Victime 6

2 minutes de lecture

Ayant fait beaucoup d'heures supplémentaires en tant qu'aide à domicile, j'eus un mercredi après-midi de libre. J'en profitai pour effectuer quelques achats pour mon prochain meurtre. Il était prévu dans une quinzaine de jours et je voulais être fin prête car je sentais que ce serait certainement le dernier...

M'aventurant dans un parc que j'aimais beaucoup enfant, je vis un homme au comportement plus que suspect. Je m'assis sur un banc et ne le lâchai pas du regard. Mon banc était en retrait, mais j'avais une vue panoramique parfaite. Aussi, lorsqu'il s'approcha d'une petite-fille buvant à la fontaine potable ma partie sombre prit le dessus. Il lui dit quelque chose et elle se mit à le suivre, loin des parents et des autres enfants. Laissant mes courses sur place, et toujours armée de mon sac à dos, je les suivis discrètement. Il l'isola derrière des grands buis taillés.

Alors qu'il allait déboutonner son pantalon, je surgis derrière lui et lui fis une clef de bras. Criant à la fillette apeurée, de rejoindre ses parents en courant, je sortis une aiguille de ma poche arrière et la lui plantais entre les cervicales et le crâne. Dans la partie du tronc cérébrale où se trouvait le centre de la respiration. Remerciant mentalement les cours de médecines chinoises sur internet, je récupérai l'aiguille. M'assurant qu'il était mort sur le coup, je pris la fuite, ma capuche sur la tête, dans l'espoir que personne ne m'identifie.

Récupérant mes courses et rejoignant ma voiture prestement, je rentrai chez moi en espérant encore une fois, que personne ne m'ait vu.

Dans la soirée, la nouvelle passa aux informations. La fillette et les parents témoignaient en remerciant celle qu'ils considéraient comme leur héroïne.

Cela me fit sourire. Peut-être étaient-ce les premières personnes à me remercier pour ce que j'estimais être un travail difficile...

Mon frère n'en revenait pas et ne pouvait s'empêcher de commenter au fur à mesure.

La police recherchait activement la jeune-femme et demandait à ce qu'elle se rende d'elle-même au commissariat pour se dénoncer. Une peine minimale serait certainement prononcée.

Pourtant, je savais que tout cela serait modifié lorsqu'à l’autopsie ils se rendraient compte que le pédophile n'était pas mort d'un arrêt cardiaque mais bien d'une aiguille enfoncée de façon précise dans son cerveau. M'inculpant ainsi comme une réelle meurtrière et non une 'sauveuse d'enfant'.

Je décidai de faire la morte tant que je n'aurais pas commis le meurtre prévu depuis longtemps...

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