Une énorme blague

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  L’après midi, on me conduit sans ménagement dans la pièce où j'ai fait la connaissance de costume gris. Quelques minutes plus tard, il fait son entrée accompagné de son collègue prétendument docteur et du directeur de la prison que je connais très bien pour avoir à maintes reprises échangé avec lui lors de conversations animées et inanimées pour ma part en fin de débat.   En entrant, seul le docteur me sourit et prend la parole, les deux autres étant apparemment incapables de desserrer les dents :

- Mr Grotoski bonjour, j'ai de très bonnes nouvelles, vous allez sortir d'ici et rentrer en France. Le colonel et moi allons vous signifier les conditions de cette sortie en accord avec le directeur de cet établissement pénitentiaire et les autorités judiciaire de ce pays . Vous allez bien Mr Grotoski ? Vous avez une mine affreuse.

- Pour la mine affreuse je le dois à votre dernière visite et à ce cher directeur, pour le reste cela me semble être une énorme blague .

- Si ça peut vous rassurer pour moi aussi c'est une énorme blague, me répond le colonel sans même desserrer les dents.

- Cet accord de transfert a été conclu entre le gouvernement français et le gouvernement russe et vous êtes ici pour le faire respecter Colonel , déclare le bon docteur en fusillant du regard le militaire, Mr Grotoski je vous assure que ça n'a rien d'une blague, dans quelques minutes vous serez dans un avion à destination de Paris.

  Soucieux de ne pas se laisser marcher sur les pieds par un jeune docteur tout juste sortie du moule le Colonel reprend la parole de son ton sec et autoritaire :

- Mr Grotoski sachez que ce transfert n'a rien d'une libération , vous êtes désormais placé sous l'autorité du gouvernement Français donc sous mon autorité, le docteur et moi-même vous brieferons dans l'avion . Puis-je m'attendre à votre totale coopération ?

- Je crois oui, dis -je d'un ton absent, mille pensées se bousculent dans ma tête.

- Très bien , maintenant quittons cet endroit, ça pue ici, conclut le Colonel.

  un garde détache les chaînes qui me maintiennent à la lourde table d'acier sous le regard noir du directeur de la prison.

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