58. Prise en main

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PDV d'Ely

Je reste plantée là, je ne sais pas depuis combien de temps. Enfin, il se décide à relever la tête, il n'est pas trop tôt. Je n'ai aucune notion de l'heure qu'il peut être, l'avantage c'est que je n'ai assisté à aucun cours cet après midi. Pour finir, le silence n'est pas si mal, comparé au cours ennuyant.

Il me scrute mais ne m'adresse toujours pas la parole. Je me demande à quelle sauce je vais être mangée.

Du coup, je le défie, je sais qu'il ne supporte pas que ses soumises le regardent droit dans les yeux sans son autorisation, je m'en fais donc un réel plaisir.

Il se lève, s'approche de moi tout doucement, me souffle dans l'oreille :

— Ely, je ne rentrerai pas dans ton jeu, je sais que tu me provoques volontairement.

Il appuie sur le haut de mon crâne, je me retrouve donc à regarder mes chaussures. Un long silence suit avant qu'il ne reprenne la parole.

— J'espère que ce silence t'a laissé le temps de réfléchir à tes actes depuis que tu es arrivée et plus principalement à ton comportement avec ton Maître.

Je veux l'agacer un peu plus. Par conséquent, je lui coupe la parole pour lui répondre.

— Et alors, ça ne vous regarde pas, occupez vous de vos oignons, ça changera de l'habitude !

Je crois que j'aurais dû tourner ma langue 7 fois dans ma bouche avant de répondre.

Sa main me relève mon menton avec brutalité.

— Tu voulais me regarder dans les yeux alors regarde moi bien : je commande, tu exécutes que se soit bien clair pour toi.

Il m'énerve, je ne peux me retenir de lui répondre.

— Sinon quoi, vous me punirez ? Pour ce que j'en ai à faire de vos putains de punition qui ne tiennent même pas debout.

Il enroule mes longs cheveux autour de sa paume et tire dessus pour que nos regards se croisent. Nos visages sont presque collés. Mon cuir chevelu est en feu tellement il tire fort. Mais je n'ai aucune envie de lâcher prise.

“Je suis Ely et Ely est forte même très forte”. J'ai inventé ce slogan quand j'étais petite pour m'empêcher de pleurer lorsque papa était absent. Il faut dire que je ne le voyais même pas deux soirs dans la semaine sans compter les week-ends où il était pendu à son ordinateur.

— C'est ce que nous verrons Ely, ton impertinence commence à me taper sur le système. Je peux te promettre que tu finiras par ramper devant moi, personne ne me résiste.

Il relâche sa prise, son regard noir ne présage rien de bon pour moi, on y décèle de la fureur, l'envie de vaincre.

Il me montre la porte des toilettes, bonne idée je vais pouvoir vider ma vessie.

Dès que je sors, il me prend par le bras pour que je le suive, ou je dirai même plutôt qu'il me traîne.

Nous traversons plusieurs couloirs avant d’arriver devant une porte. Il fait déjà nuit dehors, je ne sais pas pourquoi il ne me raccompagne pas dans ma chambre. Mon estomac commence à se manifester par des gargouillis, car, bien sûr, je n'ai toujours rien avalé depuis ce matin.

Lorsque la porte s'ouvre, je comprends que mon Maître m'a une nouvelle fois abandonnée. Il me pousse dans la pièce.

— Je reviens, je vais te chercher ton repas.

— Tu peux te le garder !

Ma colère envers mon Maître ne fait qu'accentuer mon énervement face à mon bourreau. C'est de sa faute si mon Maître m'a abandonnée comme ma mère l'a fait, j'ai l'impression de revenir quelques années en arrière.

— Très bien, dans ce cas tu te couches, la journée de demain sera éprouvante pour toi, je tiens à ce que tu sois en pleine forme.

Qu'est ce qu'il raconte? Je viens de voir qu'il est 19 heures 30, je suis même surprise, je pensais qu'il était beaucoup plus tard.

— Hors de question !

— Ne m'oblige pas à te coucher comme une gamine, je pense que tu le regretterais vraiment.

Je campe sur mes positions, je ne me coucherais pas, mes bras sont repliés sur ma poitrine, mon regard plongé dans le sien.

— Tu viens de perdre Ely.

Il joint son geste à la parole, me pose en travers de ses genoux, baisse mon pantalon, ma culotte.

— Beau fessier Ely, dommage d'être obligé de l'abîmer dès ce soir pour calmer ce petit caractère bien trempé.

Je me retrouve la tête en bas, les jambes dans le vide. Un sentiment de honte me submerge, j'emmène beaucoup moins large. Je ne pensais pas qu'il oserait me déculotter pour m'administrer une fessée. Pourtant, il m'avait bel et bien menacée d'une fessée, cul nu, il y a environ 2 semaines.

Clac, Clac, Clac.....Clac

Les premières claques tombent, j'ai mal, même très mal. J'ai l'impression que les fessées de mon Maître sont des caresses à côté de celle du lieutenant. Les larmes coulent, je pleure en silence, il n'a pas le droit de les voir.

Pour le coup, j'en mène beaucoup moins large, je pense que je réfléchirai à deux fois avant de le provoquer ouvertement la prochaine fois.

La fessée semble durer une éternité, mes fesses sont devenues un brasier. Enfin, la fessée prend fin, il me repose sur mes deux jambes, je flageole prête à tomber. J'ose jeter un regard, il sourit, tout content de lui.

— Bien, je pense que maintenant tu es prête à passer au lit.

Je ne réponds pas, de toute façon quoi dire, il sait déjà qu'il a gagné, je ne peux que céder. Je me dirige donc vers le lit pour m'allonger et reposer mon corps meurtri.

— Où vas-tu comme ça?

— Me coucher, il me semble que c'est ce que vous voulez !

— Mais tu te crois où Ely ? Tu penses que tu peux me défier puis ensuite faire ce que tu souhaites. Je pense que tu rêves. De plus, je t'ai déjà dit de me répondre quand je te pose une question.

— Oui, lieutenant.

Je fais profil bas, je n'ai qu'une envie c'est qu'il me foute la paix.

Sans rien avoir vu venir, je me retrouve dans le lit sur le dos, bras et jambes attachés en croix. Je fais une grimace face à la douleur de mes fesses, si je n’avais pas été attachée, j'aurai dormi sur le ventre.

Un sourire sadique me dit qu'il a compris le fond de ma pensée, c'est encore pire.

— Tu ne peux en vouloir qu'à toi-même Ely. Si tu te retrouves attachée sur le dos c'est pour assumer tes actes. J'espère que la douleur que tu vas ressentir une partie de la nuit va graver dans ta caboche qu'il faut nous obéir.

Je n'en reviens pas, il avait déjà réfléchi au problème avant de m'attacher, c'est la suite de ma sanction comme il vient de le dire.

— A demain, Ely, pour une nouvelle journée haute en couleur.

Ouah, là, je n'ai pas tout compris à ce qu'il vient de me dire. Cette fessée m’a épuisée. Malgré la douleur, mes paupières se ferment mais pour peu de temps...

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