46.1

2 minutes de lecture

Alessandra

Aprés l'enterrement, a quelques patés de tombeaux de mon pére et de ma mére, j'ai déménagée. Adieu le petit appartement romain, je suis retournée à Parme, seule avec mon fils.

C'est grace à lui si je suis encore debout à l'heure qu'il est. Je n'avais eu qu'une envie, alors, me couler dans cette même eau, du haut de ce même pont que toi, mon Marcello. Depuis, je fuis les ponts, si d'aventure je me dois de traverser une riviére, un fleuve, je me refuse de regarder ailleurs que droit devant, l'envie de sauter étant trop forte. Que deviendrais Fabrizio alors ?

Il n'a rien demandé cet enfant !

Pourquoi est tu parti Marcello, pourquoi m'a tu laissée seule. Seule, avec un bébé d'un an, n'y avait il donc plus d'espoir ?

Malgrés tout, je t'en veux .

D'autres hommes tournent déjà autour de moi, comme des mouches, autour d'une crotte, oh je saiq faire la différence entre la politesse désintéréssée et la faussse compation. J'ai beau m'habiller de sombre dans des fringues informes et défraichies et les mouches tournent toujours, qu'elles tournent, celà ne m'interesse pas, je vois au travers d'eux, ils sont transparents, insignifiants, inaudibles.

seuls deux mecs, m'interessent, l'un est encore trop jeune pour me faire la conversation, l'autre n'est plus

Que me reste il, des souvenirs ?

Je penses à mon enfance, mon adolescence, ma jeunesse, Marcello mon amour, tu as toujours été là et là, tu n'y es plus. pourquoi t'es tu barré sans moi ? Tu avais promis de ne jamais me laisser. N'y avait il aucun autre choix, ton ami le médecin chic, l'aristocrate romain ne pouvait donc plus te soigner ?

Malgrés tout, je t'en veux, mais je l'ai déjà dit, je dois être en boucle.

Je marchais sans buts dans ce Parme que je ne reconnaissais plus, j'avais quoi dix huit, dix neuf ans quand je suis partie d'ici, j'en avais trente cinq désormais, tant de choses étaient changés, bien entendu Piazza Duomo, la cathédrale,le batistére, le palais épiscopal, ça ça n'avait pas changé, mais c'était le Parme des touristes, Palazzo della pilotta,la bibliothéque palatine, le théatre Farnése ça non plus ça n'avait pas changé. mais tout le reste, la periphérie, les nouveaux commerces. J'entendais de là Marcello me dire :

  • Tu n'exagére pas un peu ma petite Aless, ça n'a pas tant changé, ce trottoir n'était pas si large, cette voie de bus n'était pas là je te l'accordes, cette rue était autrefois en double sens, mais ce ne sont que des détails, je suis certain que tu peux de la via Alberto Piasini, traverser le parce Ducale, passer le Parma sur le ponte Guisepe Verdi, contourner complesso monumentale Della Pilotta, contourner l'hotel Stendhal, prendre la Félice Cavallotti , passer devant casa della Musica, casa del Sueno et aller t'agenouiller à la Chiésa di san Francesco del Prato sans te perdre.

Devenais-je folle ? j'entendais Marcello qui me parlait, mais Marcello, je l'avais abandonné dans une froide fosse en béton, il y avait maintenant quinze jours Viale de la Viletta, pas trés loin du monumento a Nicolo Paganini à quelques métres de ses amis morts vingt ans plus tôt , du même cancer que le sien.

Poussais-je la voiturette à mon fils à l'aventure, je ne le pense pas, au détail prét je suivais le plan annoncé.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 8 versions.

Vous aimez lire Etienne Ycart ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0