85. Apprentissage chez Scarlette

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PDV Scarlette

En attendant je dois me bouger pour faire plier Ely aux exigences de son Maître. Elle doit surprendre Maître Jeff, qui est buté concernant le retour d'Ely à ses côtés. Pourtant ils souffrent l'un comme l'autre. Quel gâchit !

— Ely, j'ai une proposition à te faire. Tu as le choix entre retourner au foyer ou accepter de vivre sous mon toit mais selon mes conditions.

Je la vois réfléchir, elle ne sait pas quoi faire. Elle regarde mon soumis, l'interroge en silence. Je le vois lui faire un signe de tête mais que manigancent-ils ces deux-là ?

— Justement, pendant votre absence nous avons discuté avec votre soumis. Il m'a expliqué la maîtresse attentionnée que vous êtes. J'aimerais si vous acceptez bien entendu devenir votre seconde soumise s'il vous plaît Maîtresse Scarlette.

— Premièrement je ne suis pas ta Maîtresse ce sera Madame pour toi, le Maîtresse se gagne. Deuxièmement, tu n'as pas à réfléchir à ça, c'est à moi de prendre les initiatives ! Quant à Steven je vais en faire mon affaire il n'avait pas à avoir cette conversation avec toi.

— Steven n'y est pour rien, ne le punissez pas s'il vous plaît ? Je suis la seule responsable, je l'ai questionné sur votre façon de vivre, il a juste voulu me rassurer Madame.

— Et donc dans ce cas il sera puni à la hauteur de ce que tu proposeras Ely il sait ce qu'il doit faire ou non ! dis-je sur un ton de colère.

Je vois Ely rougir de colère, je le fais volontairement pour voir jusqu'où elle est prête à aller pour défendre mon petit Steven. Il joue bien le rôle que je lui ai demandé avant de partir, celui de la faire tomber dans mes filets.

— JE REFUSEEEE !!!!!!! Je veux être punie à sa place !!!!

Ely tombe à genoux pour me supplier de ne pas punir Steven, si elle savait la vérité. Je n'ai nullement prévu de le punir. Par contre cette petite, va devoir apprendre à respecter les dominants, quelle écervelée ! En à peine 10 minutes, elle enchaîne les erreurs de débutante : manque de formule de politesse, lever le ton sur un dominant, me regarder sans ma permission, me donner des ordres et j'en passe...

— Ely , Ely ,Ely ! Steven attrape la , et maintient la debout !

Elle se redresse sans attendre que Steven la relève. Elle me regarde droit dans les yeux. Elle a vraiment un caractère fort cette petite, elle me plaît. Ce n'est pas les pleurnicheuses que nous avons l'habitude de voir.

— Emmène-la à l'isolement, tu restes avec elle, tu en as bien besoin ! Ely je te laisse réfléchir à tes limites car je compte bien les outre passées que tu le veuilles ou non. Tu t'installeras devant le mot soumission et réfléchis bien à ce que ce mot représente pour toi. Quant à toi Steven, tu te mettras devant respect.

Elle me regarde avec des grands yeux prête à me bondir dessus.

— Je n'ai pas besoin de nounou, je suis assez grande pour rester toute seule !

Je m'approche d'elle et lui décroche une gifle monumentale, personne ne me parle comme elle vient de le faire.

— Ely crois moi que ton caractère ne me fait pas peur , tu te plieras à mes exigences. Tu deviens ma soumise à durée déterminée à partir de cet instant. Et je ne serai pas Maître Jeff !

PDV d'Ely

Je rumine les mots de Maîtresse Scarlette et encore plus la gifle. Pendant son absence, Steven m'a fait l'éloge de sa Maîtresse mais je commence vraiment à me poser des questions. Et si je faisais le mauvais choix ? Finalement Maître Jeff m'a chassé car je suis une mauvaise soumise, pourquoi Maîtresse Scarlette prendrait-elle le temps de m'éduquer et de m'accepter ? Seulement je n'ai nulle part où aller.

