07. Il y a urgence

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Liam

Ce match est une catastrophe, il n’y a rien qui passe, et on est en train de se prendre une raclée. J’ai beau enchaîner les blocks et les paniers, j’ai l’impression que mes coéquipiers sont complètement en dehors du match, et ça m’énerve. J’essaie d’être agressif et de relancer la machine, mais ça ne fonctionne pas. En plus, je me suis déjà pris quatre pénalités et je risque de finir le match sur le banc. Lorsqu’arrive la pause après le deuxième quart-temps, on se retrouve avec mon équipe et le coach dans le vestiaire.

— Bon, les gars, vous faites quoi, là ? Vous voulez qu’on abandonne tout de suite ? crié-je à peine entré. Si c’est pour jouer comme des merdes, autant ne pas jouer du tout ! On est déjà menés de quinze points et on n’est qu’à la moitié du match. J’ai l’impression de jouer tout seul !

Tous baissent la tête et évitent mon regard. Je ne sais pas ce qui leur arrive mais j’aimerais qu’ils se révoltent un peu. C’est aussi ce que cherche à faire le coach qui nous gueule dessus. Enfin, Jo se lève et frappe dans ses mains pour remotiver les troupes. Rapidement, tout le monde se joint à lui et tous se tournent vers moi qui les regarde faire, un peu désabusé.

— Liam, on est derrière toi. Même si on perd ce match, on va tout donner. Là, on a été nuls, mais on va se remettre !

Je souris car je sens une nouvelle grinta derrière ses mots, dans leurs regards. Et c’est complètement requinqués qu’on regagne le terrain. La fin du match est complètement folle. Je me prends une nouvelle pénalité à la fin du troisième quart temps et j’ai maintenant une épée de Damoclès sur la tête. Mais on n’est plus qu’à quatre points derrière eux. On va leur mettre la pression en fin de match, mais le coach décide de me faire sortir pour me préserver et me garder pour le money time, les derniers instants du match. Je comprends son choix mais ça m’énerve de me retrouver sur le banc pendant que les autres se battent et courent derrière le score. Il ne reste que deux minutes de jeu quand enfin je peux reprendre place parmi les miens. Nous sommes deux points derrière. Je ne veux pas de cette défaite, surtout contre Chicago. Si on perd, on va se faire chambrer jusqu’à la fin de l’année dans toutes les soirées où on va les retrouver. Et puis, si on veut remporter ce championnat, on ne peut pas se permettre de les laisser s'éloigner en tête du classement.

Il ne reste que quinze secondes lorsqu’un joueur adverse me bouscule pendant que j’envoie le ballon qui rebondit contre la planche et que l’on se retrouve à un point des autres. Avec deux lancers francs à venir qu’il me revient de tirer vu que j’ai subi la faute. Le gars m’a bien bousculé et j’ai du mal à retrouver mon souffle, mais je dois me concentrer. Tous mes potes me regardent et se tiennent par les épaules alors que je m’avance. Je me concentre et fais rebondir le ballon devant moi en ne pensant plus qu’à ce panier qui me fait face. Je lance en essayant d’oublier le reste du monde et le premier entre. Au moins, on ne perdra pas le match. Mais il faut encore que j’en mette un pour remporter la mise. Je ne me pose pas plus de questions que ça, j’en ai mis des centaines de lancers francs à l’entraînement, et sans attendre deux heures, je balance le ballon qui entre. Nous repartons tous en défense et faisons bloc jusqu’à ce que le buzzer de fin de match sonne. On a gagné ! Tous mes coéquipiers viennent me sauter dessus et nous célébrons tous ensemble cette victoire acquise dans la douleur.

Quand enfin, j’émerge de la masse humaine qui m’avait assailli, j’entends les cris de nos supporters qui sont toujours en délire. Il y a une voix particulièrement aiguë qui crie dans mon dos et je me retourne pour aller saluer la folle qui semble si enthousiaste. Je tombe sur Becca, l’amie de Sarah, qui est en train de sauter comme un kangourou en scandant mon prénom. Je lui souris et remarque enfin qu’elle n’est pas venue seule et que la belle fille qui a passé deux nuits avec moi est aussi présente. Ni une, ni deux, je saute au-dessus de la petite barrière et viens les retrouver dans les gradins.

