l'amour et la guerre

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Durlip rentre chez lui, accompagné de Calaster et Nyx, en empruntant un portail magique. Lorsqu'il retrouve enfin ses parents, leur joie est indescriptible. Ils organisent un somptueux banquet en l'honneur de son retour, où famille et amis se réunissent pour célébrer cette occasion spéciale.
L'accueil réservé à Durlip est des plus chaleureux. Il se retrouve entouré de ses proches, partageant des rires, des souvenirs et de délicieux mets. Dans la liesse ambiante, Durlip ne manque pas de faire quelques tours de magie pour divertir l'assemblée, émerveillant ses amis et les conviant à un monde de mystère et d'émerveillement.
Parmi ses amis se trouve Dimpel, son compagnon d'aventures depuis l'enfance. Alors qu'ils se retrouvent, Dimpel annonce avec enthousiasme qu'il se marie dans quelques jours avec Daywina, une jeune fille qu'il a rencontrée pendant ses classes militaires. Durlip est surpris par cette décision hâtive de son ami. À peine majeur, et voilà qu'il souhaite déjà s'engager dans le mariage. Il trouve cela étrange et ne peut s'empêcher de poser des questions à Dimpel sur cette décision précipitée.
Durlip regarde Dimpel avec des yeux écarquillés. "Quoi, tu te maries ? Où as-tu déniché une idée aussi folle ?" demande-t-il, légèrement choqué.
Dimpel secoue la tête, cherchant ses mots avec hésitation. "Euh... tu vois en fait... Rha !! Comment dire ça sans gâcher l'ambiance", bafouille-t-il.
Durlip croise les bras, insistant pour obtenir une explication. "Allez, crache le morceau ! Qu'est-ce qui se passe ?"
Dimpel soupire et se lance enfin. "Bon, d'accord. Les orcs qui étaient plus au nord se dirigent vers nous en ravageant tout sur leur passage. Les derniers réfugiés parlent d'une horde imposante avec des géants, des chevaucheurs de loups, des gobelins en pagaille, bref, une armée digne de ce nom", explique-t-il.
Il poursuit : "Les réfugiés ont été enrôlés de force dans la milice, et les entraînements se sont multipliés. Les cités environnantes refusent d'envoyer des renforts de peur que les orcs ne les attaquent soudainement. Mais pour le moment, nous sommes en plein dans leur ligne de mire."
Dimpel fait une pause, cherchant à justifier sa décision. "Alors, du coup, je me suis dit que quitte à risquer d'y passer, autant avoir connu le grand frisson au moins une fois. Et puis, c'est une bonne raison de vivre, non ?"
Durlip esquisse un sourire ironique. "Oui, il y a pire que de vivre pour le joli cu... heu, sourire de ta promise", répond-il d'un ton taquin.
Dimpel, inquiet, sursaute. "Que veux-tu dire ? Elle m'a juré qu'elle était l'une des rares filles de notre âge à ne pas t'avoir... 'connu'. Devrais-je savoir quelque chose ?", demande-t-il anxieusement.
Durlip lève les mains en signe de reddition. "Elle dit vrai... techniquement", répond-il avec un sourire gêné.
Dimpel souffle de soulagement. "Ha, ouf... Comment ça techniquement ?" demande-t-il, perplexe.
Durlip hésite un instant, puis s'échappe rapidement de la pièce pour rejoindre ses parents, Calaster et le bourgmestre qui sont en pleine discussion. Il laisse Dimpel seul avec ses questions, décidé à laisser planer un soupçon de mystère pour le taquiner un peu plus tard.
Durlip rejoint son maître et ses parents, mais l'atmosphère est tendue. Calaster, le visage soucieux, se tourne vers le bourgmestre et déclare : "Malheureusement, je ne suis pas en mesure de rester pour aider la ville dans sa défense. Des obligations m'appellent ailleurs." Le bourgmestre, furieux, laisse éclater sa colère : "Encore un mage lâche qui préfère se réfugier dans sa tour plutôt que de se battre aux côtés des citoyens ! Vous abandonnez la ville à son sort !"
Calaster, imperturbable, répond avec un sourire ironique : "Vous seriez surpris de voir ce que l'avenir me réserve. Mes actions à venir pourraient bien décider du sort de cette ville, et de bien d'autres encore. Je regrette sincèrement de ne pas pouvoir rester pour vous aider, mais je vous assure que je ne me réfugie pas dans la sécurité de ma tour." Il se tourne alors vers Durlip, qui le regarde avec appréhension.
"Mon pauvre ami, tu viens tout juste de terminer ta formation, et voilà que tu vas devoir mettre tes compétences à profit dans une situation bien plus dangereuse que tu ne l'imagines", déclare Calaster d'une voix empreinte de tristesse. Durlip sent l'angoisse monter en lui. Il n'a jamais combattu, à part quelques animaux dans le désert, et il n'a jamais vécu un siège ou un véritable conflit.
Malgré son anxiété, Durlip sait qu'il ne peut pas abandonner les habitants de sa ville. Il se redresse, déterminé à faire de son mieux pour les protéger. "Je suis prêt à aider autant que je le peux, monsieur le bourgmestre. Je mettrai toutes mes compétences magiques à votre disposition", déclare-t-il d'une voix résolue.
Calaster acquiesce, ajoutant avec un soupçon d'ironie : "Oui, Durlip est doué pour modifier le terrain avec sa magie. Je suis sûr que ses talents pourraient s'avérer très utiles dans les réunions stratégiques." Durlip ressent un mélange de reconnaissance et de nervosité face à cette nouvelle responsabilité. Il sait qu'il devra apprendre vite et s'adapter à des situations complexes.
La fête bat son plein jusqu'à tard dans la nuit, mais Durlip n'a plus vraiment le cœur à y participer. Les adieux avec Calaster sont empreints d'une certaine tristesse. Son maître lui remet alors une baguette magique, contenant le sort du rayon de givre. Cette baguette peut lancer ce sort trois fois par semaine, et Calaster conseille à Durlip de la garder à portée de main en cas de problème. C'est un geste de confiance et de soutien qui réchauffe le cœur de Durlip.
Quant à Nyx, elle s'en va également avec Calaster, mais avant de partir, elle offre à Durlip un baiser à peine effleuré sur les lèvres. Elle lui murmure que c'est un acompte et qu'il devra venir chercher le reste une fois que la bataille sera terminée. Durlip, qui a toujours été charmé par la beauté de Nyx, se retrouve subitement décontenancé et balbutiant, rougissant comme une pivoine. Nyx le laisse ainsi, tout ému et confus.
Après le départ de Calaster et Nyx, Durlip reste seul, perdu dans ses pensées. Il réalise que le moment est venu de se préparer pour la bataille imminente. Il se dirige vers sa chambre, emportant avec lui la baguette offerte par son maître. Il la place soigneusement à portée de main, conscient de son importance dans les épreuves à venir.

