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Une minute de lecture

À 25 ans, voilà où j’en suis maintenant : scroller son profil Facebook comme une pitoyable stalkeuse. J’aurais bien évidemment dû, au bout de deux ans de rupture, m’en remettre, mais je n’y arrive pas. Il me manque horriblement. J’en veux à sa stupide famille de ne pas m’avoir accepté et de lui avoir imposé ce mariage avec cette chose immonde.

Les photos de son mariage défilent pour la énième fois devant mes yeux. Je les ai tant de fois regardées. La pire étant celle où on peut le voir lui embrasser le front. Lui dans son beau Qamis blanc, elle dans une splendide Chedda traditionnelle. Ça aurait dû être moi !

Perdue dans ma complainte, mon téléphone se met à sonner. La vision floue, je rejette l’appel. S’ensuit le son d’un like Facebook qui me met automatiquement en alerte. J’essuie mes larmes, m’assois brusquement sur mon lit et regarde l’écran de mon téléphone.

Un pouce bleu. J’ai liké sa photo ! Putain !

J’enlève ce diabolique like et prie pour que Nabil ne reçoive pas la notification.

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