Chapitre 3

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C’était quelques semaines après les évènements du fantôme tueur de la ville de Lorient. La situation s’était calmée et le faible moment de célébrité de No s’était dissipé. Elle arrivait tranquillement à l’université, le sourire aux lèvres. Elle passa la porte, fit un signe à la secrétaire de l’accueil qui grogna en réponse. Elle grimpa les escaliers puis entra dans une des salles du deuxième étage du Paquebot. Quelques personnes s’y trouvaient déjà, ayant peur d’être en retard pour le classe. L’une d’entre elle était Max, qui avait le regard plongé dans l’écran de son ordinateur. No s’installa près de lui, et s’exclama :

- A peine arrivé déjà sur ton Pc ? Tu devrais savoir que ce n’est pas bon pour les yeux de trop être sur les écrans !

Le rouquin tourna la tête, laissant transparaitre les immenses valises sous ses yeux. Il soupira et s’apprêtait à répondre mais une voix féminine le devança :

- Tu devrais le laisser tranquille ! Ça le fatigue déjà assez comme ça de prendre le train. Il n’a pas besoin de t’entendre l’embêter dès le matin !

La jeune femme blonde à lunettes était apparue, en compagnie de Gaby qui était calmement en train de se rouler une cigarette. Elles s’installèrent près de duo, tandis que No lui répondit sèchement :

- Sandra … et toi tu ne devrais pas apprendre à me lâcher de temps en temps ?

- Moi ? s’étonna la jeune femme. Jamais, c’est mon travail après tout.

No soupira tandis que Gaby dit en rangeant son tabac :

- Arrêtez de vous chamailler ! Ça vous ferait du bien de temps en temps !

- Je n’y peux rien, s’écria No. C’est elle qui passe son temps à me provoquer.

- Je te provoque ?! Hurla Sandra. Je te rappelle que c’est toi qui t’es incrustée dans notre groupe alors qu’on était très bien sans toi.

Les deux femmes se fixaient avec des yeux de braises, prêtes à se crêper le chignon au moindre mouvement de l’autre. Cependant, le professeur de grammaire interrompit les deux adversaires en entrant dans la salle et en criant un « Silence » autoritaire. Alors que le cours commençait, Max soupira puis checka son portable, ou il venait de recevoir un texto.

Les autres leçons de la matinée se déroulèrent normalement, et ceux malgré la tension entre No et Sandra qui planait dans toute la salle. A la fin de la dernière classe de la journée, plusieurs camarades de nos héros vinrent voir le groupe et les invitèrent à une soirée organisée par toute la classe. Les filles, sans attendre, acceptèrent sans réfléchir. Elles se tournèrent ensuite vers Max, qui fit un signe de la main, déclarant qu’il allait se décommander pour ce qu’il avait de prévu à la base. Il s’éloigna alors, son portable collé à l’oreille.

No se pencha vers Gaby et lui demanda :

- Du coup … est-ce que tu sais pourquoi Max est autant … Je ne sais pas … connu dans cet établissement ?

- Tu veux dire ? répondit Gaby en buvant son café.

- Bah, reprit No, il y a pleins de rumeurs qui courent sur lui, et sa bande de potes, comme quoi ce serait des spéciaux ultra balèzes. Que chacun aurait un pouvoir si puissant, que même des démons auraient peur d’eux … Mais bon … Sachant que les démons n’existent pas … Ca va être compliqué à vérifier.

Gaby prit un air songeur. Elle questionna à voix-haute :

- Démons … Tu ne trouves pas ça bizarre que les fantômes font partis de la vie quotidienne, ainsi que d’autres créatures qui semblent tout droit venir d’un film de fantasy ou de science-fiction, et que pourtant, on arrive à affirmer que les démons n’ont jamais existé ?

No ne sut pas quoi répondre. Cette question semblait l’avoir troublée. Gaby le remarqua et dit en donnant une grosse tape dans le dos de son amie :

- C’était juste une interrogation comme ça ! Faut pas prendre ça à cœur !!!

Max rejoignit les filles et s’exclama :

- C’est bon ! J’ai prévenu mes potes ! Ils feront sans moi ! Je suis à vous !

- Parfait, s’écria Sandra ! Dans ce cas, allons-y ! Ce serait dommage d’arriver en retard ! N’est-ce pas No ?

- Va mourir.

