Chapitre 18(Noah)
Réveil animé
Je sors peu à peu de ce doux séjour et retourne au présent. Où Florentin et Victoire discutent et rient toujours de bon cœur. Vu que je ne sers à rien dans cette chambre, je m'éclipse. Ils n'ont même pas dû remarquer mon absence.
Je suis allé manger un bout et en retournant dans le couloir de la chambre de Florentin, un vague souvenir me freine. Elle est métisse, a les cheveux châtains, des yeux verts et un visage colérique.
Merde ! C'est le cordon bleu que Victoire a charmé et que nous avons volé, mon corps se rappelle ça avant de mon esprit et ce met à courir. Elle aussi m’a reconnue le voleur et l'ami d'une briseuse de cœur puisqu'elle me poursuit. Heureusement pour moi j’ai pris de l'avance et esquivé les obstacles plus facilement qu'elle. Ces obstacles sont des infirmiers, malades, brancards, fauteuils roulants... D’un coup je percute quelqu’un de plein fouet.
—Aye ma tête... mais tu es…
Il fallait que ce soit-elle ! Je la prends par la main avant qu’elle termine sa phrase avant de courir avec elle et après avoir monté les escaliers, pour atterrir dans un autre étage plein de patient et d’infirmier. Je me cache dans un placard à balais non loin, avant que la cuisinière ne nous rattrape.
—Tu es n
—Noah ravi de faire ta connaissance.
Je finis sa phrase à voix basse, c’est la fille avec qui j'ai vécu des jours étranges. Une blonde que j'ai ramassée dans la rue ivre morte et Victoire faillit l'étrangler à son réveil. Elle voulait s'enfuir à la plage, faire la folle, oublier et j’avais squatté sa fugue.
—Je sais tu es dans ma classe moi c'est
—Marguerite.
La coupais-je en lui faisant signe de se taire. Ah oui, elle a décidé après nos jours magiques, de faire comme-ci nous ne sommes jamais évadés le temps d'un week-end. Choix que j'acceptai, mais je ne pus m'empêcher de retenir son prénom pendant l'appelle dans notre classe.
Tiens, je sens ses seins contre mon bras et ses brassées d'air sur mon cou, ma bouche frôle son front. Je sens tout son corps suave et au gout de nicotine se poser sur moi. Le placard est étroit et nos corps n’ont pas d'autre solution que de s'entrelacer.
—On peut sortir ?
Me demanda-t-elle d'un air gêner, après quelque seconde de silence proche de l'érotisme. Je fis oui de la tête avec la même gêne et nous sortons, sur le regard stupéfait de certains patients. Mais pourquoi je l'ai emmené avec moi ? J'évite son regard et elle aussi. Elle ignore les malades qui nous regardent d’un air pervers et elle me demande :
—Non mais pourquoi, tu m'as embarqué avec toi !? Enfin ce n'était pas désagréable comme moment. Tu me raccompagne à ma chambre ?
Je remarque qu'elle est en tenu de patiente. Je fais signe que oui et sans raison apparente elle s'agrippe à mon bras, pour pouvoir s'y pendre. La blonde me guide à sa chambre. Quand nous arrivons dans la chambre, je me demande ce que Margueritte fait là ? Ah en juger par les bleus sur son corps, c’est surement elle que l’ambulance est venue chercher, lors de notre dernière semaine de cours. D’habitude c’est moi que cette ambulance vient chercher, ou d’autre victime de la bande des filles tortionnaires, elles me laissent tranquille mais multiplient les victimes, ces dernières ont victimisés une de leurs amies ? Décidément ces demoiselles sont pires que mes anciens bourreaux.
Nous arrivons dans sa chambre, Margueritte à une chambre forte jolie pour elle toute seule, une fille l’attend devant son lit...merde c'est la métisse que je fuyais ! Cependant elle n’a plus son visage colérique, elle m'ignore même.
—Dina voici Noah un copain de classe, Noah voici Dina ma sœur. Dina c'est donc ça son prénom, je m'en rappelai enfin. Après quelque seconde d'hésitation, elle me tend la main. Marguerite me libère le bras pour que je puisse faire pareil.
—Ravi de faire ta connaissance.
Me lâcha-t-elle en me sortant un grand jeu d'actrice.
—De même !
Dis-je en essayant de lui rendre la réplique.
—Pourquoi elle se pendait à ton bras vous sortez ensemble ?
Demanda Dina en essayant de mettre de la neutralité dans sa question.
—Non bien sûr que non ! C’est ehhh…. un ami. Je te l'aurai dit sinon !
S'empressa de rectifier Marguerite étonné non à cause de la question, mais par le fait que sa sœur pense qu'elle peut lui cacher un tel détail de sa vie. Leur relation doit être très forte.
Je profite de cette gêne pour m'éclipser. Pris un paquet de cigarette et un briquet sur la table de chevet de Marguerite. Parce que je me sens kleptomane d'un coup, par nostalgie envers le cordon bleu et aussi parce qu'une si jolie fille ne doit pas fumer autant. Je retourne dans la chambre du métalleux comme je le pense, Florent et Victoire n'ont pas remarqués mon absence et mon retour.
Bonne journée
Victoire du se détache de Florent. L'heure des visites n'est plus et la nuit ne va pas tarder à frapper. La fille aux cheveux bleu quitte son nouvel ami avec difficulté mais pas sans sourires.
Un vent de noël souffle dans nos rues, la nuit commence ses préliminaires dans le ciel et la température y participe.
Sur la route, ma gagnante prit mon bras pour s'y pendre. Décidément aujourd'hui se bras devient sans raison une canne pour les filles aux visages songeur. Car le visage de ma Victoire est comme celui de Marguerite, un peu niai, rêveur et transi. Si pour Margueritte, je peux envisager une vague implication dans ce visage. Pour Victoire je sais que le seul responsable est sa journée avec Florent.
— C'était une bonne journée !
Je ne répondis pas. Trop occupé à réaliser qu'elle n'a pas remarqué ma longue absence et que je vais très vite être remplacé par ce Florent. Mais ce n’est pas grave pour une fois que je la vois ivre de joie sans alcool, mais cela me rend un peu triste.
Alors, je pris une pause dans ma marche. Allume une des cigarettes que j'ai prises à la blonde et la fume sans raison évidente, en me remettant à marcher. Elle a un goût fraise amère comme la peau de cette blonde.
—Depuis quand tu fumes ?
Me demanda celle pendu à mon bras. En prenant la peine d'ajouter un peu d'étonnement à son visage mais pas de sortir de sa transe.
—Depuis que tu as se visage niai.
Lui répondis-je. Elle me tchipe et retourne à ses rêves, avant de me questionner :
—Ou étais-tu passé cette après-midi ?
—Rien j'ai mangé un bout et j’ai rencontré une camarade de classe.
Expliquai-je en souriant. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai passé un moment intéressant ou parce qu'elle a remarqué mon absence.
—Tu m'intrigues déjà assez avec cette cigarette. Ne te mets pas à avoir le même visage que moi. Je suis pris d’un fou rire et elle retourne à sa rêverie, sans chercher à savoir pourquoi je ris. Moi-même je ne sais pas pourquoi, je le fais. Je me tue et tout en poursuivant la route, je lui dis :
—T'as raison, c'était une bonne journée !
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