Le parfum de la nuit
Je me réveille dans mon lit, un sentiment de fierté me traversant. J’ai passé une bonne soirée, j’ai rencontré quelqu’un de bien. Mais… un malaise profond s’installe. Je suis certain d’être sorti cette nuit, malgré le manque de souvenirs précis. Un souvenir vague d’odeurs terreuses, d’une sensation de puissance intense, me revient en fragments. L’appartement sent la terre, une odeur musquée et puissante qui persiste, malgré l’air frais du matin. Une étrange fatigue m’envahit, différente de celle que j’ai connu auparavant. Elle est plus profonde, plus pesante, comme si une partie de moi-même avait été… vidée. L’odeur terreuse persiste, un rappel inquiétant de cette nuit trouble dont je ne garde que des bribes. La rose rouge de Mark… Je la vois encore, dans mes pensées, scintillant d’une lumière étrange. Quelque chose cloche. Quelque chose de fondamental.Je m’assois sur le canapé, allumant la télévision d’un geste machinal. Le journal télévisé diffuse un reportage : deux hommes ont disparu en deux nuits. L’instinct me pousse à faire le rapprochement avec mes propres expériences nocturnes, les trous de mémoire, l’odeur de terre… Une vague d’appréhension me submerge. Je contacte Rose, ma voix tremblante. Elle me rassure, calme et ferme, me disant que c’est impossible, que je suis paranoïaque. Je finis par la croire, soulagé par sa présence rassurante.Ses paroles apaisent mes peurs, balayent mes doutes. Je range l'inquiétude au fond de moi, la laissant s’estomper avec le temps. Les semaines qui suivent passent paisiblement. Les crises de somnambulisme semblent un mauvais souvenir. Mon rapprochement avec Mark se consolide. Il est attentionné, affectueux, notre intimité grandit.
Je finis par passer une nuit chez lui, une nuit intense et passionnée.

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