Je suis Steven à travers les couloirs, la maison est gigantesque. Je me retrouve à l'isolement. La pièce mesure environ 9 mètres carrés et elle est vide de tout objet. Elle fait froid dans le dos, pas une fenêtre et elle est très sombre. A chaque angle des mots sont inscrits. Il me montre d'un signe de tête où je dois me placer. Je suis dans l'angle où le mot soumission est écrit. Je me retourne, je n'ai pas l'intention de fixer le coin comme un toutou. Steven lui s'est positionné devant le mot respect. Il est concentré, je le vois à sa posture. J'observe la pièce jusqu'à ce que mon regard croise des caméras dissimulées dans le plafond, elle doit nous surveiller. Je ne comprends pas pourquoi Steven ne m'a pas dévoilé leur présence avant d'entrer. Je suis fichue maintenant, elle sait que j'ai désobéi. Peu de temps après cette pensée, la porte s'ouvre, elle me saisit le bras avant de me sortir de la pièce.

Nous traversons quelques couloirs avant d'arriver dans son bureau, enfin je suppose.

— Ely, nous devons discuter, je ne tolère pas l'irrespect de mes consignes. Tu avais une mission à l'isolement, seulement tu as préféré t'obstiner que de réfléchir à ma demande. Tout à l'heure tu m'as demandé pour que je t'accepte comme soumise, ce que j'ai accepté. Es-tu toujours d'accord ?

— Oui Madame.

— Bien, dans ce cas, nous devons signer un contrat. Je te laisse le lire, tu peux me poser toutes les questions qui te viennent à l'esprit. Profites-en ce sera la seule fois.

Elle me fait bien rire avec son contrat, c'est tous les mêmes, sans même le lire je le signe. Elle sourit à mon attitude.

— Chose classée, on fait quoi maintenant ?

— Agenouille toi à mes pieds pour me parler et la formule de politesse n'est pas une option.

Le ton de sa voix est froid et autoritaire.

— QUOI ! dis-je surprise par sa demande.

— Tu as très bien compris ce que je t'ordonne ! dit-elle toujours du même ton.

Elle se rapproche de moi, saisit mon bras droit et le retourne dans mon dos. Une douleur me fait céder à sa demande. Je me retrouve à genoux devant elle.

Je ne pourrais dire ce qui se passe au fond de moi au moment où je me retrouve à ses pieds, hormis un état de bien être. Je suis rassurée de son emprise sur moi.

Mes émotions se bousculent les unes après les autres, je ne sais pas où j'en suis ce qu'elle remarque en poursuivant .

— Je suis une dominante intransigeante, je ne te ferai aucun cadeau. A partir d'aujourd'hui, tu vas reprendre ta vie en main. En période d'initiation, je te veux à genoux comme c'est inscrit dans ton contrat pour me parler. De plus, toutes tes phrases doivent être ponctuer d'un Madame. Si tu avais lu le contrat tu aurais pris connaissances de toutes ces règles Ely !

— Mais...

Elle me coupe la parole, cette mise au point me fait vite redescendre de mon petit nuage. Elle vient de me faire comprendre qu'il ne faut jamais signer sans lire.

— Je ne veux pas entendre d'objection, tu n'en as pas le droit. Je dicte ta conduite et tu exécutes. Chaque jour, je te donnerai un temps de parole, tu auras le droit d'exprimer tes sentiments comme tu l'entends même si tes paroles ne me conviennent pas. Je ne sévirai jamais sur ce que tu pourras dire au cours de ce temps de parole si tu le fais avec respect. Dans le cas contraire, tu recevras une punition à la hauteur de tes affronts.

Elle attend que je réponde mais mes paroles mettent beaucoup de temps à venir.

— Dois-je commencer cette journée par une punition pour ton manque de respect ?

— Je ne vous manque pas de respect, dis-je en colère après moi pour ne pas avoir lu ce putain de contrat.

— Nous reprendrons cette discussion lorsque tu seras calmée, file au coin. Tu réfléchiras debout avec les mains sur la tête, tu débutes vraiment mal ta période de soumission, Ely.

