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Claudio
J'ai tourné en rond toute la nuit. Fermer l'oeuil ? impossible, chaque fois que mes bras tombaient que ma tête roulant sur mes épaules s'afaissait, l'écho de la voix de Maëlle résonnait à mes oreilles :
- Je ne veux plus te voir, je te raye da ma vie, tu es trop con.
Non, ça ne pouvait pas se terminer ainsi, ça ne pouvait pas se terminer comme ça.
Alors je me levais, j'essayais d'écrire mais rien ne sortait de ma plume, enfin de mon clavier, Angélo était toujours au bord du chemin errant comme une âme en peine fatigué, harassé, le sommeil le fuyait...
Alors, j'ai rangé la maison, léssivé le sol, fait la vaissélle qui dormait dans l'évier, il fallait que je m'active. Je jetais un oeuil sur l'horloge du salon par intermittence, minuit, minuit une, minuit deux, la nuit n'était pas longue, elle était interminable.
- Je ne veux plus te voir, je te raye da ma vie, tu es trop con.
Que n'aurais-je pas dû me taire, ne dit-on pas, tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Aurais-je encore l'occasion de me faire pardonner ?
Aprés la tristesse vint la colére :
Si elle l'avait pris ainsi ce devait être sûrement le fait qu'elle se sentait fautive. Il n'y a pas de fumée sans feu dit le dicton. Que faisait elle en Allemagne tous les quinze jours, n'étais-ce que pour le travail ? Pauvre idiot, je le croyais, ah ils ont bien dû se moquer de moi. Je m'accrochais à une femme qui ne m'aimait sûrement plus, tu t'en va ? bon vent, ne revient plus.
Mais alors pourquoi avoir dit oui, à la question voulez vous prendre pour époux Claudio Luciano...
Elle avait dit oui, un oui franc et sonore et le baiser que nous avions échangé juste aprés mon consentement, c'était du chiqué ? Il me semblait pourtant qu'il était sincére; Non, quelque chose ne collait pas, quelque chose avait déraillé, mais quoi ?
Il faudrait que je dorme, la nuit porte conseil dit-on, seulement voilà, le sommeil me fuyait.
- Je ne veux plus te voir, je te raye da ma vie, tu es trop con.
Il faudrait que je dorme, la nuit porte conseil dit-on, seulement voilà, le sommeil me fuyait encore. J'avisais une bouteille de scotch qui trainait par là, il aurait été si facile de boire pour oublier. D'un geste, je la pris, la débouchais et la vidais dans les wc, je ne serais pas tenté par ce poison, c'était comme cela que je soignais mes insomnies aprés mon divorce, je ne voulais pas sombrer à nouveau dans tout ça.
Je me souvint alors, j'avais une sacré gueule de bois quand je l'avais rencontrée la fille au cardigan bleu marine au supermarché, ce n'était pas trés intelligent ce que j'avais dit :
- Mais c'est la Chartreuse, la Chartreuse de Parme, le personnage de Fabrice est bien plus abouti que celui de Julien ! ne trouvez-vous pas ?
Mais ça avait marché, nous avions passés une soirée mémorable avant qu'elle ne m'abandonne. Elle était mariée et tenait à son mari. Comment pouvais-je le deviner. Alors que je pensais, naïvement qu'elle était ma bouée de sauvetage, elle était un poison pire que l'alcool en fait.
Je la harcelait de textos enflamés auquels elle ne répondait pas. C'est Maëlle qui m'avait sauvée de tout ça. C'est encore à Naëlle que j'ai menti quand l'autre, Alessandra voyant que je ne l'apellais plus revint à la charge, son mari étant fatigué et malade, elle voulait l'oublier un moment dans mes bras. C'est Naëlle encore qui m'a comblé de sa douceur de ses caresses alors que je n'avais qu'Alessandra dans ma tête, C'est Naëlle encore qui m'a embarquée dans un voyage en Espagne pour me faire oublier l'autre. C'est Naëlle encore qui a fait semblant de ne pas voir que je passais mes aprés-midi avec la boulangére. Oui, elle avait raison, je suis trop con.
Je sais que je n'arriverrais pas à dormir, alors je vais écrire
Angélo se secoua, la jolie blonde était partie, il devait la laisser s'en aller, il n'avait pas besoin d'elle pour vivre, il n'avait plus besoin d'elle pour vivre, dans son entourage une jolie fille chatain aux yeux clair le regardait en riant quelques fois, elle n'avait pas la beauté tapageuse de la blonde incendiaire mais elle avait quelque chose dans l'allure, dans le regard, il ne savait pas ce que c'était mais il allait le découvrir, il avait envie de le découvrir. Quand elle passa dans la rue se matin là, elle lui sourit, d'un sourire lumineux, comment ne s'en était-il pas rendu compte plus tôt, cette fille était superbe. Alors Angélo sût, c'est elle qu'il voulait.
J'avance, oui , j'avance, je comprend des choses que je n'avais jamais compris jusqu'à présent. Pourquoi fallait-il qu'on perde quelque chose ou quelqu'un pour comprendre que c'était lui ou elle plutôt la chose ou l'être qui nous est indispensable pour vivre. Sans Naëlle, je ne peux ni respirer,ni dormir, ni rien.

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