111. Ils s'aiment comme des fous

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Liam

— T’inquiète pas, Daddy, je rentre demain. C’est juste que ce soir, c’est l’anniversaire d’Abdul et je pense que je vais faire la fête toute la nuit, alors il vaut mieux que je dorme chez lui, plutôt que de reprendre la route bourré ou fatigué. Et puis, comme ça, ça vous fait un petit weekend en amoureux.

Jude est en effet chez Megan où elle passe le weekend et Sarah est partie un peu plus tôt pour “aller discuter avec le père du bébé”. Elle a donc aussi prévenu nos parents qu’elle ne rentrerait pas ce soir car, en réalité, nous avons prévu de nous retrouver dans un petit restaurant avant de passer la nuit à l’hôtel, dans le centre de Chicago.

— D’accord, Fils, mais ne bois pas trop quand même. Fais attention à toi, et amuse-toi bien quand même !

— Et vous, ne soyez pas sages ! Faites plein de bêtises, ris-je en l’embrassant avant de partir.

Je rejoins Sarah à la station de métro où elle m’attend à l’intérieur pour éviter le froid glacial qui règne sur la ville en cet hiver.

— Mademoiselle, quelle surprise de vous voir ici ! fais-je semblant de la reconnaître. Aurai-je l’honneur de passer un peu de temps dans le train en votre charmante compagnie ?

— Tu le mérites, tu es sûr ? me demande-t-elle avec le plus grand des sérieux. J’ai l’impression que tu me suis, ça me fait flipper.

— Peut-être que j’aime ça, te faire flipper, rétorqué-je en ouvrant grand les yeux pour accentuer mon regard de pervers avant d’éclater de rire. Allez, pour me faire pardonner, je t’invite au resto.

C’est le deal que nous avons conclu afin de nous changer les idées. Ce soir, on ne parle pas de bébé, d’avortement, mais on se retrouve pour profiter un peu de notre amour. Et j’invite au resto alors qu’elle paie l’hôtel. Un beau deal équilibré.

— C’est bien aimable à toi, Capitaine. J’accepte volontiers. Tu as réservé quelque part ?

— Surprise, Sweetie. Je dis juste que tu as bien fait de mettre ta jolie robe !

En effet, j’ai réservé une table dans un petit restaurant français au centre ville. Ce n’est vraiment pas donné, mais depuis que le Mexcain a annulé notre dette, j’arrive à mettre de l’argent de côté. Et de toute façon, un petit resto avec une femme aussi jolie qu’elle, ça n’a pas de prix. J’admire le décolleté que je devine sous son grand manteau noir et son écharpe dorée. On ne peut qu'entrapercevoir le haut et le bas de son vêtement en soie vert, mais je sens que ça ne va pas être pour me déplaire.

Quand nous sortons du métro, je la guide vers une petite rue discrète où nous entrons dans un bâtiment qui abrite le restaurant. Les portes de l’ascenseur se referment sur nous et j’appuie sur le bouton du dernier étage quand je sens Sarah se coller dans mon dos et passer ses bras au-dessus de mes épaules.

— Tu veux déjà prendre l’apéritif ? demandé-je en sentant ses lèvres se poser dans mon cou.

— Peut-être bien. Ce n’est qu’un apéritif, ça ? Moi j’ai plutôt l’impression que c’est un délicieux plat de résistance, en général.

— Eh bien, aujourd’hui, ce sera le dessert, ma Chérie. D’abord, un peu de gastronomie française. Ça t’ira comme menu ?

— Français ? Oh là là, mais c’est génial ! s’enthousiasme-t-elle avant de soupirer. Merde, je ne vais même pas pouvoir boire de vin. Et… Je suis pas sûre d’avoir droit au fromage, si ? Oh, pardon… Sujet tabou.

— Je n’avais pas pensé à ça, j’avoue, mais ce n’est pas grave. Il paraît que la nourriture est très raffinée et que l’on va se régaler.

