65. La récompense romantique

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Liam

Lorsque je gare ma moto sur le parking du campus, je retrouve Abdul à qui j’ai donné rendez-vous car ça fait un moment qu’on n’a pas pu discuter, tous les deux. Le grand black a l’air très pris par Becca qui ne le laisse pas respirer et moi, de mon côté, j’avoue que j’ai tout fait pour multiplier les temps avec Sarah au détriment de mes amis et des entraînements supplémentaires que je faisais avant.

— Salut Abdul, en forme ?

On se checke et on se donne une franche accolade, comme si on se retrouvait après une longue période alors qu’on s’est entraînés ensemble hier soir.

— Ça va et toi, mon pote ? La forme ? T’as l’air crevé ! se moque-t-il.

— Ouais, tu peux parler, toi. Ça a l’air de rouler avec Becca, je crois que vous vous êtes bien trouvés. C’est chaud avec elle ?

— Ah cette nana… Je te jure, je crois que je n’ai jamais été aussi en phase avec une meuf. Elle est chaude, Liam, t’imagine même pas ! Une vraie… J’ai même pas les mots, en fait !

On se dirige ensemble vers la salle du cours de communication que tous les joueurs de l’équipe sont obligés de prendre. C’est censé nous apprendre à répondre aux journalistes et autres sollicitations même si, dans la réalité, c’est plutôt un cours que l’on passe à discuter des derniers matchs et des stratégies pour les suivants, notre prof étant un grand fan de basket et un ancien joueur reconverti.

— Je suis content pour toi, Abdul. C’est quoi le truc qu’elle te fait et auquel tu ne peux pas résister ? Je suis curieux de voir comment elle a fait pour te rendre aussi accro en si peu de temps !

— S’il n’y avait qu’un truc, mon pote, je te jure que ce serait déjà… Enfin, elle taille quand même des pipes comme aucune autre, crois-moi ! Une déesse, cette nana, volontairement soumise et qui adore ça. Un kif ! Tu aurais dû tenter ta chance !

— Elle a un corps de rêve, Becca, c’est sûr que ça doit être le pied de se la taper. Par contre, tu étais intéressé, mon ami, je n’allais quand même pas te la piquer, non plus. Peut-être qu’un jour, si tu te lasses, je la soumettrai à mes fantasmes !

— Je suis pas sûr d’avoir envie de te la laisser, rit-il. Bon, et toi alors ? Raconte !

Ah mince, voilà la question qui fâche, car tout le monde dans l’équipe connaît mon appétit sexuel et la frénésie avec laquelle j’enchaine les partenaires. Mais là, ce n’est plus du tout le cas, j’ai Sarah et elle me suffit amplement. Parce qu’elle aussi taille des pipes comme aucune autre. Et tout le reste est au même niveau, jamais je n’ai joui comme avec elle. En plus, avec l’excitation qui provient du danger d’être surpris, c’est encore plus chaud. On essaie d’être discrets au maximum, mais on joue avec le feu, et j’ai l’impression que ce petit jeu l’excite autant que moi. Encore hier, au moment du repas, elle a fait semblant de voir une araignée dans sa chambre et m’a appelé pour l’en débarrasser. Quand je suis entré et que je l’ai vue nue, à genoux sur son lit, je suis devenu fou et notre étreinte a été brève mais sauvage et intense. On a une consommation de capotes de fou. Heureusement qu’elle a les moyens, sinon on serait ruinés !

— Moi, tu sais, c’est toujours pareil. J’enchaîne les conquêtes d’une nuit, mais j’ai changé de terrain de chasse. Sur le campus, ça devenait trop chaud avec toutes ces nanas qui veulent se caser. Je peux te dire que la sauvage que je me suis tapée hier, elle n’avait pas froid aux fesses.

— Reste en forme pour le basket quand même, hein ? Je dis ça, mais Becca est épuisante, ricane-t-il. Comment tu fais, tu vas chez elles, du coup ? Ou tu salis la jolie maison des riches ?

— Ouais, chez elles ou dans leur voiture, tu sais, on fait en fonction de l’excitation. Tiens, en parlant des riches, regarde qui arrive au bras de ta nana !

