72. Jeff furax

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PDV d'Ely

- Je pense que tu ne comprends pas que je t'ai laissé une chance mais, comme d'habitude, tu ne l'as pas saisie. Suis-moi ! dit-il hyper en colère.

Waouh ! C'est la première fois qu'il est dans cet état, ça le rend vraiment sexy du coup. Qu'est ce que je raconte, à croire que j'aime l'autorité maintenant !

Je ne me lève pas, moi aussi je suis fâchée. Il m'a interdit de me doucher et il croit que je vais exécuter ses ordres, pour qui se prend-t-il ?

Il me prend le bras et me traîne jusqu'à une porte que je n'avais même pas remarquée dans la classe. Je devrais plutôt dire un passage secret tellement, cette porte est bien dissimulée.

Il dépose mon travail sur le bureau avant de me pousser sur la chaise.

— Tu resteras dans ce bureau tant que ton comportement ne sera pas irréprochable ainsi que ton travail fait consciencieusement.

Il s'en va sans même me regarder, il tape vraiment fort depuis ce matin. Merde, Merde et Merde. Je suis vraiment trop bête, j'aurai du faire mine de travailler au lieu de me coucher sur ma table. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je trouvais vraiment étrange qu'il ne dise rien. Il m'a bien eu comme d'habitude.

Je regarde autour de moi, cette pièce est composée seulement d'un bureau, d'une chaise et d’un WC. Le fait que des toilettes soient installées dans cette pièce ne me rassure pas du tout sur mon devenir dans cette pièce.

Tellement vexée de me retrouver ici, je mets ma tête sur mes bras et finis par m'endormir.

Lorsque je me réveille, je vois le lieutenant dans l'encadrement de la porte qui me regarde d'un air sévère.

— J'espère que tu as bien dormi, à demain.

Je n'ai même pas le temps de répondre que la porte est déjà refermée.

Quel con !

S' il croit que je vais travailler avec ces menaces à deux balles. De toute façon, mon Maître voudra que je sois auprès de lui.

Je me remets sur mes bras et me rendors.

Le lendemain, je suis réveillée en sursaut par un claquement de porte.

Je relève la tête, pourtant il n'y a personne. Je commence à paniquer, jusqu'au moment où je vois un plateau avec du pain, du beurre, une bouteille d'eau et une surchemise avec un mot dessus.

« ELY,

Saches que ton comportement est inadmissible, tes camarades ont compris le message mais il semblerait que toi, non. Je ne te céderai pas, tu ne sortiras pas de cette pièce tant que ton travail ne sera pas fait.

Si tu n'as pas avancé ce soir, je rajouterai du travail demain matin. A toi de voir combien de jours tu veux rester seule ma petite Ely.

Je repasserai ce soir, pour voir où tu en es.

PS : Ne gaspille pas ton petit déjeuner, se sera ton seul repas de la journée"

Grrrrrrrrrr mais il est fou, je n'ai pas mangé depuis hier matin. Mon ventre me rappelle à l'ordre. Je déjeune donc sans attendre, enfin si on peut appeler cela un petit déjeuner.

Mais le pire c'est le travail supplémentaire qu'il m'a mis.

Hors de question que je prenne encore du travail en plus de celui là.

Je commence à regarder.

Français : Rédiger les meilleurs moments de son enfance au passé.

La colère grimpe à une allure vertigineuse. Que veut-il que j'écrive, il n'y a aucun bon souvenir.

De colère, je déchire la feuille en confettis. Une crise de nerf surgit, je jette toutes les feuilles en l'air, les crayons, la chaise et le bureau.

La porte s'ouvre, je me dirige vers lui et lui envoie une claque en pleine face. Je suis complètement hystérique, parler de mon enfance et puis quoi encore. Il n'en sait pas encore assez.

— ELY, ARRÊTE CE CINÉMA TOUT DE SUITE ! dit-il d'un ton autoritaire.

Je ne sais pas d'où me vient cette rage mais en tout cas j'explose comme une bombe.

— SINON QUOI, TU VAS ME FOUETTER, M'ISOLER, ME FESSER. TU N'ES QU'UN CONNARD, MENTEUR, ARROGANT, MONSIEUR LE LIEUTENANT JE SAIS TOUT MIEUX QUE TOUT LE MONDE !

— STOP ! Ça suffit.

— VA TE FAIRE FOUTRE !

Les traits de son visage se crispent, il me regarde prêt à me fusiller. Il me saisit le bras fermement. Je me débats, toujours hystérique, mais impossible de lui échapper, il sert encore plus fort sa prise.

Il me sort de la classe en me traînant par les cheveux, je suis donc obligée de le suivre sans riposter.

Vu le chemin qu'il prend, on se dirige vers son bureau, la chambre rouge, oh non, je ne veux pas...

Je suis toujours pleine de rage à son encontre, il a fait exprès j'en suis sûr.

Plongée dans ma colère, je n'ai même pas vu où j'étais. Le jet d'eau glacé me tombe dessus, je hurle tellement je suis surprise. Il me maintient pour bien me faire comprendre que c'est lui qui commande.

Mon esprit finit par céder et je me recroqueville dans le fond de la douche. Il laisse l'eau couler encore un bon moment. Je commence à retrouver mes esprits, je sais que j'ai une nouvelle fois été trop loin.

Le lieutenant me fixe, ses yeux me lancent des éclairs, signe qu'il n'est pas calmé. Je tremble tellement j'ai froid pendant que lui ignore royalement le froid qui me transit.

Il éteint l'eau, saisit une serviette et me la lance.

— Vas te coucher dans la chambre noire, celle de la dernière fois. Je ne veux plus te voir pour aujourd'hui, on réglera ça demain ! Me crache-t-il .

Puis il sort de la salle de bain sans même un regard, je l'ai blessé. Je l'ai vu à son comportement.

Je finis par sortir de la douche, m'essuie. Je me dirige vers la destination qu'il m'a imposée, ma crise de nerf étant passée. Je suis triste de le décevoir.

Même s' il a été dur avec moi, je sais que c'est pour mon bien. Une petite flamme à l'intérieur de moi, me dit que j'ai besoin de lui pour me réapprendre à aimer la vie.

Je me retrouve dans ma chambre à 13 heures, je me demande bien ce que je vais pouvoir faire jusqu'à demain. La chambre noir me donne encore plus le bourdon, seul un lit trône au centre de cette pièce sans fenêtre. Elle tient vraiment son nom cette pièce.

Je suis punie comme une gamine qui a fait un caprice, congédiée dans sa chambre en attendant l'autorisation d'en sortir.

Je finis par m'allonger sur le lit, le temps va être long, quand le sommeil m'emporte enfin...

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