49. Départ et première sanction

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PDV du colonel

Tout tourne dans ma tête, le médecin est formel, si je veux qu'Ely guérisse, je dois la laisser partir. Comment vais-je faire sans elle ? Je subis une réelle torture alors que je sais que le choix que je viens de faire est le bon.

Se sentira-t-elle une nouvelle fois abandonnée à cause de moi ?

Stop Fred ! Tu le fais pour son bien, j'essaie de me convaincre depuis 5 minutes que je ne peux pas faire autrement. Et, si Ely allait encore plus mal à son retour ?

Malgré toutes les idées confuses qui tournent dans ma tête, je me résigne à la perdre durant quelque temps pour son bien être.

Cependant, j'ai toujours des doutes profonds sur le réel besoin de cette coupure. Et les yeux perçants d'Ely ne font rien pour arranger mon désarroi. Elle me supplie du regard de revenir sur ma décision.

Non ! Fred ne cède pas ! me dit une petite voix alors que je suis à deux doigts de craquer. Il faut qu'elle parte vite avant que je revienne sur ma décision.

— Dépêche-toi de suivre le médecin, tu te soumettras au médecin sans rechigner. Comme tu as dû le comprendre c'est également un dominateur, je lui donne la charge de continuer ton éducation et de ne pas hésiter à te punir au besoin.

— Je ne veux pas, je vous en supplie, je ferais tout ce que vous voulez, dit-elle en colère.

Je vois ses larmes glisser sur son magnifique visage.

— Ely, ne discute pas mes ordres ! Tu devrais savoir depuis le temps que je ne reviens jamais sur mes décisions.

Si tu savais Ely, je suis à la limite de craquer pour te garder auprès de moi. Mais je n'ai pas le droit, je dois rester le Maître que je suis et faire ce que je pense être le mieux pour ma soumise. Pour moi aussi la séparation va être douloureuse.

— JE VOUS DÉTESTE ! JAMAIS JE NE REVIENDRAI !

Je me rapproche d'elle et de ma main droite je lui serre les deux joues.

— Ely, ne va pas trop loin, n'oublie pas que je suis ton Maître, seul, moi, décide de ce que tu fais ou non.

Seb me montre d'un signe de main qu'il veut intervenir, j'acquiesce de la tête.

— Arrête tes gamineries, on y va maintenant, j'ai d'autres patients qui m'attendent. Fred, tu peux garder les vêtements, de toute façon ils lui seront confisqués à son arrivée.

— Et bien, laissez-moi tranquille et allez faire votre travail ! répond-il avec insolence.

J'envoie une gifle monumentale à Ely pour qu'elle se calme, de quel droit nous parle t-elle ainsi ? Seb mérite beaucoup mieux que l'irrespect dont elle fait preuve envers lui en ce moment.

Je vois de la haine une nouvelle fois dans son regard. Elle me déteste mais tant pis, elle doit nous respecter et enfin guérir de ses blessures de jeunesse. Je m’interroge sur ce qui a bien pu se passer pour la rendre aussi rebelle.

Je suis autant en colère qu'elle en ce moment devant son obstination à nous contredire. Quand arrivera-t-elle enfin à se soumettre sans discuter ?

Je montre à Seb qu'il peut l'emmener mais elle continue à lui résister, Seb sort une seringue de sa poche et lui injecte un produit qui la calme aussitôt, elle le suit, le regard vague, sans résister.

PDV d'Ely

Lorsque je reprends mes esprits, je suis dans une pièce sans fenêtre avec un matelas au sol, sans sanitaire. C'est encore pire que lorsque je me retrouve à l'isolement.

Je découvre que mes vêtements m'ont été retirés. Pour qui se prend-il ? Personne ne me déshabille hormis mon Maître sans ma permission. J'ai seulement une tunique blanche fermée par un lacet au niveau du cou qui fait office de chemise de nuit. Je me retrouve donc nue dessous avec mes fesses à l'air.

J'entends les verrous s'ouvrir, ah oui je peux confirmer c'est bien une prison où je me trouve.

Il se présente devant moi, avec un plateau de nourriture qu'il me tend. Il ne m'a pas encore adressé la parole.

Et puis quoi encore ! Il faut que je mange par terre pendant qu'il y est !

Je fais mine de prendre le plateau et le lui balance en pleine figure. J'éclate de rire devant son air ahuri, mais je n'ai pas le temps de voir ce qui m'arrive que mon bras droit se trouve retourné dans mon dos.

Il me fait hyper mal.

Moi : Aïeeeeeeeeeeeeeeeee je crie de toutes mes forces tellement je souffre. Il va me casser le bras s’il continue et il ose se dire médecin. C'est un raté de la médecine qui doit exercer illégalement.

Il continue de faire pression, je me retrouve à genou. Les larmes coulent sur mes joues tellement je souffre.

— Que dois dire une soumise bien éduquée ?

— Je ne suis pas votre soumise ! Je suis, soit disant, votre patiente !

— Ici, tu feras ce que je te dis. Si je veux que tu te soumettes comme je te le demande en ce moment, tu le feras, suis-je claire ?

— NONNNNNNNNN !