Je souris en voyant Becca se rapprocher de nous. Elle tient par le bras Sarah qui la suit en riant. J’ai l’impression que depuis que nous avons repris nos accouplements multiples et intenses, elle rayonne encore plus. Elle est vêtue d’un petit pantalon de toile blanc et d’un chemisier dont les derniers boutons entrouverts dévoilent le haut de sa poitrine. Avec Becca qui est, comme à son habitude, vêtue d’une mini-jupe sur des collants noirs et d’un tailleur échancré jusqu’au ventre, ça fait un duo sur lequel se retournent tous les mecs qui sont dégoutés de voir que c’est de nous qu’elles s’approchent.

— Salut les filles, lance Abdul en soulevant Becca dans ses bras musclés pour l’embrasser comme s’il allait la baiser devant nous.

C’est ce que j’adorerais faire avec Sarah, mais il faut que nous restions discrets. La libération sexuelle, ce n’est pas pour nous !

— Du calme, Abdul ! Un peu de tenue, il y a des yeux chastes ici, le réprimandé-je en souriant.

— C’est ça, j’espère que tu parles de ceux de Sarah et pas des tiens, parce que de ce que j’ai entendu il y a moins de deux minutes, tu sembles tout sauf chaste, toi !

Sarah me fusille du regard et je me contente de hausser les épaules en essayant de m’excuser par mes gestes auprès d’elle.

— Bien sûr que je parle de ceux de Sarah. Quoique, maintenant que je vis avec elle, je peux te dire qu’il y a des petits secrets cachés qui valent leur pesant d’or ! Elle n’est pas aussi sage qu’il n’y paraît, si tu vois ce que je veux dire !

— Il va falloir que tu me dévoiles ses secrets, pouffe Becca. C’est une tombe, mais elle rayonne, elle a les yeux qui brillent et elle manque de sommeil, je ne suis pas dupe, elle s’envoie en l’air !

— Elle a peut-être simplement trouvé le bon jouet, m’amusé-je à répondre. Mais je ne dirai rien ! Secret de famille !

— Ça vaut mieux pour ton matricule, petit frère. Tu sais, on gagne à être discret, parfois. Ma vie sexuelle ne regarde que moi, soupire-t-elle en jetant un œil à Becca. Et mon jouet. Ce n’est pas parce que j’ai droit à tous les détails de vos… Affaires, que je dois en faire de même.

— En parlant d’être discret, tu peux venir deux secondes, Sarah, j’ai un truc à voir avec toi.

Nous nous écartons de Becca et Abdul qui en profitent pour se jeter à nouveau l’un sur l’autre, et nous nous mettons dans un coin un peu plus isolé.

— Ils m’ont donné envie, ces deux tourtereaux. Tu crois qu’on peut se retrouver quelque part ? J’ai trop envie d’un baiser, Sweetie.

— Quel romantisme… Ça fait plaisir à voir. Tu es doué pour donner envie, toi, grimace Sarah.

— Je te ramènerai une rose si tu me dis où on peut se retrouver. Deal, Sweetie ? indiqué-je en souriant.

— Tu me ramènes une rose et tu me dis où on peut se retrouver. C’est toi qui as l’habitude de baiser tout ce qui bouge, Capitaine. Moi, je me contente d’être là à l’heure, sourit-elle. Deal ?

— Deal ! Retrouve-moi à midi trente dans le petit labo des cours de langues. Tu verras, il y a une petite salle de conversation, tranquille, tu m’apprendras le chinois ou le japonais, d’accord ?

— Je crois que tu as davantage besoin de cours de romantisme, Beau gosse, pouffe-t-elle. Mais… Deal, midi trente. J’ai hâte.

Elle passe devant moi et ondule des fesses en marchant, ce qui ne me donne pas du tout envie de romantisme, mais plutôt de bestialité et de sauvagerie. Dur de devoir se retenir en public face à une fille aussi magnifique que ça. Elle retrouve Becca et part à son cours en riant avec son amie. Et me voilà avec la mission de trouver une rose avant midi trente. Pas une mince affaire ça, en plein mois de novembre.

Je passe tout le cours de communication à pianoter sur mon téléphone pour essayer de trouver la fleur, en vain. La seule piste que j’ai, c’est un fleuriste au centre ville qui ouvre à midi. Je calcule que ça va être juste, mais faisable. Et puis, quand on fait un deal, on le tient, non ? J'y fonce donc sur ma bécane dès la fin du cours d’économie et pénètre dans la boutique comme un bulldozer. La vendeuse me regarde avec circonspection.

