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Une minute de lecture

Nabil et moi avons été heureux les premiers mois. J’étais complètement déconnectée de la réalité. N’ayant plus de contact avec ma famille depuis six mois, la douleur s’estompait peu à peu, et je commençais à les oublier comme eux m’avaient oublié.

Je n’avais besoin de personne d'autre que Nabil. Il était toute ma vie, subvenait à mes besoins et se montrait tendre et prévenant avec moi.

Nous vivions d’hôtels en hôtels, dormions parfois dans la voiture quand l’argent commençait à manquer, mais ce n’était pas grave. Il était étudiant et vivait de petits boulots. Toujours dans l'attente de mes nouveaux papiers, je ne pouvais trouver un vrai emploi, ce qui me faisait culpabiliser. Mais Nabil me rassurait toujours et me disait que c'était son rôle et non le mien.

Je me voyais comme l’héroïne d’une film à l’eau de rose, et me trouvait bêtement chanceuse de vivre cette histoire d’amour si atypique.

Mais la réalité avait fini par nous rattraper.

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