77. Besoin de contrôle

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PDV de Jeff

La nuit est tombée, je ne sais pas depuis combien de temps je la tiens serrée dans mes bras. Après avoir beaucoup pleuré, elle est tombée dans un sommeil profond. Je ne souhaitais pas la réveiller, elle venait pour la première fois depuis le décès de Fred d'avoir l'air sereine.

Elle est si vulnérable, là, dans mes bras. Je me devais pendant cette séance de lui imposer une douleur supérieure à celle qu'elle traîne dans son cœur depuis bien trop longtemps.

Loin d'être un plaisir pour moi de lui avoir infligé les coups de badine, j'ai réussi à obtenir un petit début des secrets d'Ely. Le chemin sera encore long.

Lorsqu'Ely m'a supplié d'arrêter je savais que, si je la poussais encore plus loin, je n'obtiendrai rien de plus ou, pire, je risquais de la briser encore plus.

Ely, commençait à m'accorder un peu de confiance, chose qu'on n'avait pas encore réussi à instaurer depuis qu'elle était ici.

Ely commence à gigoter un peu, elle se réveille tranquillement. Il faut dire qu'il doit déjà être très tard. Mon ventre crie famine depuis un long moment.

— Bien dormi.

— Oui, colonel.

Elle me regarde droit dans les yeux, une grande première, je n'ai pas besoin de lui imposer.

— Je sais que j'ai été dur avec toi mais il le fallait, il est temps que tu affrontes tes démons. Je n'hésiterai pas à recommencer si tu ne te livres pas, par toi-même, dans le futur. Je te laisse un petit répit pour te confier mais tu sais ce qui t'attend si tu ne le fais pas.

Je la sens se crisper, elle est loin dans avoir terminé avec son passé, je me dois de la rassurer.

— Tu as été très forte Ely, je suis fier de toi. Comme je te l'ai dit : Je ne te laisserai jamais tomber.

Je voulais qu'elle entende à nouveaux ce que je lui avais déjà dit pendant la séance.

— Je...J..Pourq...Pourquoi ?

Elle hésite, je lui laisse du temps pourtant j'ai horreur que mes soumises hésitent, elles doivent être franches et sans retenue.

— Pourquoi quoi ? Dis-je doucement, je ne veux pas qu'elle se renferme, c'est la seule raison qui me pousse à le tolérer.

— J'incarne le mal, pourquoi rester à mes côtés.

Son élan de courage me fait chaud au cœur mais ses paroles me refroidissent au plus au point. Il est intolérable qu'elle se dévalorise de cette manière.

PDV d'Ely

Je vois son regard changer, il devient sombre. Je ne vois pas ce qui le contrarie ce point.

— C'est la dernière fois que je t'entends dire des paroles négatives à ton encontre, la prochaine fois que tu oseras le faire, tu goûteras une nouvelle fois à la fessée.

Puis les traits de son visage se radoucissent.

— Ely, tu es une personne avec un grand cœur. Malheureusement, les événements de la vie font que tu as affronté des choses indépendantes de ta volonté. Tu n'es responsable ni du décès de ton Maître, ni du décès de ton amie et encore moins de l'abandon de ta mère.

Qu'est ce qu'il raconte ? Bien sûr que je suis responsable de ce qui m'arrive.

— À ton regard, je vois que tu ne me crois pas. Ce soir il est tard, mais dès demain je t'aiderai à admettre que tu n'es en aucun cas responsable de tous ces malheurs.

Je ne lui réponds pas, il essaie de me convaincre alors que je sais qu'il a tort.

Il me prend par la main et m'emmène vers son appartement, je suis tellement ravagée par toutes les émotions qui se bousculent dans ma tête que je n'ai même plus la force de me battre pour retourner dans mon dortoir.

Ce qui me surprend le plus, c'est lorsqu'il me déshabille. J'ai l'impression d'être un vrai pantin sans force, une vraie loque. Ely, tu dois être forte ne te laisse pas convaincre par de belles paroles.

Malgré ma réticence à me laisser faire, le colonel reste très calme, il me passe une nuisette. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi il a des nuisettes chez lui, appartient t-elle à l'une de ces anciennes soumises ?

Face à cette pensée, je le repousse. Il me saisit par les 2 bras.

— Ely je suis patient mais ne franchit pas les limites, ton corps ne pourrait supporter une nouvelle punition ce soir.

Je capitule et finis par me laisser faire. Me remémorant les moments de la journée, je suis vidée. Demain, je lui dirais ma façon de penser, il est hors de question que je porte les vêtements de ses ex.

Il me couche et fait de même, je ne comprends vraiment pas ce qu'il est en train de faire. Je me retrouve serrée dans ses bras, nos deux corps emboîtés l'un dans l'autre.

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