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Claudio
Nina était là,je ne savais donc faire que des filles, et, je n'aurais donc que des filles car d'un commun accord nous allions nous arreter là.
Nina était belle à croquer, Naêlle trouvait qu'elle ne ressemblait ni à elle ni à moi, je n'étais pas d'accord, elle lui ressemblait, le même nez en trompette, le même front, la même bouche, pour le reste il faudra attendre qu'elle grandisse. Elle resssemblait beaucoup à Louise aussi, et on m'avait dit que Louise me ressemblait, alors, étais-je rassuré, je m'en foutais en fait. Naêlle m'avait dit qu'il était de moi et cette affirmation me suffit; je n'allais pas me triturer la tête cent sept ans de savoir si ce fameux soir où elle avait bue plus que de coutûme...
Ce qui s'était passé à Munich devait rester à Munich, je n'avais pas été irréprochable moi non plus.
Elle faisait des efforts, rentrait plus tôt, passait plus de temps avec les filles, elle avait même appris à changer une couche, le spectacle avait été sublime. je la vois dans son tailleur impeccable nettoyer la grande du bout des doigts, le tailleur est parti au pressing bien sûr.
Entre deux corvées, qui n'en sont pas, j'écris; quand le sol séche alors que je viens de passer la serpillére j'écris, juste aprés la confection des repas j'écris, quelques fois quelques lignes, j'emporte mon carnet de note mon ordinateur portable partout ou je vais et je pianotte, mes personnages sont mes enfants égalements comme Louise et Nina.
Je n'oublie pas ma femme non plus, nous essayons de passer un peu de temps ensemble, seule à seul et pas qu'au lit. Nous regardons des films quelquefois, nous allons marcher ensemble, Louise dans mon dos, Nina dans sa poussette. Nous sommes heureux.
Angélo, sa marmaille à la main courrait dans les champs en fleur, admirait les lever de soleil, écoutait les chants d'oiseaux, rien n'était plus beau pour lui que le sourire de ses enfants, les doux yeux de leur mére.
Mon premier livre à été réédité, le second cartonne, le troisiéme est en cours d'écriture, ce n'est pas encore gloire et célébrité, mais je contribue à l'équilibre financier de ma maisonnée. Oh ne nous leurrons pas, c'est bien Naëlle qui fait bouillir la marmitte, parfois pour la taquiner je lui dit qu'elle ressemble aux péres de famille d'autrefois, qu'elle devrait porter moustache et barbe et que je ne suis qu'un pauvre homme au foyer, qu'elle ne sait même plus faire fonctionner notre nouvelle machine à laver. Bientôt c'est elle qui tondra le gazon le dimanche et taillera la haie, vais-je lui acheter une perceuse automatique pour la fête des méres, je me souviens, quand j'étais gosse, mon pére avait acheté une cocotte minutte à sa femme, elle avait fait semblant d'apprecier le geste.
Angélo avait eu pour pére un affreux machiste autoritaire et misogyne, il ne voulait en aucun cas reproduire le shéma familial, sa mére elle s'aplatissait devant lui disant, tous les hommes de sa génération sont comme lui, mais Angélo savait au fond de lui que ce n'était pas ça la vie, que l'homme qui aimait sa femme devait s'adapter, que l'homme de Neandaerthal et Cro-Magnon n'existaient plus, qu'il était temps de sortir de la grotte. La femme pouvait chasser et l'homme dépecer les peaux. Il le savait aussi que de nouveaux barbares arrivaient qu'on les apelaient les masculinistes, ils se prenaient pour des sorte de Rahan et n'étaient qu'en fait que des Mad-Max de théathre, des lions de papier maché. Oui, Angélo était d'accord pour rester à la maison et s'adonnait avec joies aux travaux dits féminins, pendant ce temps madame sa femme jouait les gros bras, négociait les contrats et fumait les cigares barreau de chaise un wiskhy à la main en reluquant le joli minois du petit secrétaire récemment embauché grace à sa plastique de rêve. Le soir, Angélo attendait sa chérie, un verre à la main, les enfants étaient couchés, ils pouvaient s'allonger sur la peau d'ours devant la cheminée.
Mais non, je devrais écrire plutot
Le soir,angélo l'attendait, un verre à la main, les enfants étaient couchés, le repas était au chaud et attendait, la cheminée ronronnait, ils pouvaient s'allonger nus sur la peau du grand loup gris en regardant danser les flammes dans l'âtre

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