Chapitre 2 : « La fuite du loup, la traque de la rédemption »

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 La nuit avait englouti les rues, un linceul de suie et de fumée recouvrant les vestiges d’un spectacle sordide. L’incendie illuminait le ciel comme une aurore infernale mais Trell ne se retourna pas. Pas le temps d’admirer son œuvre, elle pourrait trop facilement trahir leur position.

 Tel un spectre, il s’élança dans une rue ouverte de la ville illuminer par la masse de spots publicitaires. Il se dérobait entre les passant trop envoutés par les flammes dansant dans le voile de la nuit. Il traversait la foule rapide, Précis. Sa foulés ne laissant aucune trace. Il ne semblait pas courir mais flotter.

 C’était un spectre sans visage. Invisible aux yeux des mortel. Chacun de ses pas donnait le tempo d’une rythmique hypnotique répondant aux sirènes des F-Drake, les combattants des flame et des DravCore milice de la protection citoyenne. Dante, quant à lui, était inerte contre sa poitrine, son corps dissimulé sous sa cape thermique. Trell ne pensait plus. Il calculait.

Probabilité que les autres membres des Savedecar me suivent afin de s’assurer de la réussite de la mission : 80%.

Encombrement des routes : élevé.

Signature thermique repérable dans un rayon de cent mètres : trop dangereux.

Présence de civils : confrontation potentielle, couverture compromise.

Fuite linéaire impossible. Calcul d’un nouvel itinéraire.

Encombrement des ruelles : faible. Objectif : rejoindre les égouts secondaires au plus vite.

État de santé du gamin : tachycardie associée à une hypotension et à une pâleur fantomatique → probabilité d’hémorragie : 96%.

Fréquence respiratoire faible. Corps en hypothermie.

État critique. Probabilité de coma post-traumatique : 70%.

Nécessite des premiers soins urgents. Stabilisation prioritaire.

 Il bifurqua brutalement, se jeta dans une ruelle étroite entre deux murs d’acier rouillé. Les ruelles étaient moins empruntées, plus discrètes — mais aussi plus sinueuses, boueuses, impraticables. Enfin… tout cela aurait posé un problème à un homme ordinaire. Pas à Trell.

 Entraîné et armé pour bien pire.

 D’un coup de talon, il activa ses bottes à semelles adaptatives. Celles-ci épousèrent aussitôt le terrain, éliminant les bruits d’impact, optimisant la traction. Il glissait entre les flaques comme un prédateur nocturne. Au détour d’un carrefour, il ralentit. Respira. Écouta.

Pas de drones. Pas encore. Mais ils viendront.

 Son casque s’alluma d’une lueur rouge, activant le filtre thermique. Des formes de vie… des rats. Un chien mort dans un recoin. Aucun humain. Ils étaient seul. Parfait.

 En une fraction de seconde, Trell posa le garçon au sol. De ses mains assurées, il parcourut son corps, méthodiquement comme à son habitude, jusqu’à trouver ce qu’il redoutait : la source d’une hémorragie importante. Dans son dos, une plaie béante. Il avait perdu beaucoup de sang. Beaucoup trop. La priorité était claire. Stopper l’hémorragie. Pas le temps pour une jolie suture qui aurait sauvé sa peau d’une cicatrice épaisse.

 De son gant tactique, Trell projeta un jet d’antiseptique, désinfectant la blessure d’un geste sûr.Il activa deux zones thermo-cicatrisantes au bout de ses doigts, et, de l’autre main, étouffa la bouche du garçon, encore inconscient.

- « Je suis désolé pour ce qui va suivre. »

 Il posa ses doigts sur le début de la plaie. L’enfant se réveilla dans un cri déchirant, étouffé par le gant de son bienfaiteur. La peau se cautérisa instantanément sous la chaleur intense. Trell longea la plaie, centimètre par centimètre, cadencé par les supplications étouffées du jeune patient. Le supplice dura quelques secondes pour Trell, mais une éternité pour l’enfant. Quand ce fut terminé, il retomba dans une inconscience profonde.

 Sans perdre une seconde, Trell sortit une seringue remplie d’un cocktail d’érythropoïétine modifiée — stimulant très fortement la production de globules rouges —, d'agents anti-pathogènes pour limiter l’infection, et de molécules expansives conçues pour remplacer temporairement le volume sanguin. Il planta l’aiguille dans la cuisse du garçon, injectant le sérum vital.