— Merci d’être venues, les filles ! lancé-je en m’approchant.

Becca est vêtue d’une robe très courte et surtout très échancrée, et mon regard se pose un instant sur ce décolleté vertigineux, mais mon attention se reporte rapidement sur son amie, vêtue plus sobrement d’un jean moulant et d’un joli chemisier fleuri.

— On n’aurait manqué ça pour rien au monde, s’extasie la blonde. Quel match ! Bravo, beau gosse !

— Merci Becca, lui dis-je alors qu’elle vient s’appuyer sur mon bras et dépose un baiser sur ma joue, en frottant sa poitrine contre moi.

Je l’attrape par la hanche pour l’écarter un peu mais elle reste le plus près possible. Mes yeux, eux, ne quittent pas Sarah qui semble légèrement remontée contre son amie qui me colle.

— Effectivement, joli match, même si Rebecca ne saurait pas différencier un deux points d’un trois, tacle gentiment Sarah, un sourire aux lèvres. Sacrée bousculade, je ne sais pas comment tu as réussi à garder les yeux en face des trous pour marquer, je crois que personnellement j’aurais fini aux urgences.

— Là, l’urgence, c’est la troisième fois, dis-je, un sourire aux lèvres. Je crois que je vais avoir besoin de soins ce soir.

J’espére qu’elle va comprendre l’allusion, mais c’est Becca qui se glisse devant moi en posant ses mains sur mes épaules.

— Je suis prête pour le massage, beau gosse. Tu viens chez moi ce soir pour en profiter ?

Franchement, avant de rencontrer Sarah, j’aurais dit oui sans hésiter car cette fille est bandante, elle a une poitrine de fou et je suis sûr qu’elle est du genre à se lâcher au lit. Mon corps réagit d’ailleurs à sa proximité, mais je la repousse gentiment.

— Désolé, Becca. Ce soir, je crois que je vais avoir de la visite chez moi. J’attends quelqu’un vers vingt-et-une heures à la maison et j’espère qu’elle ne manquera pas cette proposition, indiqué-je alors que Sarah me sourit et fait oui de la tête. Mais ce n’est que partie remise, Becca. En attendant, je suis sûr que Ryan serait ravi de bénéficier de tes services. Tu veux que je lui dise de te rejoindre ?

— Ryan ? Non, merci. Tu es sûr que tu ne peux pas planter ton rencard de vingt-et-une heures ? Je suis sûre que je suis plus douée qu’elle pour plein de choses, minaude-t-elle en faisant courir ses doigts sur mon torse.

— Lâche-le, Rebecca, intervient Sarah, il t’a dit que ce n’était que partie remise, je te signale. Sois patiente, quand il en aura marre du rencard actuel, tu pourras tenter ta chance.

— Je vais patienter, beau gosse, mais ne me fais pas trop languir, conclut-elle. Ma gourmandise ne demande qu’à être satisfaite !

— Bien les filles, je vais aller prendre une douche et me changer. Bon retour sur le campus ! Un plaisir de vous voir ici toutes les deux !

Je salue le gars qui a l’air de les accompagner car il est resté près de nous pendant toute notre conversation même s’il n’a rien dit. Je me demande si il a tenté sa chance avec Becca ou Sarah, et je ressens une pointe de jalousie en l’imaginant dans les bras de celle que je vais retrouver ce soir. Enfin, j’espère qu’on s’est bien compris. Au pire, si elle ne vient pas, je saurais où aller pour me consoler. Je sens leur regard sur moi alors que je regagne les vestiaires pour continuer à célébrer la victoire avec mes coéquipiers.

Dans le bus qui nous ramène à l’université, l’ambiance est au beau fixe. Ryan met le feu, comme à son habitude, et nous fait chanter ou plutôt crier, vu les talents artistiques de certains. Abdul, à mes côtés, me questionne :

— C’est qui la jolie blonde avec qui tu parlais ? Elle a des lolos d’enfer, la meuf.

— Ah, Becca. C’est vrai qu’elle a ce qu’il faut où il faut, la nana. Tu veux essayer avec elle ? Je peux récupérer son adresse et son numéro si ça t’intéresse, mec.