— NON ! JE NE SUIS PAS UNE GAMINE lui criais-je.

— Ne m'oblige pas à t'y emmener. Je compte jusqu'à 3. 1, 2

— C'est bon je m'exécute, il serait dommage de ne pas satisfaire la reine, dis-je arrogante !

Elle se déplace à la vitesse de l'éclair, Ely pourquoi es-tu aussi têtue ?

Elle me traîne jusqu'au coin, m'attache les bras avec un lien de cuir sorti de je ne sais où. Puis, je sens une barre d'écartement entre mes jambes. Je ne peux plus bouger, étant complètement immobilisée. Elle finit par me mettre un foulard dans la bouche qu'elle attache derrière ma tête.

— Une reine met au cachot les personnes qui lui manquent de respect. Je vais y réfléchir.

Je suis complètement perdue, elle vient de me remettre à ma place en beauté. Elle a raison, j'exagère, elle ne veut que mon bien.

Pendant le temps infini où je reste à fixer mon coin, je me dis que ma reddition est la meilleure option. Je sais que j'ai besoin d'une Maîtresse pour me guider. Et j'ai trouvé la meilleure mais mon impulsivité me pousse à la faute. Comment puis-je gérer ça?

PDV de Scarlette

Je me doutais bien qu'Ely en signant son contrat sans prendre le temps de le lire s'en mordrait les doigts. Et bien il en n'a pas fallu longtemps.

Il est souvent difficile d'accepter sa condition par peur d'être jugée ou même d'accepter nos réels besoins.

C'est pour cela que je devais la mettre en condition dès sa première faute, en lui faisant comprendre que je serais une bonne Maîtresse pour elle.

Je dois garder ma place de dominante et lui imposer une vie bien cadrée pour qu'elle puisse s'épanouir.

Le souci c'est qu'elle m'a défié dès les premières minutes, je la recadre gentiment en l'envoyant au coin mais sa parole pour me dire son acceptation me reste en travers de la gorge. Elle a osé me comparer à la monarchie.

Elle n'a pas compris qu'un monarque pense seulement à son désir alors qu'un dominant pense aux plaisirs des signataires du contrat

Je dois réfléchir à une sanction, je sais que ce n'est pas une fessée qui l'aidera dans ce cas mais plutôt un travail de réflexion qu'elle devra me présenter, suivi d'excuses. J'attends d'elle des excuses à la hauteur de ses actes.

Je suis derrière elle, effleure sa peau doucement tout en lui retirant le foulard qui lui sert de bâillon.

— Est ce qu'une reine fait ce geste ?

Elle ne me répond pas, je poursuis ma torture en descendant vers son clitoris, je sais que ses pensées se mélangent en ce moment dans sa tête. Mais il n'est pas possible que je laisse ses paroles passer sans conséquences.

— Je réitère ma question Ely, est ce qu'une reine te procurerai ce plaisir ?

Sa respiration s'accélère, elle frissonne, je n'en reviens pas de la réactivité dont elle fait preuve suite à mes caresses. Il faut que je m'arrête, qu'elle ne jouisse pas sinon ce ne serait plus une punition mais une récompense ce qui l'encouragerait à reproduire ce comportement. Lorsqu'elle se crispe, je retire mes doigts, elle râle de frustration.

Très bien, elle est dans l'état que je veux qu'elle soit. Je la retourne et lui relève le menton.

— Alors ?

— Non, Madame.

— Très bien Ely, je vois que tu commences à être sur la même longueur d'onde que moi. Vu ton effronterie, le coin seul ne serait pas à la hauteur de tes paroles. Par conséquent, je te laisse jusqu'à ce soir pour me faire un exposé sur les conditions des rois envers leurs victimes ainsi que de me préparer des excuses dignes de ce nom. Tu peux te servir de l'ordinateur. Je ne rentrerai pas manger ce midi, un repas t'attend dans le frigo.

Je reste froide, elle doit comprendre par elle même que ce type de parole n'a rien à faire dans ce type de relation. Une fois les consignes données, je la laisse seule face à ses doutes, elle l'a bien mérité après tout.

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