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Les choses s'étaient compliquées quand Nabil m’avait demandé de rester pour la nuit. Je ne savais comment expliquer mon absence à mon père. J’avais beau me triturer la tête, je ne trouvai aucune excuse qui pourrait justifier cela. Je pouvais m’arranger pour la journée, mais je savais que ma grand-mère ne me couvrirait jamais pour une nuit. Sans autre solution, je me contentais tout simplement de ne pas prendre mon train. Nabil exultait de joie.

Un ami à lui pouvait lui prêter son appartement pour la nuit. Avant de nous y rendre, Nabil me fit passer la plus belle soirée de ma vie. Restaurant, cinéma, grande promenade en bateau mouche, il ne laissa rien au hasard. Pour moi, il n’y avait aucun doute, rien ne pourrait nous séparer, et nous étions fait l’un pour l’autre. Galvanisée par cette certitude, je me donnai à lui, pour la première fois ce soir-là.

Dans ma tête, Nabil était mon mari, donc ce n’était pas un péché. Il m’avait alors répété, pour me rassurer, que les humains ne pouvait pas nous juger, que Dieu savait l'amour qu'il y avait entre nous.

Le lendemain matin, son romantisme était toujours là.

Je me réveillai avec l’odeur du café, et des msemmens en train de cuire. J’étais si fière, je n’avais jamais vu mon père faire cela pour ma mère. Oui, Nabil était une grâce divine !

Mon portable toujours en mode avion depuis la veille, je profitais de ma journée auprès de lui.

Rapidement, l’heure de rendre l’appartement arrivait. Sortir de notre cocon fut atroce. La réalité me rattrapa lorsque Nabil me prit un billet de train sur l’application de la SNCF. Ma gorge se noua et une douleur atroce au ventre surgit. Je courus alors à la salle de bain et vomistout ce bonheur que j’allais devoir payer.

Sur le quai de la gare, Nabil me serra si fort que je crus qu’il allait me briser. Il m’aimait tellement, me le disait constamment. Nous avions convenus qu’une amie à lui appellerait mon père pour lui faire croire que j’avais du l’accompagner à l’hôpital pour accoucher. Rassurée, je montai alors dans le wagon avec la promesse qu’il allait venir demander la main à mon père. Il allait tenir toutes ses promesses, j’en étais persuadée.

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