— Tu ne veux pas tenter ta chance ? Elle avait l’air de vouloir tâter la marchandise avant de l’utiliser si tu veux mon avis.

— Non, moi, j’ai une autre fille en tête en ce moment. Je te laisse la blonde sans soucis !

J’en reviens pas de ce que je suis en train de faire. Après avoir essayé de la maquer avec Ryan, voilà que je dis à Abdul que le terrain est libre. Je me demande ce qu’il m’arrive et ce que ça veut dire de ma relation avec Sarah. On ne s’est rien promis, mais je ne me vois pas aller en voir une autre maintenant que je la connais. C’est étrange, mais je promets néanmoins à Abdul de lui refiler dès ce soir les coordonnées de l’amie de Sarah. Peut-être que Becca se laissera tenter par mon coéquipier qui est métis et qui a un charme fou ?

Quand j’arrive à la maison, j’ai la surprise de voir que Sarah est déjà arrivée et m’attend dans sa voiture. C’est vrai qu’on a un peu trainé au stadium mais je ne pensais pas qu’elle aurait fait preuve d’autant d’impatience car, elle m’a à peine aperçu qu’elle sort de son véhicule et se jette dans mes bras. Je l’attrape à la volée et elle s’agrippe à moi en passant ses jambes derrière mes fesses et ses bras autour de mon cou. Nos bouches se rejoignent et nous nous embrassons alors que j’ouvre la porte de chez moi. Je me dépêche de monter les escaliers sans la relâcher ou la reposer à terre. J’ai aperçu mon père dans le salon, mais heureusement, il est en train de jouer sur son téléphone et n’a pas levé la tête. Judith doit déjà être au lit, et je fais attention à ne pas taper dans sa porte en portant ma partenaire jusqu’à ma chambre.

— Prends-moi, Liam, me murmure Sarah, toujours aussi impatiente.

Je la plaque contre la porte et je sens déjà ses mains qui se glissent dans mon pantalon de jogging et se saisissent de mon sexe bandé. Je ne sais pas ce qui l’excite autant, mais je profite à fond de son empressement et défais sans tarder son chemisier et son jean. Tous nos vêtements se retrouvent à terre et elle me saute dessus pour venir s’empaler sur ma hampe dressée. Nos bouches se retrouvent et nos langues jouent l’une avec l’autre. Mes mains sur ses fesses l’aident à monter et descendre sur ma verge et je suis excité comme rarement je l’ai été. Je n’ai jamais rien entendu d’aussi bandant que les gémissements qu’elle pousse alors que je vais et viens au fond d’elle.

— Sarah, attends, je n’ai pas de préservatif, expliqué-je en la repoussant et en me dégageant d’elle.

— Oh, pardon, je suis désolée, je… J’y ai pas pensé, s’excuse-t-elle en rougissant.

Je l’attire vers moi et la pousse sur mon lit puis ouvre le tiroir de ma table de chevet pour y récupérer un préservatif que je glisse sur mon sexe non sans avoir pris le soin de récupérer un peu de l’humidité laissée par Sarah afin d’y goûter. Celle-ci, toujours aussi excitée, me présente ses fesses, appuyée sur ses coudes, un air mutin sur le visage. Elle s’attend sûrement à ce que je la pénètre immédiatement, mais l’avant goût que j’ai eu m’a donné envie d’aller découvrir et savourer son intimité trempée. Le petit cri de surprise qu’elle pousse quand ma langue s’insère en elle est vite remplacé par des gémissements de plaisir sous l’effet de mes caresses. J’ai le plaisir de la sentir jouir rien que sous l’effet de ma langue et me redresse sans lui laisser le temps de souffler. Je la pénètre alors sans ménagement et ne me préoccupe que de mon plaisir alors que je vais et viens en elle en la tenant par les hanches. J’ai l’impression qu’elle apprécie ce que je lui fais car elle répond à chacun de mes mouvements et quand je me déverse en elle, tout son corps se tend à nouveau sous moi.

Je m’allonge ensuite à ses côtés et lui souris avant de l’embrasser beaucoup plus tendrement que l’expérience que nous venons de vivre.

— Bonsoir Sweetie, j’adore ta façon de me féliciter de notre victoire !

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