Le connard il me fait vraiment mal et à la suite du ”NON” que je viens de prononcer, il resserre encore plus sa prise. Je vais finir par tomber dans les vapes s’il continue.

— En es-tu sûre ?

Devant la douleur qui est de moins en moins supportable je finis par céder.

— Non.

— Non à quoi au fait que tu n'es pas sûre de ta réponse ou au fait que tu ne veux pas te soumettre ?

— Je vais me sou..., je ne peux pas le dire, vous n'êtes pas mon Maître.

— Je serai ton dominateur pour les jours, voir les semaines à venir. Je ne te demande pas de m'appeler Maître mais j'exige un minimum de respect envers moi. Tu ponctueras toutes tes phrases, lorsque tu t'adresseras à moi, d'un Monsieur.

Je décide de rentrer dans son jeu en me moquant de lui.

— Bien sûr, cher Monsieur !

— Ne t'inquiète pas, ton mauvais comportement depuis ce matin sera sanctionné. Pour le moment, j'exige que des excuses.

— Et bien moi j'exige que vous alliez vous faire foutre cher Monsieur !

Ni une, ni deux. Je me retrouve entraîné dans les couloirs, je peine à le suivre tellement il marche vite. Je trébuche plusieurs fois mais il ne ralentit pas pour autant. Nous descendons des escaliers avant d'arriver devant une porte. Il l'ouvre et me pousse à l'intérieur avant de me dire d'un ton calme.

— Tu viens de gagner ton premier séjour dans le noir, crois moi il y en aura d'autres si tu ne changes pas de comportement. Lorsque tu sortiras, je veux que tu t'agenouilles devant moi pour t'excuser et me demander de te punir. Ensuite, je pourrais commencer à m'occuper des causes de ton séjour ici.

— Vous pouvez toujours rêver, je n'obéis qu'à mon Maître, ce que vous n'êtes pas !

La porte se referme avant que ma phrase soit finie.

Je craque, mes nerfs sont en train de lâcher tellement je suis dépassée par les émotions fortes d’aujourd'hui.

Je finis par me retrouver assise, mes bras autour de mes genoux, là où il m'a lancée. Ma tête est posée sur mes genoux et mes larmes ne cessent de couler.

Pourquoi mon Maître m'a-t-il de nouveau abandonnée, je voulais le faire ce parcours, mais c'était au dessus de mes forces, les souvenirs du passé sont revenus me hanter. J'ai eu l'impression de revivre cette horrible journée. Et mon Maître ne trouve rien de mieux que de m'envoyer chez un fou !

Je lui en veux terriblement, j'avais décidé de faire des efforts pour lui plaire.

Mais le sadique de lieutenant a trouvé mon point faible et en a profité pour appuyer dessus. Après lui avoir tenu tête sachant ce qui se passerait, l'inévitable est arrivé : j'ai fait une nouvelle crise de panique. Je n'en avais pas eu depuis au moins 2 ans, ce qui est normal puisque j'évitais de me retrouver dans la situation de ce matin, c'est-à-dire éviter le vide.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis enfermée ici mais j'ai l'impression que ça fait une éternité, ma vessie commence à me rappeler à l’ordre, je ne vois rien. Comment vais je faire ?

Mes yeux finissent par s'adapter à cette obscurité et j'aperçois un seau avec du papier toilette dans le coin de ce cagibis. Car, oui, on peut appeler ça un cagibis, je ne suis pas sûre que cette pièce fasse trois mètres carrés.

Non, je n'arriverais jamais à me soulager dans un seau, pour qui me prend t-il, un animal pendant qu'il y est ?

Au bout d'un moment, j'ai beau tout essayé pour oublier mon envie d'uriner, je ne tiens plus et je finis par faire ce que je m'étais promise de ne pas faire.

Je suis dégoûtée des conditions dans lesquelles il me fait vivre, j'ai l'impression d'être sa prisonnière. Je me demande bien comment il compte me guérir, je dirais plutôt que je suis en train de vivre un nouveau traumatisme comme si, dans ma jeunesse, j'en n’avais pas eu assez.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans cet endroit mais mon estomac crie famine, j'ai seulement trouvé de l'eau en tâtonnant. Je n'ai plus de force, mes larmes sont taries et j'attends bien sagement qu'on vienne enfin me chercher.

Ma colère s'est atténuée pour me mener vers une sorte de soumission.

Si je veux sortir d'ici le plus vite possible, et enfin retrouver mon vrai Maître même si je lui en veux terriblement, je dois me tenir tranquille. Il ne faut pas qu'il s'inquiète quand je serai de retour au lycée, je lui en ferai baver comme moi j'en bave ici.

Mais personne ne vient, le temps est long, je décide de compter mais je perds vite le décompte, je finis par m'endormir d'ennui.

Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais lorsque je me réveille je suis toujours dans le noir, j'ai compris la leçon, je ne le défierai plus en tous cas pas comme je l'ai fait.

Je peux cependant me murer dans le silence, ce qui est agaçant également, je sais ce qu'il en est puisque je le vis en ce moment.

J'entends des pas, je ressens une petite lueur d'espoir, la porte s'ouvre...

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