- Ah très bien, s’étonna la blonde à lunettes. Donc on est rendu à ce point-la. Même plus une phrase complète.

Tous grimpèrent alors dans la voiture de Sandra. Alors que No s’apprêtait à le faire, elle vit deux personnes au loin qui semblaient regarder dans sa direction. Elles étaient vêtues de costumes cravates noirs, et avaient pour signe distinctif une cravate qui ressemblait à un pinceau. La beubarz fronça les sourcils, et se frotta les yeux, croyant halluciner. Lorsqu’elle les rouvrit, les deux individus avaient disparu. Sandra lui hurla de monter dans le véhicule et la jeune femme s’exécuta, déduisant que son cerveau lui avait joué un tour.

Alors que la voiture s’éloignait du campus, les deux personnes en costumes réapparurent, puis se dirigèrent vers une berline noire qui les attendait non loin de là.

La bande de nos héros arriva parmi les premiers à la soirée, et très vite, elle se scinda en plusieurs morceaux durant la soirée. Sandra discutait de son côté avec les plus littéraires de la classe, parlant des différents articles qu’elle avait sortit sur les plus grands auteurs français ainsi que sur leurs œuvres. En parallèle, Gaby faisait une contre soirée en écoutant des chansons totalement en décalages avec celles qui étaient passées par le bar, formant ainsi un groupe protestataire, qui fumait tout en écoutant des chansons bobos. No quant à elle voguait entre les différents groupes, accumulant les verres à une vitesse affolante.

Max quant à lui était calé dans un coin, répondant quant on lui parlait mais autrement, il se contentait de regarder en silence son portable. Alors que No se trouvait dans le groupe des littéraires, une de ses camarades lui demanda :

- Il est comment Maxime du coup ?

No, surprise par cette question, grommela :

- Tu veux dire ? Bah … Il est roux quoi !

- Non pas ça ! coupa l’étudiante. Je veux dire, tu sais que c’est une célébrité dans le monde étudiant.

No se figea. Enfin, elle allait enfin avoir sa réponse. Enfin, quelqu’un allait éclaircir la part d’ombre qui entourait son ami. Son regard s’illumina, et elle répondit en prenant une voix guillerette :

- Je ne savais pas ! J’aimerais que tu m’expliques, JE SUIS TOUT OUIE !

Son interlocutrice eut un mouvement de recul, puis reprit non sans garder ses distances :

- Pour résumer, il a fait partie d’un groupe lycéens qui étaient très respectés et qui faisaient partie des spéciaux les plus prometteurs du Pays, si bien que de nombreuses universités prestigieuses ont tenté de les recruter.

- Wow, s’étonna No en ayant le hoquet. Mais … Si Max est là, ça veut dire que ça se n’est pas fait. Tu sais pourquoi ?

- Un évènement tragique à la fin de leur 3ème année … Depuis, pas grand monde sait ce qu’ils sont devenus. Enfin, maintenant, on le sait pour l’un d’entre eux.

No resta silencieuse. Elle avait imaginé beaucoup de choses, mais cette éventualité ne lui était pas venu à l’esprit. Elle remercia sa camarade, se leva et alla se chercher un verre pour digérer l’information qu’elle venait de recevoir.

Le reste de la soirée se déroula paisiblement, avec Max qui s’absentait de temps en temps pour répondre au téléphone. Vint l’heure pour le bar de fermer, et notre fine équipe se fit gentiment conduire vers la sortie. La classe se divisa en plusieurs groupes, et celui de nos héros se dirigea vers la voiture de Sandra, qui se devait de ramener tout le monde à bon port, à savoir chez No. D’ailleurs, l’hébergeuse, ayant un coup dans l’aile, trainait un peu la patte.

Sandra, Gaby et Max arrivèrent à la voiture, et alors qu’ils entraient à l’intérieur, Gaby demanda :

- Elle est où ?

Sandra fronça les sourcils et répondit :

- Bah elle était à côté de toi ! Vous étiez en train de discuter.

- Quoi ? Ah mais moi je l’écoutais pas, je me roulais une cigarette.

Les trois étudiants se mirent à regarder autour d’eux, et à crier le nom de la jeune femme.

