Succès reproducteur au Néolithique

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"Top males keep other males down – underdeveloped, out of circulation, out of the breeding population." (Daly et Wilson, 1978)

Depuis la fin du XXe siècle, la variance du succès reproducteur entre les mâles et les femelles d'une même espèce représente un pan entier de la recherche en sciences darwiniennes. Il est rendu possible de l'étudier au travers de différents indices biologiques, notamment le sexe-ratio, quotient du nombre de mâles par le nombre de femelles pour un groupe d'individus considérés. En utilisant la méthode d'inférence bayésienne, Karmin et al. (2015) démontrent l'existence d'une réduction massive de la population humaine mâle survenue vers - 8000 avant J.-C., faisant chuter le sexe-ratio à un niveau inférieur à 6%. À ce jour, l'hypothèse privilégiée est celle d'un glissement anthropologique de grande ampleur, survenu dans les structures sociales préexistantes. Cet évènement serait lié à la naissance de l'agriculture, s'étant répandue rapidement dans toutes les régions continentales étudiées (Fuller, 2003). Ainsi, la valeur créée par le travail de la terre n'aurait profité, presque exclusivement, qu'à une très faible minorité d'individus mâles des différentes populations concernées, favorisant ainsi drastiquement leur succès reproducteur, et diminuant de la même façon celui de leurs pairs.

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