- « Crois moi gamin, si j’ai décidé que tu vivras alors tu vivras »

 Il réenroula le jeune adolescent dans sa cape thermique pour le réchauffer et réduire sa signature thermique. Se releva. D’une pression dans son casque, il activa une évaluation de son environnement

Analyse zone : topographie + voies de fuite urbaines + signaux radio actifs + signature thermique.

 Un mur mental se dressa instantanément : visualisation en 4D, routes, fréquences ennemies, angles morts. Un jeu d’échecs sur un échiquier en ruines et il en était le roi.

Option optimale : égouts sous-secteur B7. 2,2 kilomètres. Faible probabilité d’interception. Zones contaminées.

 Il sourit. La mort, il la connaissait. La pourriture, aussi.

 Trell se remit en mouvement, une main sur son Voltar M2. Il ne se pressait pas. Il filait entre les ruelles, fluide. Ses appuis étaient ceux d’un prédateur — silencieux, équilibrés, précis. Sa respiration calme, posé, profonde.

 À chaque pas, il anticipait. À chaque carrefour, il analysait. Un plus loin, il entendit ce qu’il redoutait : un drone-stalker. Silencieux. Mais pas pour lui.

Surement envoyer par une escouade afin de me localiser et m’aider à attraper ma prétendue cible… S’ils me repèrent ici avec le cobaye, nous serons tous les deux mort… Si je le détruis, ils pourraient se douter de quelques chose… Je dois réussir à cacher le gamin avant de me remontrer… Réverbération à fréquence infrasonique. 3 mètres au-dessus. Orientation thermocapture. Axe nord-nord-ouest. L’angle d’action est faible mais faisable.

 Il attendit. Dos contre un mur. Calme. Chaque battement de cœur était un grain de sable dans un sablier. Quand le drone passa, il lança une lame contre des tuyaux de l’autre coter de la ruelle. L’un de explosa dans une gerbe de vapeur. Le drone se retourna vers la source de chaleur.

Maintenant !

 Trell tapa une nouvelle fois les talons. Mode boost activé. Retint sa respiration et s’élança. Les moteur de son exosquelette s’allumèrent. En une seconde, il était déjà vingt mètres plus loin. Alerter par le bruit le drone se retourna. Mais rien. Il ne vit que l’ombre d’un fantôme. Trell eu tout juste le temps de sauter derrière une caisse en métal.

 La machine avança dangereusement, jusqu’à atteindre la caisse… aucune signature thermique. Trell avais déjà disparu. L’appareil repris sa ronde sans ce douter qu’une seconde plus tôt, il aurait sceller le destin de ses deux hommes.

 Il atteignit enfin une bouche d’égout partiellement scellée. D’un coup de lame précis, chirurgical, le fit sauter les malheureux gond. Il en sorti une odeur pestilentiel, une odeur pas faite pour être respirer, une odeur de mort. La bouche de la rue était prêts à les avaler.

 L’ouverture était étroit, ne laissant passer qu’un homme. Il plaqua le jeune homme contre lui afin de le protéger de l’eau noirâtre. Le garçon était encore plus froids que les plaque de métal de son armure. Il fallait descendre. Vite.

 Les relents putride les agressas au fur et à mesure de leur descente. Mais ce n’était rien. Dante était inconscient et lui avait connu pire dans les zones de guerre biotech.

 Le pieds au sol, il activa le camouflage passif. Sa cape devint un spectre, imitant les teintes crades des parois. Il se fondit dans le noir comme s’il n’avait jamais été là. Une demande d’invitation faites au ombres qui acceptèrent dans leurs sombre voiles.

 Trell s'enfonça dans le dédale d'égouts. Même si le danger était moindre, il garda sa concentration. Son souffle lent, calculé. Ses gestes maîtrisés, guidés par l’instinct et une vie entière d'entraînement.

 Pendant cet courte accalmie, il se surpris à penser. A penser a autre chose que la mission ? Sa ne lui était jamais arriver. Et en même temps, ce n’était pas une mission… Il n’avais pas d’ordre… Au contraire il désobéissait en suivant ses désirs…

Mais qu’est ce que je fou ? bordel ! J’ai tué un Savedecard, un camarade, un ami, un frère… Non ! Il est mort en même temps que sa raison leur de l’Éclipse Blanche. Ce n’était plus l’ombre de celui qu’il était. Tout comme l’intégralité de la section Anasto… comme toute les sections des savedecard… comme tout SynthraCORP… Comme moi. Je n’en peux plus… Je n’en peux plus de sentir le poids de la culpabilités. Je n’en peux plus d’oublier les visages de ceux que j’ai tuer. Je n’en peux plus de regarder derrière moi afin de me convaincre que ce je fais est juste. Ca l’était certes mais ça ne l’ai plus… Je vais remédier à tout cela. C’est une promesse que je me fais à moi-même. Je rendrais l’âme aux Savedecar, je rallumerais le flambeau éteint et alors peut-être...

