un sioleil timide qui n'arrive pas à s'imposer, avant de repartir à l'attaque plus grise, plus épaisse encore... et disparaitre complétement l'instant d'aprés.

Oui, ce devait être ça, elle ne se donnait jamais complétement, un peu comme un chat qui feule miaule ronronne s'installe sur les genoux et saute comme un diable alors que vous ne vous y attendiez pas, la main qui caressait alors, retombe inutile sur les genoux. Inutile de courrir aprés le chat, il reviendra quand il le jugera opportun, quand bon lui semblera

Il en était ainsi d'Alessandra, elle tournait lascive entre les draps, minaudant, roucoulant, offerte donnant tout, même ce qu'elle n'avait pas, c'est à dire sa liberté. Puis, brusquement comme un diable sautant de sa boite, se levait me repoussant. Qu'est-ce que ça a pu me faire souffrir tout ça.

J'étais enfermé entre deux jeunes femmes autant sensuelle l'une que l'autre, je n'aurais su dire laquelle avait la peau la plus soyeuse, les seins les plus durs, les bras les plus acceuillants et la bouche la plus sucrée.

J'aurais pu y perdre mon âme, perdre tout, à vouloir trop gagner. Je luis en suis gré d'être partie, je n'ai pas eu à choisir, je déteste choisir.

Même quand j'écris, quand je cherche une phrase, le mot juste, la citation qui tue, une allégorie flamboyante ou une hyperbole métaphorique, je laisse de coté le monde Stendahlien que j'affectionne tant. Stendhal, bien que grenoblois est bien trop italien pour moi en ce moment.

Ce n'est pas un hasard si j'ai préféré à un Fabrice ou à un Julien un Angélo

L'Angélo de Giono ?

Ou celui de Renaud, encore lui

Les poings serrés au fond des poches de son blouson
Angelo flippe à mort, il est encore plombé
Il accuse le bon Dieu et la fatalité
Mais, au fond d'sa caboche, y s'fait pas d'illusions
A force de cartonner, dans tous les azimuts
Des gonzesses qu'ont le cœur planté en haut des cuisses
La rouquine du pressing, des minettes ou des putes
Sûr qu'il a pas fini d's'en choper des choses tristes
Y rêvait d'une gonzesse qu'aurait été qu'à lui
Belle comme un tatouage, mais quand même intelligente
Qu'il aurait pu aimer un peu comme un ami

Voilà, c'est ça, c'est comme celà que je vois Naëlle, la gentille qui a su me comprendre,qui a su être là quand il fallait qu'elle y soit, celle qui s'est imposée à force d'opiniatreté, celle qui se contentait de ce que j'avais à lui offrir, qui avait de l'amour plein les fouilles, de l'amour à revendre.

Angélo parcourt la campagne comme une âme en peine, la belle blonde aux yeux mordorés et à la peau de miel à fui, elle a suivie un bel italien qui a dû lui promettre monts et merveilles, Parme la douce, Rome l'éternelle, Capoue la divine, Naple brulante, Capri c'est fini...

Retour par Vintimille et Nice puis la route Napoléon, retour dans ses montagnes qu'il n'aurait jamais dû quitter. Choisiras t'il le pays du Drac qui terminera dans l'Isére ou le pays du Verdon qui se terminera en Durance. De toute façon les deux riviéres finiront dans le Rhone qui lui finira dans la mer, en camargue

  • Naëlle, ça te dirait Arles ce weeek end, Arles et la camargue, les flamants roses, les taureaux
  • Ce week-end, je ne peux pas, je pars en Allemagne, pour le travail
  • Et bien va pour l'Allemagne !
  • Je pars seule, mon amour, de toute façon tu t'ennuirais, pars en camargue, ça ne pourras te faire que du bien de changer d'air, je pars vendredi, je reviens mardi, mais ce n'est pas une partie de plaisir, on ne va que travailler avec Wegner
  • Ce Wegner, il est beau beau gosse ?
  • Trés beau gosse, un grand blond aux épaules de nageur et au sourire de requin, il est marié et moi je ne suis pas libre non plus... et puis enceinte, voyons, c'est pour le travail mon poussin, rien que pour travailler, on y retournera ensemble en camargue aprés mon amour, on peut en parler plus tard, j'ai une visio conférence qui démarre dans deux minuttes, dîne sans moi ce soir, de toute façon je me suis gavée de patisseries.

Et sur ce, ma belle tourna les fesses et s'en fut dans une autre piéce, non s'en m'avoir au préalable embrassée

  • Ne m'attend pas pour dormir, je ne sais pas quand se terminera la visio, conclut.elle

Angélo, prit une chambre pour deux dans le plus bel hotel de Arles, il monta seul aprés avoir mangé une délicieuse bohémiene provençale, une ratatouille où l'ail l'oignon et le basilic remplaçent avantageusement les courgettes et les poivrons. Il préfairait manger léger le soir, se coucher tôt et dormir seul, ni blonde, ni brune dans son lit ce soir, seul, seul avec une bouteille de scotch.

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