Chapitre 24(Noah)

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S’éteindre

À vrai dire au moment où j'entre dans cette pièce, je suis tout aussi sou que Dina. Mais bien loin d'imaginer combien je vais être enivré, en me précipitant sous ces draps.
J'ai souvent admiré le corps des femmes, mais je n’ai que peu eu l'occasion d'en toucher. Je ne sais pas combien de temps je passe à découvrir son corps et apprendre chaque parcelle avec mes doigts et ma bouche. Ni le nombre de fois que je recommence à chaque fois que je l'entendis gémir ou s'haleter.
J’arrête ma promenade parce que celle-ci supplie de la faire découvrir cette sensation jusque-là ignorée d'elle et de moi. Il est venu le temps de s'étreindre.
Suivi d’un plongeon dans un nid de douceur, précéder de secousses à la fois douces et violentes. Qui se résument à des cris et des corps en ébullitions. Là venu le temps des douze coups, jusqu'au feu d'artifice. Un plaisir immense nous traverse, une sensation de bien-être nous apaise et peu après venu le temps de s'éteindre.
Je m'éteins tous doucement, en sortant ma tête des draps. Dina fait pareil et s’éteins totalement dans mes bras en me murmurant :
—Bonne années...

Minuit vient de sonner.
Finalement je ne veux pas m'endormir toute suite. Je vais profiter encore un peu de cette sensation de bienêtre. Je sors tout doucement des draps pour ne pas réveiller la belle. Je l'embrasse sur le front et lui souhaite une bonne année.
Je sors et me rends dans le salon. Marguerite se trouve, prêt la table de buffet que j’ai dressé, elle est en train de finir les boissons alcoolisées. D'un regard énigmatique et neutre, elle regarde les feux d'artifice aux travers de la fenêtre.
Je m'installe à ces cotés et celle-ci me sert un verre :
—C'était bien ? En tous cas d'après ce que j'ai entendu, sa semblait être l'extase.
Remarqua-t-elle d'un ton neutre. Je ne répondis pas et finit mon verre, avant de me servir un autre verre, continuant de fixer le feu d'artifice. Elle aussi fait pareil.
—Tu sais, ça à l'air d'être une bonne année qui commence. Bonne année, mon roux !
—Bonne année ma blonde ! Nous trinquons et elle me sourit. Je ne sais pas si elle a raison ou tort. Mais lorsque je regarde la blonde boire, j'ai toujours se pressentiment, mais qu'importe lorsque je la vois, je sais que tout ira bien.

Nouvel an

Un grondement me réveille !
J'ai un puissant mal de tête et beaucoup de mal à ouvrir les yeux. J'ai l'impression d'être en mouvement. Je suis sur un tas d'objet gluant et froid qui sente le sel et l'excès d'eau. Sur ma poitrine quelqu'un somnole.
Je réussis enfin à ouvrir les yeux. Devant moi un ciel bleu des mouettes y vole et y crient. Je regarde à l'horizon, la mer semblait s'étendre à l'infini. Je lève les yeux sans bouger, il me semble que nous sommes sur un bateau, j’observe à cotés je suis sur un tas de poisson, j'observe sous le bout de mon nez.
Marguerite dort sur ma poitrine, totalement apaisé, elle suce son pouce. Dans d'autre situation j'aurai trouvé ça mignon et l'aurai regardé dormir. Mais là je dois la réveiller :
—Ma blonde, je crois qu'on est sur un bateau de pêche et qu'on va je ne sais où.
Elle me répond, sans prendre la peine d'ouvrir les yeux ou de sortir de son aisance :
—Ça doit être du, au faîte qu'on a trop bu et cette envie de partir loin que nous avions.
Elle se rendormit et je fis pareil. De toute façon je ne manquerai à personne et qu'importe où nous allons ce sera toujours mieux que là-bas.
De toutes les façons, je suis trop fatigué pour me lever. Même cette pluie glaciale qui tombe brusquement, ne va pas m'empêcher de dormir.

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