 Il s’arrêta un instant afin de s’assurer de l’état du petit. Son visage endormi, ses cicatrices profonde, sa respiration faible. Cet enfant n’était pas ordinaire, l’instinct de Trell le lui criai. Il était dangereux, imprévisible… Mais peut-être. Non. Assurément nécessaire.

Avant toute chose, il faut que je sauve cet enfant. Tu es le début de ma conscience, tu es le déclencheur, tu es la flemme de ma rédemption et je ne te laisserais pas t’éteindre.

 Dante gémit faiblement. Il bougea à peine, mais Trell sentit la chaleur de son front, la force sous-jacente dans ses veines. Il réagissait à quelque chose.. mais à quoi ?

— « Accroche-toi, petit. C’est pas encore fini. »

 Et dans l'ombre, une décision irréversible venait d'être prise. Il ne savait pas encore si c'était un acte de rébellion ou de compassion. Un acte de bravoure ou de faiblesse. Mais il savait une chose : il ne reculerait plus.

 L’obscurité poisseuse des égouts ne gênait pas Trell. Sa vision ajustait la lumière résiduelle, révélant les parois suintantes et les canalisations déformées.

Il faut s’arrêter. Bientôt. Trouver un point d’isolement. Recalibrer. Réhydrater. Stabiliser.

 Mais l’univers, comme toujours, n’entendait pas de cette oreille. Un cliquetis de métal. Léger, mais trop net. Un souffle mécanique, retenu. Un grésillement radio. Un sentiment de danger imminent.

Unité non tactique. Non Savedecar. Des traqueurs mercenaires. Ils sont trois avec un molosse augmenter. Ils ont du repérer l’incendie, me voir quitter cet enfer et m’ont traqué. Pourquoi ? pour le gamin ? non, ils en ont après moi, après mon matériel et mon équipement. Ils en ont surement après mes capsules Synthra.

 Sur le visage de Trell se dessina un sourire. Un sourire carnassier. Glacial. Inquiétant… Il se baissa et déposa tranquillement au sol contre le mur le corps inconscient, toujours enrouler dans la cape. Se redressa. Lentement. Sortit une capsule bleu de sa ceinture et se l’injecta en intra-veina via sa combinaison.

Mode “Réflexe Spectral”. Toute ses pensé, ces réflexions m’ont donner faim d’action. Il est temps de se rassasier.

 Pendant une petite seconde ses veines c’étaient mis à bleuir. Ses pupilles se dilatèrent. Son cœur ralentit. Le monde bascula en rythme. Chaque battement devint une pulsation de conscience. Sachant qu’ils les avaient déjà repérer, il éleva la voix qui résonna contre les mur cabosser des égouts.

 - « Je ne sais pas qui vous êtes, je ne sais pas ce que vous me voulez. Mais je peux vous promettre une chose. si vous vous approcher, vous ne trouverez que la mort. »

 Après un léger temps d’hésitation, les bruit de pas s’accéléra. Les griffes du chien se firent entendre avant ses rugissements. Un coin d’un carrefour la bête sorti et sans pitié il se jeta sur Trell.

 Se dernier recula son pieds gauche. Pivota de 30°. L’animal le frôlât, retombât derrière lui. Sans crier gare, le fauve s’élança a nouveau, croc déployer ayant comme objectif la gorge de sa cible.

 Trell soupira. Plia ses genoux pour l’esquiver, passant sous l’animal et en profita pour lui assener un coup contrôler juste à la base du diaphragme. Assez fort pour lui couper net la respiration le mettant KO mais retenant sa force afin de ne pas être létal. La pauvre bête retomba une nouvelle fois sur ses pattes avant de s’effondrer.

 - « Je comptait vous accorder mon respect pour votre courage même si je suspecte n’être que de l’inconscience. Mais m’avez forcer à frapper un chien…

 Une silhouette déboula sur sa gauche, fusil chargé de balles ioniques. Trell esquiva sans y penser, par reflexe, par instinct. Pivota sur une jambe, et son coude renforcé frappa la gorge de l’assaillant avec un craquement humide. Il s’écroula, larynx brisé.

