Lienli et Freddy partie 6

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— Viens, je vais te guider vers ta chambre. À moins que tu ne veuilles dormir avec moi, haha.

Quelle blague de mauvais goût, pensai-je. Je me couchai dans mon lit et me dis :

« Mais qu'est-ce que je fais là ? À Tokyo, chez un parfait inconnu ? ».

Je ne trouvai pas le sommeil. Soudain, la porte s’ouvrit. Je faisais semblant de dormir. J'ouvris un œil ; il avait une seringue à la main. Je ne me souvenais plus de la suite, juste qu'il m'avait piquée et qu'il m'avait bloqué les poignets.

Le lendemain matin, je me dirigeai vers la cuisine et dis :

— Merci beaucoup pour l'accueil, mais je vais m'en aller.

— Ah oui ? Dis-moi, jeune fille, tu veux aller où ?

Je baissai les yeux.

— Réponds, dit-il en haussant la voix avant de me donner un coup de poing au visage.

Maintenant, j'étais devenue dépendante de lui.

— Bon, va faire la vaisselle, puis repasse le linge.

Je ne pouvais rien faire de plus. Il me faisait si peur... Je me mis directement à travailler. Freddy m'aidait en séchant les assiettes.

— Lienlii, me dit-il avec un sourire en coin.

— Freddy, ce n'est vraiment pas le moment.

— Lienli, où est passé ton cerveau d'inventrice ?

— Linge... Fenêtre... Nuit... Non, Freddy, tu penses à ce que je pense ?

— Seulement si toi aussi tu penses à ce que je pense.

— Tortiller des linges pour en faire une corde et s'évader par la fenêtre, dit-on en cœur.

Le soir arriva, j'avais caché les draps dans ma chambre. Tout était parfaitement parfait. Une fois descendue, je voyais la rue devant moi. Jamais je ne m'étais sentie aussi libre.

— Hep, hep, hep, où vas-tu comme ça ?

Oh non, c'était lui. Il jeta sa cigarette à terre avant de s'approcher de moi. Sans que j'eus le temps de dire quoi que ce soit, il me prit par le poignet, me monta dans la chambre et me donna une vingtaine de coups violents. Je saignais de partout et j'avais plein de bleus. Quand il partit, je m'évanouis et me réveillai en pleine nuit avant de me rendormir.

Le matin, je me réveillai avec des douleurs atroces. Soudain, il ouvrit la porte violemment.

— Ce soir, des gens viennent manger à la maison. Je ne veux pas qu'ils voient tes bleus. T'as des habits propres dans la salle de bain. J'ai fermé la fenêtre de ta chambre... impossible de se faufiler à travers cette fenêtre. Je veux qu'à 18h tu sois prête.

Il n'attendait pas ma réponse... logique, c'était un ordre. J'essayai de me lever, j'en pouvais plus. Je ne sus pas comment j'avais réussi à me lever, ce furent les pas les plus durs de ma vie pour arriver à la salle de bain. Waouh, le nombre de tonnes de maquillage qu'il avait mis à ma disposition était incroyable. Le seul problème là-dedans était que... je n'avais jamais touché à du maquillage de ma vie. Je ne savais pas comment faire. Je mourais de douleur.

— Lienli, viens, on va jouer un peu.

Freddy savait très bien que Lienli était très, très mal, qu'elle ne tiendrait pas longtemps.

— Assieds-toi sur le rebord de la baignoire, dit Freddy.

J'étais trop fatiguée pour discuter, alors j'acceptai. Et Freddy avait raison, il me fit rire. Nous rigolâmes encore et encore jusqu'à en oublier les heures défiler. Soudain, Jean-Paul entra.

— Où est ma cuisinière préférée ?

— Oh non ! Avec tout ça, on s'était maquillé n'importe comment et ça, Jean-Paul n'allait pas aimer.

— Haaaaa, mais qu'est-ce que tu as fait à ton visage ?

Je m'empêchai de rire. Il s'assit sur le bord de la baignoire, prit un pinceau et le frotta sur mon visage.

— Comment t'es-tu procuré tout ce maquillage ?
— Hehe, je travaille dans une agence de mannequinat.

Jean-Paul n'était pas le même, ce n'était pas celui qui me donnait des coups.

— Et te voilà prête, dit-il en me regardant dans l'ensemble.

— Allez, va cuisiner, me dit-il.

Je souris et m'en allai vers la cuisine. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je sortis le rôti de bœuf du frigo.

— Ça ne peut pas être bien dur de faire à manger, hein ? chuchotai-je à Freddy.