Plusieurs mètres plus loin, No titubait dans le parc qui trônait au milieu de la ville de Lorient. Elle avait les yeux dans le brouillard et voyait difficilement ce qui se trouvait devant elle. Soudain, elle sentit une présence derrière elle. Ne se méfiant pas, elle se retourna immédiatement en souriant et tout en s’exclamant :

- Bah dis donc vous en avez mis du temps ! Ça fait une paille que je cherche la voiture … Attendez, vous n’êtes pas Sandra.

En effet, ce n’était pas Sandra qui se tenait face à elle mais les deux hommes qu’elle avait aperçu plus tôt dans la journée. L’un des deux hommes au costard, qui arborait un crave chauve recouvert d’un impressionnant tatouage d’une tête de mort, lui dit après s’être raclé la gorge :

- Ça fait plusieurs mois que nous vous cherchons mademoiselle. Enfin notre patron surtout.

A cet instant, le visage benêt disparu du visage de la jeune femme. Elle venait d’apercevoir la petite broche qu’ils portaient tous les deux, en forme de pinceaux. La béatitude liée à l’alcool laissa alors place à une terreur qui lui paralysait tout le corps. L’autre homme, qui portait des cheveux longs plaqués avec du gel et qui mastiquait frénétiquement un chewing-gum, lui dit froidement :

- Tu croyais vraiment pouvoir lui échapper ? Toi plus que quiconque devrait savoir que personne ne peut fuir le baron Pikasau.

No s’écria alors :

- Je peux tout expliquer ! C’est un malentendu ! Je n’étais pas la seule sur le coup ! J’ai été doublé !

- Ah oui ? répondit l’homme au tatouage. Alors pourquoi as-tu-fuis si tu pouvais tout expliquer ?

La jeune ne su pas quoi répondre. Elle ne pouvait rien répondre. Elle avait fui car elle savait que même en donnant des explications, elle aurait été tuée. L’homme de main soupira puis déclara :

- C’est bien que je pensais. Maintenant tu vas nous suivre, notre patron souhaite te voir pour régler ton cas personnellement.

Alors qu’il attrapait le bras de la jeune femme, cette dernière poussa un cri et tenta de se débattre mais sa poigne était bien trop forte. Elle était sur le point de se faire kidnapper, mais une voix vint interrompre la tentative d’enlèvement :

- Tu vois qu’elle ne veut pas venir avec toi. Je te conseille de la lâcher immédiatement.

Les deux hommes firent volte-face, et se retrouvèrent face à Max qui les regardait froidement. L’inconnu au tatouage, surpris de voir quelqu’un s’opposer à eux, déclara pendant que son partenaire ricanait :

- C’est ça ton sauveur ? Un gamin ? C’est bien triste. Bon écoute, on va te laisser la vie sauve si tu fais comme si tu n’avais rien vu. On a pour ordre de ne pas se faire remarquer et je n’ai pas envie de tacher mon costume qui sort juste du pressing. Donc passe ton chemin et tu auras la vie sauve.

Max se contenta de répondre tout en ouvrant son sac :

- C’est une proposition très intéressante, mais je vais simplement me contenter de vous botter le derrière. Ce sera beaucoup simple.

L’homme au tatouage resta figé quelques instants, puis se tourna vers son partenaire en lui ordonnant :

- Occupes-toi de lui Johnny. Je n’ai pas le temps pour ces bêtises.

- Avec plaisir, répondit son compagnon en se craquant les poignets.

Max se chauffa les poignets et demanda :

- Je me demande quel type de spécial ? Elémentaire ? Ou comme moi ?

Jim s’arrêta, prit un air féroce et rétorqua alors que ses poignets s’entourèrent d’une aura noirâtre.

- Moi ? Un spécial ?! Je ne suis pas une vermine comme toi. Je suis quelque chose de bien plus … Noble.

Dès qu’il eut prononcé ce mot, ses yeux changèrent de couleur, pour devenir presque entièrement blanc avec une fine iris noire. Le regard de Max changea aussitôt. Il dit alors faiblement :

- Démon …

- EXACT !!! ET MAINTENANT TU MEURS !!!

Jim bondit en avant, si vite que No ne le vit pas se mouvoir, et s’en suivit un énorme bruit d’impact. Max prit une droite en plein visage. Cela déclencha un éclair d’énergie noire, et le rouquin fut propulsé violemment en arrière, allant s’écraser contre des jeux pour enfants.

Le démon se mit à rire et hurla à son ami :

- Je crois qu’il ne s’attendait pas à celle la !!

- Tsss … toujours à faire trop ! Va le finir pendant que je ramène notre invité à la voiture !