 Un second ennemi surgit de l’ombre, lame en vibro-carbone à la main. Trop tard. Trell attrapa son poignet, le brisa d’un mouvement sec qui s’accompagner d’un cri de douleur, et retourna la lame dans le ventre de l’homme qui s’enfonça sans résistance, dans un bruit très organique. Trell recula à peine pour éviter le jet de sang.

 Le troisième tira.

 A peine la balle sortit du canon, Trell décala son épaule. La balle vint l’effleurer l’épaule. Erreur. Il lança un couteau flash, éblouissant les ténèbres des égouts comme si le soleil s’était taper l’incruste. L’assaillant eu le temps de se protéger. A l’instant où ses bras redescendirent il vu l’homme en noir devant lui. Le canon de son Voltar M2 pointé sur lui. Deux battements de cœur. Deux balle. Deux capsule. Deux flash. L’une dans la rotule gauche, l’autre dans le l’épaule droit. Ces dernière était des capsule NeuraShock, des stimulateur nociceptif provoquant des douleurs insoutenable.

 L’homme hurla de toute sont âme. Trell rangea tranquillement son arme et s’avança vers le chien qu’il avait neutraliser. Il posa la main sur son ventre afin de s’assurer de sa respiration. Sortit une seringue antalgique qui lui injecta.

 Se releva en silence et marcha en silence vers sa victime neutraliser par la douleur, recroqueviller sur elle-même. Il se mit à son niveau. Et de ça va grave modifier dis

 « - Maintenant tu va gentiment me dire qui vous à envoyer. Pourquoi vous m’avez pris pour cible et si d’autre son au courant de votre venu ici.

- Je… Je ne te dirais rien… Aaaaah

- C’est quand même dommage… Sache juste une chose… la capsule se trouvant dans les balles, leurs effets son exponentielle. Ce que tu ressent la n’est rien comparer à la douleur que tu ressentira dans 5 minutes. Mais je peut éviter cela… - Il sorti de sa besace le même antalgique utilisé sur le chien – alors dis moi ce que je veux savoir et fini toute ces souffrances. Je le répète une dernière fois. Qui ? Où ? Et pourquoi ?

- Aaaaah…. Nous sommes des mercenaires indépendant. Nous régulièrement on travaille pour Darven Dreth le récupérateur.. Il nous paye bien … aaaah.. a chaque pièce d’équipement et de relique qu’on lui ramène. Je t’ai vue sortir des flammes avec un enfant… Un savedecare c’est bourrer de bon équipement, des bonne capsule Synthra qui coute bien cher… Et le gosse, sortit d’un labo en feu… Il doit valoir son pesant d’or aussi et au pire ça aurait fait de la viande pour Karn… aaah raboule le médoc !

- Qui sont au courant pour le gosse ? et qui est au courant de votre initiative ?

- Putin mais tu n’éocoute rien ! Aaaaaah.. On est IN-DE-PEN-DANT. Nous sommes des grandes personnes agissant seul abruti !

- Rectification, vous étiez indépendant… Je ne t’aurais pas fait autant souffrir si tu ne m’avais pas forcé à m’en prendre à un animal.

 D’un coup de lame sortant de son protège bras, il lui trancha la gorge. Net. Sans défaut. Une coupure chirurgical. Dans un bruit étouffer, l’homme se noya dans son propre sang avant de tomber au pieds du spectre noir.

 Trell resta immobile un instant. Écouta. Rien d’autre. La menace avait été gérer.

 Il revint vers le garçon qui ne bougeait toujours pas. Ses yeux étaient toujours fermer. Le Savedecar soupira de soulagement. Il n’avait rien vu. Il n’avais pas vue le monstre qu’était son sauveur.

Je ne pouvais pas faire autrement. Ils nous auraient tué et si je les avaient laisser en vie, le petit aurait été en danger.

 Pensa-t-il pour se rassurer. Pour ne pas accepter la réalité. Pour dissimuler le fait que sous son casque intégral, il avait sourit tout au long de l’interaction. Même si il ne se l’avouait pas il était devenu accro à la violence et au meurtre.

 Il replaça délicatement sa source d’espoir entre ses bras et reparti à la recherche d’un abris laissant à la mort le dernier couplet de fin de cet actes.

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