— Que puis-je pour vous, Monsieur ? Vous voulez des fleurs ?

— Oui, il me faudrait des roses, c’est pour être romantique, dis-je avec sincérité.

— Ah oui ? Et quelle couleur pour ces roses ? Vous savez qu’elles ont toutes plein de significations ?

— Ben, je ne sais pas, moi. Une couleur romantique, quoi ! Vous devez savoir ça mieux que moi, non ?

— Si vous voulez, je vous fais un petit mix ? Vous n’avez pas l’air d’avoir des sentiments bien précis pour la dame.

— Des sentiments ? hésité-je. Euh… Si, enfin… Bref, oui, un mix romantique, ça me va.

— Très bien, soupire-t-elle, visiblement résignée devant mon manque de coopération.

Elle me fait un petit bouquet avec une rose rouge au milieu, quelques roses de la couleur éponyme et deux blanches.

— Et là, ça veut dire quoi, ce bouquet ?

— Le rouge, c’est pour l’amour, me répond-elle, le rose pour la féminité et l’élégance, et les blanches pour la pureté et l’innocence. Cela vous convient ?

— Euh… Le tout, ça fait bien romantique, hein ?

— Oui, oui, vous verrez, il ou elle va aimer.

J’abrège la discussion car j’ai déjà perdu assez de temps et cale le bouquet dans mon blouson pour ne pas l'abîmer. Je fonce pour revenir au campus à temps et prends à peine le temps d’enlever mon casque une fois garé. J’arrive au labo de langue à midi trente-et-une et me félicite de ma ponctualité. Sarah est déjà là, assise dans la petite salle qui sert aux conversations, et elle lève le regard vers moi quand je me présente à la porte.

— C’est ici le cours de japonais romantique ? demandé-je en lui tendant le bouquet de roses.

— Eh bien, sourit-elle en prenant les fleurs. Merci, ça compense avec le retard, Capitaine. Elles sentent bon. On n’avait pas dit une rose ?

— Une dizaine, c’est plus romantique, non ? Ça vaut bien dix baisers au lieu d’un seul ?

— Très bien… Une dizaine de baisers… Et je défalque le nombre de meufs que tu as déjà sautées ici, par contre.

— Ah mais moi, c’est la première fois que je viens ici avec une fille. C’est le repaire d’Abdul. Becca ne t’en a jamais parlé ?

— Merde, tu crois qu’il y a des menottes et un fouet quelque part ? grimace Sarah en se levant. Becca me donne tous les détails, je te jure, j’en ai les oreilles qui saignent.

— Je crois qu’ici, elle se contente de lui tailler des pipes, si tu veux mon avis. Mais bon, j’ai le droit à mes baisers, moi, alors ? J’ai été sage, quand même !

— Tu m’as donné le lieu tellement rapidement que je me suis dit que ça devait être ton repaire à toi, rit-elle en déposant le bouquet avant de me sauter au cou pour m’embrasser.

Je retrouve avec plaisir la chaleur de son corps contre le mien et nos lèvres se soudent pour échanger un baiser qui n’a rien à envier à ceux que se donnaient Becca et Abdul ce matin. Comme à chaque fois qu’elle est dans mes bras, c’est tout mon corps qui se réveille et la coquine en profite en se frottant contre moi.

— Tu sais que je n’ai pas de repaire sur le campus ? Moi, avant toi, c’était pour une nuit, rien de plus. Jamais en journée, ajouté-je alors qu’elle défait les boutons de son chemisier, mutine. Tu fais quoi, là ?

— Je crois que tu es très bavard et que je ne peux compter que sur moi pour me retrouver nue. Tu as changé d’avis ? Parce qu’il faut le dire si tu n’as plus envie, avant de te retrouver toi aussi à poil, sourit-elle en s’attaquant à mon pantalon qu’elle ouvre rapidement.

— A ton service, Sweetie, répliqué-je en m’assurant que la porte est fermée derrière moi et en la plaquant contre, pour être encore plus sûrs de ne pas être dérangés.