Le lendemain ,après sa première réunion stratégique, Durlip se sentait un peu dépassé par la responsabilité qui pesait sur ses épaules. Il avait pris des notes frénétiquement et s'était efforcé de comprendre les plans déjà mis en place, mais il sentait qu'il avait encore beaucoup à apprendre.
Déterminé à se préparer au mieux pour la bataille imminente, Durlip se rendit à la guilde des mercenaires à la recherche de renforts et de conseils. C'est là qu'il rencontra Elara, une ranger elfe renommée pour son expertise en matière de combat et de survie en milieu sauvage.
Elara était une elfe d'une beauté saisissante, sa chevelure rousse ondulant au vent, son corps sculpté par des années d'efforts et sa grâce féline naturelle fascinaient Durlip dès le premier regard. Il se sentit instantanément attiré par ses yeux verts émeraude pétillants de jeunesse et d'intelligence.
Saisissant cette opportunité, Durlip décida de mettre à profit son sens de l'humour et sa galanterie pour tenter de séduire Elara. Il fit quelques compliments voilés et lança des remarques légèrement taquines, cherchant à piquer l'intérêt de la ranger. À sa grande surprise, Elara, habituée aux rustres de la guilde ou aux timides qui se cachent dès le premier regard, fut intriguée par cet étrange mélange de culot et de charme chez un Durlip qui lui arrivait à l'entrejambe sans jamais se laisser prendre de haut.
La belle fut amusé par son comportement et sa verve de casanova, et décida de lui accorder un peu de son temps.
Durlip, conscient de l'importance de chaque détail, avait demandé à Elara de lui fournir toutes les informations qu'elle possédait sur les orcs, les gobelins et les géants. Elara, renommée pour sa haine envers ces espèces et pour avoir fait de leur chasse sa spécialité, lui transmit tout son savoir, y compris quelques jurons bien placés qui suffiraient à rendre fou n'importe quel géant. Durlip prit soigneusement note de chaque détail, aussi insignifiant soit-il.
Une fois sorti de la guilde des mercenaires, Durlip laissa mijoter les idées qui avaient germé dans son esprit durant la nuit. Le lendemain, il soumit ses propositions au conseil, qui les accueillit avec bienveillance. Ils étaient conscients que tout ce qui pourrait perturber la stratégie des orcs serait le bienvenu.
Dans les jours qui suivirent, Durlip parcourut la plaine qui s'étendait devant les murs de la cité en compagnie des autres mages. Ensemble, ils modelaient le terrain de manière à obliger les orcs à affronter les défenses les plus solides de la ville, ainsi que leurs armes les plus meurtrières. Durlip suggéra également d'inonder une partie de la plaine et de creuser des fosses profondes pour entraver la progression des envahisseurs. Il demanda également à quelques druides de mettre en place une grande haie de ronces le long des murs, puis les mages utilisèrent leur magie pour transformer les épines acérées en métal.
La nouvelle défense mise en place était absolument redoutable. Toute personne prise au piège se retrouverait gravement blessée et aurait du mal à en sortir, à moins de bénéficier d'une aide extérieure. Il n'y aurait guère d'autre choix que de rester coincé et d'attendre la mort.
Les jours passèrent et le flux de réfugiés qui avait augmenté brusquement les derniers jours se tarit de manière tout aussi brutale. À l'aube de la deuxième semaine, la ville fut réveillée au son des tambours de guerre orcs. Durlip sauta de son lit, s'habilla prestement et croisa Dimpel qui se rendait à son poste sur le mur est.
Durlip: (d'un ton rassurant) Courage, mon ami. Nous avons préparé des pièges redoutables pour les orcs. Ils ne sauront pas ce qui les frappe.
Dimpel: (toujours anxieux) J'espère que tu as raison. Ces orcs ne sont pas à prendre à la légère.
Durlip: Fais-moi confiance. Ce soir nous danserons sur leur cadavre.
Dimpel: (souriant légèrement) Au fait, tiens prend ça! C'est le bâton électrique de mon père, il l'a modifié et en a fait quelque exemplaire de plus. Fait attention ce truc te fera griller la cervelle si tu fait l'idiot. Il n'a que deux charges alors fait en sorte qu'elles comptent.
Durlip: (fixant le baton): Prépare toi à faire des étincelles, mon ami. Les orcs regretteront d'avoir posé les pieds près de nos murs.

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