Il y eut...

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Il y eut des roses poudrés, ces aurores passées sur la grève, complicités de bords de mer à marée basse et tête-à-tête impromptus. Et des flots agités par gros temps, un couple malmené sur le pont promenade, des envies d’ailleurs, faites de trahisons, de ruptures. Pour d’autres aurores sur d’autres grèves, pour s’illusionner, pour du vent.

Et puis des retrouvailles, des eaux plus tranquilles, moins tumultueuses que naguère, des aurores apaisées, un long fleuve linéaire, parfois mâtiné d’ennui au petit jour, lorsque s’éclipsent la nuit et l’érotisme de ses heures fantasmagoriques. Les envies d’ailleurs s’en reviennent alors toujours plus fortes, et définitives. Quand l’un reste et l’autre part.

Un crépuscule à l’autre bout du monde, j’y ai roulé ma bosse et je tombe de mon île. A cause d’un vulgaire télégramme qui me déchire sans que je n’ose me l’avouer.

Il pleut sur la France, il pleut sur ta terre, celle où l’on s’est aimés. Dans ta grande maison vide, quelqu’un a arrêté l'horloge franc-comtoise qui trône encore dans ton salon, comme on le faisait dans le temps, lorsque le maître ou la maîtresse de maison venait de rendre son dernier souffle.

Mélancolique, je suis retourné seul sur la grève, j’ai voulu danser à nouveau dans les vagues, mais sans toi, l’aurore n’est plus la même ; sans toi, l’aurore s’est brouillée. A jamais.

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