Chapitre 8 (Noah)

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Jeux d’enfants

Je ne sais pas où nous allons. L’inconnue c’est endormi sur mon épaule en me disant qu'on descendait au terminus.
Le train finit son voyage et elle se lève d'instinct. À croire qu’elle n'a point dormi et qu'elle m'a juste caché ses yeux. Comme lorsque nous étions dans le bus. La blonde me prend par la main et me traîne dehors.
Une fois sortit de la gare, elle se met à courir sans me lâcher la main. Je sentais une vague odeur de salée lorsque je monte cette pente à toute vitesse. Et lorsque nous descendons la pente, toujours à pleine vitesse, je compris d'où vient l'odeur de sel : elle vient de la mer….
Une fois sur la plage, elle retire ses vêtements. La demoiselle est dans le plus simple des appareils et cours dans l'eau. Moi je reste assis sur le sable, la regarde nager et jouer comme une enfant dans cette eau. La plage est vide de monde et la grisaille recouvre le ciel. Cela ne l’empêche pas de s'amuser.
La blonde en a marre de s’amuser toute seule, elle sort de l'eau, comme une sirène, et m’invite à la rejoindre. Je refuse et elle part en me faisant la tête, retourne dans l'eau et nage avec moins d'euphorie, me boudant toujours de loin.
Voilà que l’inconnue fait le faux numéro de noyade. Mais je me laisse berner et prend même pas le temps de me dévêtir, je fonce dans l’eau. Une fois près d'elle, j'ai la confirmation qu'elle fait la comédienne. Premièrement j'ai pied, en outre, lorsque j’arrive à quelque pas d’elle, elle m’éclabousse et je lui rends cette éclaboussure.
Ce fut le lancement de nombreux jeux. Lors de cette après, nous égayons comme des enfants sur la plage. Nous jouons à chat, faisons des châteaux de sable, des concours d’apnées, la course... Nous nous divertissons comme des fous. Même cette pluie qui tombe ne calme pas, les deux enfants que nous sommes devenues.

Calme avant la tempête

Cette blonde elle est si gracieuse quand elle fume. Nous sommes dans une laverie. La belle inconnue est en serviette. Nous attendons que nos vêtements sèchent et je n'ai de cesse de l'observer. Son grand regard d’un vert rêveur, sa silhouette fine sur laquelle ruissèlent quelques gouttes d'eau. Sans oublier cette classe qu’elle a en aspirant puis en recrachant la fumée. J'aime l'observer :
—Tu aimes m'observer : à la fête, chez toi, dans le bus, à la gare, à la plage et maintenant dans cette laverie. Remarqua la blonde entre deux bouffées de fumée.
Ne sachant pas quoi répondre, je soulève les épaules, celle-ci soupir avant de me tendre de la monnaie en rajoutant :
—Ça fait quelques heures que tu es parti et tu n’as pas prix d’argent, ta petite amie doit s'inquiéter.
—Ce n'est pas ma petite amie.
—Qui que ce soit, je ne crois pas que tu aimes l'inquiéter, préviens-la !
M’ordonna-elle après avoir soulevé les épaules en signe de mépris à propos de ma vie. Je me lève va à une cabine téléphonique, laisse un bref message à Victoire et retourne pour la regarder continuer de fumer. La demoiselle ferme les yeux, peut-être pour ne plus voir mon regard ou pour mieux ressentir les effets de la fumée. Elle semble apaiser et quand je la regarde, je ne vois pas passer l’heure.
Une fois nos vêtements secs, nous rendons dans un centre commercial non loin. La blonde m'y traîne en me prenant par la main.
Une fois là-bas, nous continuions à faire les fous. La belle me fait un défilé, elle essaye un tas de vêtements sans les prendre. Je la regarde défiler avec cet œil transi, tout lui voir à ravir.
Par la suite c’est mon tour de faire un essayage, elle choisit les vêtements et je les mets, je vois à son regard quand mon style lui plait. Ma penderie s’arrête à quelques tricots, une veste, des gants et deux jeans usé, ainsi qu’un un bracelet d’argent avec des croix christiques que je porte tout le temps, un souvenir de Josué.
Nous avions volé une simple tricots et jupe pour elle, ainsi que quelques bijoux de bas étage. Pour moi une veste en cuir et un jeans noir, une tenue qui avait fait briller les yeux de la blonde, lorsque je lui montrai le rendu sur ma personne. Nous avons chapardé par pure caprice et nous continuons de voler tout ce qui passe sous nos mains, ainsi que e boire et à manger tout ce qui passe se consomme rapidement dans les boutiques.
Je ne sais pas pourquoi, d’un coup, sans raison, l'inconnue me gave d'un tas de trucs dans les poches. À tel point que je pouvais à peine bouger, et je fais pareil pour elle. Nous lançons un regard complice et courons dans des directions opposées tout en riant, je crie Marco et elle répond Paulo.
Les vigiles sont à nos trousses, une partie de ce que nous avons pris tomber en route. Nous arrivons près de la sortie en même temps et nous faisons attraper presque simultanément. Mais lorsque les vigiles nous rattrapent, nous sommes juste ivres de rire.

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