— C’est sûr. La gastronomie française, mon dieu, j’ai faim rien que d’y penser !

Nous sortons de l’ascenseur et un serveur vient nous débarrasser de nos manteaux et écharpes. Pour la première fois de la soirée, je peux admirer Sarah et je reste bouche bée devant sa beauté.

— Wow, Sarah, tu es magnifique ! Et ce collier en pierres noires brillantes te va à ravir.

Je lorgne le bout du bijou, en hématites noires sûrement, qui s’est logé entre ses seins. J’ai l’impression que tout est parfait chez elle et que moi, avec ma tenue classe mais décontractée, j’ai raison d’avoir un petit complexe d’infériorité vis-à-vis d’elle.

— Arrête, sourit-elle en rougissant visiblement. Il faut bien que j’essaie d’égaler le niveau, tu es vraiment craquant, Capitaine.

Sans se préoccuper du serveur qui nous attend pour nous montrer notre place, elle me saute dessus et m’embrasse avec une fougue inégalée ce soir. Je profite de ce petit moment de félicité avant de la repousser gentiment et de l'entraîner à ma suite vers une table près de la façade du bâtiment où la vue sur le lac et la ville sont magnifiques.

— La vue ici est incomparable, commenté-je en plongeant mes yeux dans les siens.

— Tu parles de mon décolleté ou de Chicago ? me demande-t-elle en souriant, une fois le serveur parti.

— Je parle de toi, Sweetie, bien sûr. Tu es si belle que si je ne l’étais pas déjà, je crois que je tomberais amoureux.

— Quel beau parleur, rit-elle alors que je sens son pied venir caresser ma jambe.

— Ce ne sont pas que des mots, Sarah, je suis sincère. J’ai l’impression qu’on reprend notre relation là où on l’avait laissée. Au meilleur endroit pour profiter l’un de l’autre.

— Il faut bien qu’on en profite. Tu as eu une super idée pour ce soir, et… Si j’adore la cuisine française, j’ai vraiment hâte d’être au dessert, continue-t-elle en remontant son pied plus haut entre mes jambes.

La coquine se met à caresser mon érection qui grandit sous l’influence de ce petit traitement qu’elle m’inflige. Durant tout le repas qui est délicieux, elle multiplie les références coquines aux différentes façons dont elle souhaite que je la prenne après le repas. Elle n’arrête pas de se pencher et de me faire admirer son décolleté plongeant. Nous échangeons de sulfureux baisers qui nous laissent haletants et presque prêts à faire l’amour sans pudeur au milieu du restaurant. Lorsque nos desserts arrivent, elle se jette avec gourmandise sur la crème brûlée avant de jeter un regard sur ma mousse au chocolat qu’elle observe avec une envie non feinte.

— Tu en veux ? lui demandé-je, généreux.

— Tu es vraiment prêt à partager ? Du chocolat ? Mon dieu, si ça ce n’est pas une preuve d’amour, me dit-elle en plantant sa cuillère dans mon dessert avant de la porter à sa bouche de manière sensuelle.

Wow. Que j’ai envie de prendre la place de cette cuillère, me retrouver entre ses lèvres pulpeuses et sentir cette langue impudique me caresser.

— Tu es prête à aller découvrir l’hôtel ? demandé-je après avoir réglé notre repas. Il est à trois cents mètres à peine d’ici. Une petite suite avec une immense baignoire.

— Tu crois vraiment que je peux ne pas être prête ? J’ai l’air de ne pas avoir envie d’aller à l’hôtel ? Je n’attends que ça...

— Oui, ris-je en l’écoutant. Je vais reformuler, alors. Tu es sûre que tu peux attendre d’être à l’hôtel avant de te déshabiller totalement ?

— Je ne sais pas, honnêtement, pouffe-t-elle. J’ai un peu de retenue, quand même, mais… Si tu me chauffes un peu, je pourrais ne tenir que quelques secondes !