Je me débarrasse de mon tee-shirt et récupère un préservatif dans mon sac avant de venir me positionner contre elle qui a fini de se déshabiller. Impatiente, elle s’empare de la protection qu’elle s’empresse de dérouler autour de mon sexe bandé, puis elle saute dans mes bras, met les siens autour de mon cou et se colle contre mon torse. Je la coince contre la porte alors qu’elle s’enfonce lentement sur ma hampe dressée. Mes mains sur ses fesses l’aident dans ses mouvements de va-et-vient et elle ne retient pas ses gémissements tellement la situation est excitante.

— Oh Sweetie, je vais jouir, murmuré-je alors qu’elle se déchaîne sur moi.

Sarah ne me répond pas mais ses lèvres gourmandes s’emparent des miennes avec ferveur sans cesser ses mouvements. Je la vois glisser l’une de ses mains entre nous pour taquiner son clitoris et je lui donne des coups de reins plus puissants encore. Les stimulations se font ressentir à tous les niveaux et subitement, tout son corps se tend contre moi, elle se cambre, le souffle coupé, et je ressens ses contractions sur ma verge qui se met à vibrer et à exploser dans une jouissance dont l’intensité nous surprend tous les deux et nous laisse sans voix.

Nous restons là de longues secondes, sans bouger, pour profiter de mon sexe qui continue de se déverser en elle, pour apprécier l’excitation qui ne la quitte pas alors qu’elle est toujours en train de caresser son bourgeon. J’ai l’impression que ce premier orgasme est à peine terminé que le second vient nous faucher sans que nous ne puissions résister à la passion qui nous anime. Je ne pensais pas qu’un tel plaisir était possible.

Quand je repose Sarah à terre et que mon sexe retrouve sa liberté une fois le préservatif jeté, nos regards se rencontrent et je suis attiré inexorablement vers elle que j’étreins à nouveau et que j’embrasse avec tendresse. Ses mains sont vissées sur ma nuque pendant que les miennes caressent son dos et ses fesses toujours nues.

— Tu es si belle, Sweetie. Je crois que je n’avais jamais connu ça…

— Connu quoi ? Cette salle avec une fille ? Je t’ai dépucelé ici ? pouffe-t-elle en m’embrassant dans le cou.

— Tu es bête, ris-je, amusé. Non, je voulais dire une telle extase… C’était… Wow quoi ! Tu me fais tellement d’effet, jolie Sarah… C’est magique avec toi, c’est tout.

— Donc, après la fée, la sorcière ? Peut-être que je t’ai envouté, qui sait !

— Sorcière, je ne sais pas. En tous cas, tu es l’intello la plus sexy et la plus sensuelle de tout le campus, c’est sûr. On refait ça quand tu veux ! souris-je en ramassant nos habits par terre et en lui tendant les siens.

— Merci. Pour le compliment, et pour les fringues. Dis… J’ai une question à te poser ou… Quelque chose à te proposer. Je voudrais que tu n’y vois aucune charité, juste une opportunité, et que tu ne t’emballes pas pour me laisser là comme une conne parce que tu seras contrarié. Deal ?

Je l’observe, intrigué, et me contente de hocher la tête pour marquer mon accord. Elle est en train de refermer son chemisier sans me quitter des yeux alors que je remets mon pantalon.

— Qu’est-ce que tu dirais de prétexter un weekend avec des amis et de se trouver une chambre quelque part ? Histoire de ne pas avoir à se retrouver en cachette, d’être un peu tranquilles, quoi… Enfin, si tu peux ne pas bosser au Café. Ça ne me gêne pas d’assurer les dépenses, j’ai juste envie… Je ne sais pas, d’un truc normal… T’en penses quoi ?

— Tout ce que tu veux, Sweetie. C’est une excellente idée, dis-je en m’approchant à nouveau d’elle.

Je me penche vers elle et nous reprenons notre baiser et nos tendres caresses. J’adore son idée car, comme Sarah, j’aimerais pouvoir sortir avec elle sans me cacher, m’afficher avec la plus jolie femme du campus, celle qui me fait tant rêver et m’apporte tant de plaisir. Je suis de plus en plus en train de m’inscrire dans la durée dans cette relation, et le pire, c’est que j’adore ça. M’aurait-elle vraiment envoûté ?

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