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Claudio

Quelle belle journée ce fût, Tonton Robert, à moitié saoul déjà, mais c'était toujours lui habituellement qui était saoul en premier, racontait Bétises sur bétises, et ça faisait rire tout le monde, il faut toujours qu'il y ait un clown .

Que disait-il à propos des mariages nons-pluvieux ?

Ce sont sûrement des inepties, comme tous les bouffons, il peut irrriter aussi, mais je ne lui en veux pas, la fête est belle ; pour moi ce jour est un des plus beaux de ma vie.

Tout le monde est là :

Mon pére et sa nouvelle femme sont arrivés la veille, l'ais-je déjà dit, il ne la mérite pas. Je l'enlace tendrement elle, je suis content qu'elle soit là, pour mon pére, c'et un peu plus dûr, mais je l'embrasse cependant, c'est moi qui l'ai invité tout de même.

Ma mére, sa mére, son paternel, Tia Magda également et ses fréres sont là, je ne savais pas qu'elle avait des fréres. Je m'en rend compte aujourd'hui, je ne sais rien ou si peu de son passé

J'ai toute la soirée pour les faire parler.

Nous ne sommes pas bien nombreux, une petite trentaine tout au plus, enfin pas trés nombreux, je voulais dire, je ne savais pas que nous connaissions autant de monde. Je les ai entassé au fond du jardin. Depuis l'annonce de la naissance d'un deuxiéme enfant, nous louons une villa avec piscine, sur les hauteurs de la ville.

Naëlle rayonne, dans sa belle robe à traine, elle iradie de clarté solaire. Elle se croit un peu grosse, elle perdra ces quelques kilos qu'elle à glanée, de ci, de là, elle les perdra, enfin aprés le ou la deuxiéme. Moi, je la trouve juste sublime et je l'aime.

Tonton Robert, encore lui, rit fort, rien ne l'arette :

  • Et un long dimanche de fiançailles, vous l'avez vu ?

J'ai envie de le faire taire, mais comme tout le monde rie, je ris, mais c'est pas l'envie qui me manque de lui foutre mon pied dans le dérriére. Mais même ma chérie, non ma femme, rit. C'est bizarre, je m'en rend compte maintenant, elle à l'air fatiguée, et comme si elle avait pleurée ses yeux brillent.

J'essai de la tirer dans un coin pour lui tirer les vers du nez, mais pas moyen. Dans un sourire, trop appuyé pour être vrai elle m'assure que tout va bien, je suis obligé de la croire sur parole. Je l'embrasse alors passionément, à mon baiser fougueux elle répond mollement. Non, je me fais des films, elle est un peu fatiguée voilà tout.

La piéce montée, traditionnelle arrive, avec encore du champagne, tonton Robert va encore dire des bétises avant de s'écrouler, dans pas trés longtemps

Naëlle doit s'éclipser, Louise notre fille n'arrête pas de pleurer; Je lui dit d'attendre une minute, que je vais la coucher. Naëlle est déjà partie :

  • Tu le fais tous les jours, je suis sa mére moi aussi, rouspéte t'elle tout bas.

Je descide de l'accompagner, c'est l'occasion révée pour disccuter un peu avec elle, je n'ai pas beaucoup communiqué avec elle aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est à elle aussi le plus beau jour de sa vie, mais...

Trop de monde m'empêche de quitter a soirée,

  • juste une minute, dis-je !
  • Oh elle se débrouilleras sans toi, c'est la mére, dit, ma mére justement.
  • Ils veulent faire le deuxiéme, s'exclaffe Tonton Robert , le boute-en train aurait-il un train de retard ?
  • Oh fada mais tu vois pas qu'elle l'attend déjà le second, tu ne vois pas qu'elle ne boit pas une goutte d'alcool ?

J'aurais fusillé ma mére, si une personne avait un doute avant ça...

  • Mais c'est des vrais lapins, s'exclaffe le bouffon !

Là il va trop loin, surtout que l'assemblée est secoué de rire, alors malgrés le fait que je voudrais, plus que jamais lui botter les fesses, je ris avec eux. Ne rien dire, surtout ne rien dire, les laisser rire.

Aprés tout, je suis bien content de la tournure des choses, à moins de trente ans , marié avec la plus jolie, déjà papa, un bouquin édité, un second en cours, je n'avais pas à me plaindre.

