Chapitre 1(Julia)

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Mon petit frère et sarcastique amie

Ça fait une heure que je l’attends, mon petit frère bien aimé. Où est-il encore fourré ? Rentra-il aujourd'hui ? Il entre à peine dans sa seizième année et il se croit déjà assez grand pour omettre de rentrer à l’heure du dîner. À tous les coups, il squatte encore chez Victoire.
Depuis ses onze ans, il aime traîner là, chez notre chère voisine. De plus celle-ci lui ouvre toujours la porte quelle que soit l’heure, et elle le laisse rester aussi longtemps qu'il le souhaite, peu importe le nombre de jours que ce petit renard désire rester. La différence d’âge entre eux, ne les a jamais empêchés d’être ami. Même si la différence n’est pas si grande, Victoire a vingt ans, même si c’est une adulte celle-ci est dans la force de l’âge. Quelle connerie ces jeunes sont encore en train de faire ? Dur de prévoir. Voilà je pense encore comme une veille, alors que je n’ai que vingt-trois ans.
Ayant cette envie soudaine de passer la soirée avec mon petit frère, je débarque chez ma voisine d'en face. La porte est grande ouverte, mais je frappe tout même, elle me crie d'entrer sans prendre la peine de regarder qui se trouve à la porte. Lorsque j'arrive au salon, ils sont en train de se déguiser, avec les yeux pleins d'amusement et de malice.
Cette demoiselle essaye mille perruques sur ce garçon à l'habituel regard vide, mais là il est enjoué. Seulement, aucune perruque ne couvre totalement cette crinière rousse qui m’a fait lui donner ce surnom de petit renard. Son amie finit par lui mettre une imposante perruque blonde comme la couleur de mes cheveux et presque aussi longue que ma chevelure. Avec son costard, il ressemble artiste excentrique, surtout avec ses lunettes noires qui laissent planer un drôle de mystère sur sa pensée. Pour m'introduire un peu dans leur délire, sa styliste me demande :
Il ne lui manque plus que quelques centimètres en plus et de gros roploplo pour te ressembler !
Elle a ce constant second degré et fait souvent allusion à mon imposante poitrine, moins que mon petit frère. Il est vrai que celui-ci avec cette douceur et ce côté poupée de sire dans ses traits, me ressemble beaucoup. C’est un héritage de notre mère.
Je ne donne pas réponse à son sarcasme, bien qu'il m’ait plus fait rire qu'autre chose. Sans crier gare la styliste met une perruque brune sur ses longs cheveux bleu foncé. Elle va ensuite chercher une robe très chic, elle me la tend. Puis m’explique en me dévêtissent :
Ce soir on va manger dans un restaurant trois étoiles et tu viens avec nous !
Où vous avez trouvé l'argent ?
Nulle part mais ne t'inquiètes pas pour ça, on improvisera une fois là-bas. conclut-elle le débat.
Sans le vouloir, je me suis embarquée dans un plan loufoque mais qui sait, je m'amuserais peut-être. Surtout que je sors peu depuis que j’ai rompu avec Ed.
Victoire tu peux me dire d'où tu sors tous ces vêtements hors de prix ?
Ça c'est un secret que même mon petit Noah ne connaît pas. décréta la styliste avec malice.
Le concerné confirme que oui avec la tête.
Victoire se change puis nous dévalons les rues de notre ville d'une démarche enjouée, en parlant comme des clichés de gens de la haute société avec un accent de bourgeois.

L’envol du dîner


Nous arrivons devant ce grand restaurant, à l’intérieur lumineux et d’un rouge luxueux. Nous demandons une table pour trois. Noah a l'air d'un bourreau des cœurs, avec les deux brunes que nous sommes devenues, pendues à chacun de ses bras.
Tout à l'heure, nous avions l’air de drôles d'oiseaux, nous volions avec dérision dans nos rues si sinistres.
Nous passons la soirée à se remplir de mets exquis, ce qui nous change des boîtes de conserve. Nous buvons un vrai vin de qualité, pas le vin le moins cher de la supérette. Sans parler de cette viande saignante et de ses fruits de mers exquis. Qui change de ces prototypes de chair avec plus de produits divers et variés que nous consommons habituellement.
Je ne vois pas arriver l'heure de l’addition et quand le repas se termine, je m'inquiète. J'ai raison de me faire du souci, car leur plan pour payer le repas est de s’échapper par la fenêtre des toilettes. Noah disparu en premier, puis moi et ensuite victoire.
Pendant que Victoire escalade la fenêtre, un serveur qui fait surement sa pause nous remarque. Il prend quelque seconde de compréhension, ce qui permet à la demoiselle de faire un saut prodigieux en talon et une fois que nous l’avons aidé à ce réceptionné, nous mettons à courir sourire aux lèvres. Le serveur ne savant pas trop quoi faire nous poursuit…
Ils nous coursent sur plusieurs bornes, un vrai chien enragé se serveur. Noah et Victoire sont habitués à ce genre de course poursuite donc ils ont pris les devants, moi je suis un peu à la traîne. D’un coup je trébuche à cause de mes talons. Toutefois je me relève rapidement, retire mes chaussures, les prend à une main comme victoire et je reprends mon sprint. Le serveur est à moins de mètre de moi, il se rapproche. J’ai perdu ma vitesse, mais compagnons semblent prendre le large, c’est fini pour moi, ce fut amusent. Quand je pense qu’il va m’attraper, sa main est alors à quelque millimétré de moi. Deux mains me tirent brusquement et m’imposent une cadence folle. Je ne regarde plus le serveur, mais les deux larrons qui sont mort de rires, moi aussi je m’esclaffe tout en courant.
Notre course prit fin, après plusieurs kilomètres de course endiablé. Nous sommes dans un lieu à premier vue inconnu et le serveur a surement mit fin à sa poursuite depuis fort longtemps. J’ai les poumons explosés et les lèvres courbaturés. Je ne sais si c’est parce que j’ai fait un marathon à la cinquième vitesse ou parce que nous avons rigolé comme des fous pendant cette course poursuite. Bien que nous soyons essoufflés, nous continuons de nous esclaffer. Une fois notre souffle repris, nous poursuivons la soirée en volant avec dérision dans nos rues insécurisées jusqu’à pas d’heure.
C’est une de leur innombrable folies. Ils en font dix mille pour oublier la tristesse et la misère de leur vie. Moi, je cours après des hommes peu fréquentables, des salauds de pure race, juste histoire de vivre. Eux, ils passent leur temps à faire toutes les bêtises qui leur passent par la tête.

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