— Je t'aide quand tu veux, Lienli, mais là franchement tu te débrouilles, dit-il couché sur le frigo, s'apprêtant à faire une bonne sieste.

Je vais aller loin, pensai-je. Soudain, j'entendis la sonnette de la porte retentir. Ça doit sûrement être les invités, me dis-je.

Il les installa et leur donna des petites mises en bouche. Pendant qu'il rigolait avec ses invités, j'inspectais la cuisine. En dessous de l'évier, il y avait une armoire. On y retrouvait du produit pour la vaisselle, etc. Au fond du placard, je retrouvai un produit. Ce n'était pas un produit de vaisselle. Je lus l'étiquette sur le produit. Putain, c'était du poison. C'était un gros psychopathe. Je regardais le flacon. Aurais-je le cran de le tuer ? Il se leva et s'avança vers moi, il me toucha le bas du dos, je frissonnai de dégoût.

— C'est bientôt prêt ? m'a-t-il dit en me regardant de ses yeux bleus océans perçants.

— Heu, oui, répondis-je.

Je passai le reste de la soirée dans la cuisine. Je nettoyai les assiettes et passai un coup de plumeau par-ci par-là. La soirée terminée, nous dîmes au revoir aux convives et je retournai dans ma chambre. Il toqua à la porte de ma chambre.

— Demain, il y a un congrès. Je veux que tu viennes.
— Moi ?
— Qui d'autre veux-tu ? Bref, en tout cas, je veux que demain tu sois prête à 9h, nous partons au centre commercial te trouver une petite robe.

Le lendemain matin, je me réveillai une heure plus tôt. Je pris le vieux sweatshirt rose que je portais depuis déjà quelque temps et qui ne sentait pas très bon et ce pantalon bleu rempli de boue. Une fois dans sa voiture, il me regarda de ses yeux bleus perçants.

— Et je vais peut-être aussi t'acheter du shampooing.

Je voyais des adolescentes de plus ou moins mon âge, qui menaient une vie plutôt simple. Voir ça me fit verser une larme.

— Oh non, tu ne vas pas te mettre à chialer quand même !

Je ne lui répondis pas. Arrivés au centre commercial, je voyais tous ces visages me jugeant sûrement à cause de mes habits et de mon apparence. Nous voilà à la caisse. Nous payâmes et la dame nous sourit avant de lancer :

— Bonne journée, père et fille.

— Heu non, c'est mon amoureuse, dit-il assurément.

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==!== Ne sont-ils pas à Tokyo ? Comment comprend-elle ce qu'il dit ? Il est dans un magasin français ? ==!==
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Quel enfoiré, il adore choquer les gens ! Me dis-je. Et j'étais encore très loin de mes surprises. Nous passâmes devant des tas de boutiques. On acheta du shampooing, des petits accessoires comme une brosse à cheveux ou du gel pour plaquer les cheveux. Nous rentrâmes à l'appartement. Il prit deux heures pour me maquiller, me bichonner, me coiffer. Me voilà toute pomponnée.

— Allez ! Direction le gala.

Je me regardai dans le miroir posé devant moi. Je ne me reconnaissais plus. Je sentais la rose. Mes cheveux parfaitement lisses tombaient sur mes reins. Et oui, cela faisait déjà quelque temps que je ne les avais plus coupés. J'étais resplendissante. Aussi psychopathe qu'il fût, il avait pris soin de moi, de mon hygiène, en m'achetant des produits pour cheveux très coûteux ainsi qu'une robe époustouflante qui me mettait en valeur, qui était, soit dit en passant, d'une somme d'argent astronomique. Il m'avait hébergée, mais il m'avait tout de même fait des choses atroces. Nous arrivâmes devant la porte du gala. Il s'abaissa à mon niveau tout en gardant ses mains enfouies dans ses poches et me chuchota :

— Contente-toi de sourire et de ne pas te faire remarquer.

Ce n'était pas dans mon habitude de ne pas me faire remarquer, je suis très maladroite. Je levai les yeux au ciel avant de le suivre à l'entrée du gala.

— Jean-Paul, quel plaisir de te voir ici, dit un monsieur avec un sourire forcé.

— William, quelle surprise, dit Jean-Paul également avec un sourire non sincère.

Il se passait quelque chose entre ces deux-là, j'en étais certaine. Soit ils cachaient un secret à tout le monde, soit ils se détestaient.

— Cette jeune fille doit être Lienli, n'est-ce pas ? Haha, Jean-Paul m'a tant parlé de toi.

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