Sur la pointes des pieds, je m'éclipsais; les invités avaient assez de vin et une de mes cousine avait trouvée un couteau pour démonter la piéce montée. Déjà, les assiéttes à desssert circulaient.

Mais bientôt, viendra le temps des slows, je n'avais guerre envie de danser avec sa mére ou la mienne, donc j'allais m'enquérir de ce qu'elle faisait.

Le gamin dormait dans sa chambre, trop de bruit, trop de bras, ça l'avait fatigué. Naëlle s'était retranchée dans la salle de bain, était-elle fatiguée à ce point ?

elle semblait ne pas y être seule, je l'entendais parler... parlait était un si grand mot, elle monologuait en fait. Etais-elle au téléphone, ça me semblait évident.

Alors je compris, Ragnarok Wegner, comme elle l'appelait n'avait pas pu se libérer, n'avait-il pas pu ou pas voulu ? Je m'en fichais, je ne le conaissais pas, ne l'ayant vu qu'une fois ou deux, mais d'instinct, je ne l'aimais pas.

J'aurais pu tourner mes pas, je ne le fis pas, je tendis l'oreille, je sais, c'est môche :

Ces petits rires, ces douces parôle flutées, ces gasouillis d'oiseaux et ces sons de pipaux, ça ne trompais pas, en tout cas, je comprenais mieux pourquoi d'instinct je n'aimais pas cet homme. Ces larges épaules de nageur soviétique, ces yeux de loup- d'où son surnom sans doute- son menton à la Kirk Douglas, son visage taillé à la hache des viking, tout me déplaisait chez lui.

Etais-je jaloux, sans aucun doutes. Ces roucoulades prouvaient, qu'avais-je été sot jusqu'à présent, que j'avais raison de m'en méfier. Avais-je quelque chose à dire, j'étais plus que mal placé avec mes incartades... et puis, pas aujourd'hui, aujourd'hui c'était féte, aujourd'hui était le plus beau jour de notre vie.

Je reculais, sans faire de bruit, je retournais à nos convives.

Tonton Robert, roupillais devant son assiétte à dessert à peine entamée, ce n'était pas de solide dont il se gavait. Ma mére et mon pére, couple improbable dansaient, d'autres discutaient, l'embiance de joyeuse devenait feutrée.

Je pris une coupe, la bu d'un trait, le marié devait être saoul le jour de ses noces. Je n'étais pas triste, j'étais préocupé, je me demandais depuis quand ça n'allait plus entre nous, ce qui n'allait plus entre nous, si ça venait de moi...

A partir de demain, je fréquenterais une autre boulangerie, de toute façon le pain était moins bon depuis quelques temps.

A la star de la soirée est revenue, resplendissante, rayonnante, solaire... du rouge s'est posé sur ses joues, elle était fatiguée tout à l'heure, c'était tout. Je ne la laisse pas s'asseoir, je la prend dans mes bras et l'entraine dans un slow langoureux, notre slow :

Every Time you go Away, de paul Young

Il parait que ça parle de rupture, quelle rupture, je l'aime, je ne me laisserais pas faire, je ne me laisserais aller ni aux pleurs, ni à la colére, je vais la reconquérir s'il en est encore temps, oui ce jour est le plus beau de ma vie, quel couple n'a pas de haut et de bas, d'ailleurs, l'autre, Ragnarok n'existe même pas.

Hey, if we can solve any problem

Then why do we lose so many tears *

Elle se serre, contre moi, je ne sais à quoi elle pense, mais moi je le sais, malgrés moi j'écrase une larme, ce n'est rien juste un peu de fatigue, la plus belle femme du monde est dans mes bras tout va bien. je suis heureux.

When the leading man appears

Always the same thing

Can't you see we've got everything goi'on and on on and*

Je ne me laisserais pas faire, je ne me laisserais pas me déposséder de ma femme, aprés cet enfant, Il y en aura Sûrement un autre, vous croyez que je vais me laisser faire.

Que la fête continue !

* Hey si on peut résoudre tous les problémes

Pourquoi perdre autant de larmes

* Quand l'homme qui méne se présente

toujours la même chose

Ne vois tu pas que tout ce qu'on fait tourne encore et encore

Neil young, Every Time You Go Away

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