- Avec plaisir !

- Bon à nous … Tiens donc.

L’homme au tatouage s’arrêta et posa ses yeux au-delà de No, qui elle tourna la tête pour voir de quoi il s’agissait. C’était Gaby et Sandra, qui ayant entendu les cris de leur amie s’étaient approchées d’un peu trop près. Et très vite elles furent rejointes par des jeunes qui sortaient des bars ou même des curieux. No hurla alors de toutes ses forces :

- FUYEZ !!! NE RESTEZ PAS LÀ ! IL VA VOUS TUER !!

- Trop tard, souffla son kidnappeur avec une voix sadique. Ils sont déjà immobilisés.

En effet, aucun des badauds ne pouvaient fuir. Ils étaient paralysés par une force inconnue. Et ceux malgré leurs cris de paniques. L’homme baissa ses yeux vers lui et chuchota :

- Ils vont mourir par ta faute. Mais ne t’inquiètes pas, tu n’auras pas à porter ce fardeau très longtemps car…

Un bruit d’explosion l’interrompit, et il sentit une masse le frôler de très près, puis il la vit s’écraser contre une voiture. C’était Jim, le visage tuméfié, qui avait été mit KO. Le gorille se retourna pour voir Max avancer lentement vers lui. L’homme au tatouage s’écria alors :

- Bordel mais t’es qui toi ?

Max s’arrêta. Ses yeux brillaient d’une étrange lueur multicolore par instant. Il répondit tout en souriant à No :

- Je te l’ai déjà dit. Celui qui va te botter le derrière.

- Que …

Le rouquin disparu. Il se retrouva derrière son ennemi qui, n’ayant pas le temps de réagir, se retrouvait sans défense. Cependant, Max ne l’attaqua pas immédiatement. Il attrapa No et le poussa afin qu’elle ne soit pas prise dans l’affrontement. L’homme se retourna et tenta d’asséner un coup de poing que notre héros évita en se baissant. Max prit appui sur le sol, puis envoya ses deux pieds sur le menton du démon, ce qui le fit décoller de plusieurs mètres du sol. Max sauta vers son adversaire, et alors qu’il s’approchait, il murmura :

- Imagination Level 2 … Giant Hammer.

De la poudre multicolore s’échappa alors de son sac pour se rejoindre dans sa main et former un marteau gigantesque. Le démon, encore dans les airs, ne pouvait que se protéger avec ses bras. Le rouquin abattu son marteau sur son adversaire, qui fut alors violemment ramené dans un énorme fracas. L’impact créa un cratère et souleva tellement de terre qu’un nuage se forma autour de lui. Max retomba paisiblement sur le sol, et fixa le point de chute de son ennemi, qui se releva péniblement. Le démon avait du sang et des bleus à de multiples endroits sur le corps. Un seul coup de notre héros avait suffi à le mettre dans cet état, alors il comprit qu’un combat contre le beubarz le conduirait à sa perte. Il jeta un bref coup d’œil dans son dos, et vit que son partenaire commençait à bouger à nouveau. Max s’arrêta à quelques mètres de lui et dit calmement :

- Je te conseille de te rendre. Les autorités vont vous interrogés toi et ton compère.

- Désolé, répondit-il en levant les yeux vers Max. Mais je n’ai pas prévu de faire attraper par un gamin !!! AHHHHHH !!!!!

Un flash de lumière s’extirpa de ses yeux, aveuglant Max. Quelques secondes après, Le tatoué se releva et déclara à Max qui était immobile :

- Tu aurais dû m’achever quand tu avais l’occasion. Tu n’avais même pas remarqué que je paralysais mes victimes par mon simple regard ?

Le rouquin resta silencieux. Le démon esquissa un sourire, puis confiant, il ne chercha même pas à finir son opposant et marcha vers son compagnon afin de l’aider à se relever. Mais alors qu’il se penchait pour attraper son ami, ce dernier prit un air terrifié et se mit à gesticuler dans tous les sens. La tatoué ne comprit pas immédiatement mais soudain, il sentit une présence terrifiante dans son dos, comme une bête qui allait lui sauter dessus et le dévorer.

Il tourna lentement la tête, et se retrouva face à Max, qui avait réussi à se défaire sans problèmes de son entrave. Un blanc suivit, puis le rouquin dit avec un air amusé :

- Tu ne croyais quand même pas que ça allait m’immobiliser plus de cinq secondes ?