Je profite que la porte de l’ascenseur se referme sur nous pour la plaquer contre le mur et glisser mes doigts dans son intimité, lui arrachant des gémissements qu’elle ne retient pas. En arrivant en bas, trop vite à mon goût, je m’écarte et suce mes doigts remplis de son délicieux nectar.

— Comme ça, ça chauffe assez ? Parce que je crois qu’ici, c’est encore plus frais qu’à l’hôtel.

— Ça brûle même… Mais le courant d’air est brutal quand tu t’éloignes, c’est beaucoup moins agréable. Ça a un goût de trop peu, en plus.

Je m’empresse de la saisir par la hanche et de me coller à elle pendant que nous nous dirigeons vers notre hôtel. Je récupère rapidement la clé et c’est Sarah qui maintenant me tire par la main afin de trouver notre chambre le plus vite possible. Elle m’arrache presque le badge et déverrouille la porte avant de m’attirer dans la pièce en m’enlaçant par le cou. La porte claque derrière moi et je la contemple alors qu’elle jette ses habits par terre, sous mon regard émerveillé. Nue comme au premier jour, elle me fait signe de m’avancer vers elle et saute dans mes bras en m’embrassant comme une folle. Ses doigts frais trouvent leur chemin sous mon tee-shirt et elle m’en débarrasse avant de reprendre un baiser passionné que j’ai envie de ne jamais arrêter.

— Oh Sweetie, j’aime quand tu me montres ton envie comme ça… Mmmm

Je ne parviens pas à retenir un râle quand elle s’empare de mon sexe et qu’elle le positionne de telle sorte à pouvoir s’empaler dessus sans aucune difficulté. Je retrouve enfin mon asile après cette période de disette, et le plaisir que je ressens est décuplé par l’envie que je le lis dans les yeux et les gestes de la femme à qui je suis en train de faire l’amour. Elle ne se retient en aucune manière et rapidement, elle est submergée par un orgasme qui fait trembler tout son corps entre mes bras.

Sarah, toujours aussi fougueuse, n’en reste pas là. Elle repose les pieds par terre et se désengage afin de me pousser à m’allonger sur le lit. Immédiatement, ses jambes se posent le long des miennes et mon gland retrouve le chemin de son antre avide de plus de sensations.

— Oh Sweetie, c’est trop bon de te faire l’amour. J’adore quand tu m’attaques comme ça, parviens-je à dire entre deux baisers alors qu’elle maintient mes bras au-dessus de ma tête.

Je ne l’ai jamais vue aussi déchaînée, elle m’utilise pour son plaisir et cette vision m’excite énormément. Elle frotte son petit bouton de plaisir contre mon ventre et nos gémissements s’intensifient jusqu’à ce que j’atteigne le point de non retour. Je suis obligé de fermer les yeux alors que tout mon corps se trouve traversé d’une onde de plaisir. L’orgasme qui me fait expulser tout mon sperme dans la femme que j’aime est d’une force incroyable. La jouissance qu’elle connaît dans sa folle chevauchée est aussi intense que la mienne. Je pense que tous les deux, nous avons atteint un plaisir exceptionnel par son intensité et sa force et il nous faut quelques instants pour revenir totalement à nous.

— Je t’aime, Sweetie. Tu peux me refaire ça quand tu veux, susurré-je à son oreille en caressant son magnifique corps nu plus calmement.

— Je t’aime aussi, Chéri. Attends-toi à être réveillé cette nuit, je doute d’en avoir eu assez, même si c’était… Wow !

— Il faut absolument que je dorme avant de recommencer ? Parce que je ne sais pas si tu le sens, mais moi non plus, je n’en ai pas eu assez.

Elle éclate de rire et m’attire contre elle en s’allongeant sur le lit. Elle noue ses jambes sur mes fesses dans une étreinte qui ne semble jamais pouvoir se dénouer. Après l’urgence de cette première jouissance, nous nous aimons de manière plus tendre et plus sensuelle, mais tout aussi excitante. Au moins, ce sont des moments où l’on oublie tout le reste.

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