Sous le coup de la surprise, les deux démons agirent sans réfléchir. Ils pointèrent les paumes de leurs mains vers notre héros et hurlèrent à l’unisson :

- MEURS !!!

De l’énergie violette s’échappa de leurs mains, et forma un énorme laser qui percuta Max de plein fouet. Cela engendra une puissante explosion qui souffla tout le parc. Les filles, à cause de la force de l’onde de choc, basculèrent en arrière ainsi que toutes les personnes qui les entouraient. La fumée en se dissipant laissant apparaitre un Max au blouson en lambeaux, mais sans une égratignure. Les démons quant à eux avaient filés à l’anglaise. Max poussa un soupir puis se dit en se frottant le crâne :

- Je me fais toujours avoir comme ça … Ils ont raison les autres … Je devrais faire plus attention.

Gaby et Sandra se ruèrent vers leur ami tandis que les autres témoins de l’attaque accueillaient les policiers qui arrivaient à peine sur place. No, elle, était encore sous le choc. Cet évènement semblait avoir éveillé un traumatisme qu’elle avait tenté d’enfouir au plus profond d’elle. Les secours s’éparpillèrent à travers les témoins de la scène et commençaient à s’occuper des blessés, qu’ils soient physiques ou psychologiques. Alors qu’ils s’approchèrent de Max pour lui apporter des soins, ce dernier refusa et leur pointa du doigt No assisse un peu plus loin. Le pompier répondit alors qu’il n’y avait personne à l’endroit indiqué, et s’en alla sans chercher à comprendre. Max, surpris, tourna la tête et constata que son amie s’en était allé sans rien dire.

La jeune femme avait préféré partir sans rien dire, ne souhaitant pas partager ses peurs avec ses amis. Alors que le taxi traversait les étroites rues de Lorient, le chauffeur demanda à sa passagère :

- Alors … Vous rentrez de soirée ?

No répondit sans lui jeter un regard :

- On peut dire ça en effet …

- Ah ! Ca se voit que vous vous êtes amusée ! reprit l’homme en faisant un grand sourire. Quelle chance d’être en études !

- Je crois que le mot « amusée » n’est pas celui que j’aurais choisi.

La réponse de No coupa court à la discussion et jeta un froid dans la voiture, qui resta silencieuse jusqu’à son arrivée devant la porte de No. Une fois chez elle, elle plongea directement dans son lit, et se coucha sous la couette, refusant les appels de ses amis qui étaient inquiets.

- Comment ça une aide extérieure ?

L’homme au tatouage et son acolyte était assit sur le lit d’une chambre d’hôtel miteuse, le regard fixé sur un écran de PC. Leur interlocuteur était le vieil homme qui leur avait ordonné de se rendre sur Lorient pour se charger de No. Le leader du duo, embarrassé, répondit :

- Un type s’est pointé alors qu’on allait l’emmener avec nous. Ce n’était pas un spécial comme les autres, ça je peux vous l’assurer monsieur.

Le Baron passa la main dans sa longue barbe, l’air songeur. Après quelques instants de reflexion, il demanda :

- A quoi ressemblait-il ?

Les deux hommes se regardèrent, puis Jim décrivit leur adversaire :

- Un rouquin barbu … Taille moyenne … Corpulence normale … Et il utilisait une drôle de poudre multicolore aussi pour se battre.

- Pardon ? rétorqua le vieil homme. De la poudre multicolore ?! Tu es vraiment sûr de toi !

- Oui … Pourquoi c’est si important que ça ?

- Bande d’abrutis ! hurla le Baron. Le rouquin en question, c’est l’un des membres de The Band !!

Les deux hommes restèrent silencieux en face de leur patron, puis les connexions se firent dans leur cerveau et ils laissèrent échapper un cri d’exclamation. Le Baron reprit :

- ALORS JE VOUS CONSEILLE D’ALLER ME CHERCHER CETTE IDIOTE DES MAINTENANT ! SINON JE VAIS DEVOIR ME DEPLACER MOI-MEME ET CROYEZ-MOI … vous n’allez pas apprécier.

Puis il raccrocha. Les deux compagnons se regardèrent durant quelques instants, puis ils se levèrent en sursaut, et sortirent à toute vitesse de la chambre pour se lancer à la recherche de leur cible.

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