CHAPITRE 7

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Fanny ne revit pas Grant de la semaine. Olivia lui avait dit qu’il s’était porté volontaire pour accompagner les gauchos pour déplacer les troupeaux. Ils ne seraient pas rentrés avant le week-end. Cette semaine permis à Fanny de reprendre ses esprits et elle se plongea dans le travail afin d’oublier Grant. La journée ça allait encore, mais la nuit se fût plus compliqué. Dès qu’elle fermait les yeux, elle revoyait les magnifiques yeux bleus de Grant et elle sentait ses lèvres contre les siennes. Toutes les nuits, elle s’endormit très tard et ne rêva que de lui.

A plusieurs reprises, elle croisa Tony et Lauren, s’embrassant et se promenant main dans la main dans le Ranch. Ils avaient l’air vraiment amoureux et Fanny s’en réjouit pour eux.

Olivia avait vendu plusieurs poulains et plusieurs veaux à un autre Ranch. L’acheteur devait venir les chercher dans 2 jours. Il fallait les rassembler dans un corral séparé des autres afin de faciliter leur chargement par la suite. Il faisait des températures caniculaires. La poussière leur irritait la gorge et les yeux. Les hommes souffraient de la chaleur et les bêtes aussi. Elles étaient énervées et apeurées. Plusieurs ruaient et bousculaient les cowboys un peu trop proches. C’était une manœuvre très délicate et dangereuse autant pour les bêtes que pour les hommes. Les bêtes pouvaient se blesser dans l’affolement et elles seraient alors invendables. Olivia serait obligée de faire abattre les bêtes blessées et ça serait une grosse perte d’argent pour le Ranch. Les hommes pouvaient eux aussi être blessés pas un coup de sabot, un coup de corne ou écrasé contre une barrière. Il fallait que tous restent très vigilants et prudents. Tous les cowboys étaient réquisitionnés pour cette tâche. Plus ils étaient nombreux et mieux ils arriveraient à gérer les bêtes et à manœuvrer les barrières. Il y avait un groupe qui était à cheval pour séparer les jeunes du reste du troupeau. Une fois dans le premier corral, les cowboys à pied, étaient chargés de faire le tri en les faisant passer par un étroit passage et ils devaient manoeuvrer les barrières pour isoler les bêtes réservées. Fanny était présente, elle aussi, pour indiquer aux cowboys quel animal devait être isolé ou non, selon la liste du client. Tout le monde était très tendu.

Voilà, le premier groupe de cowboys à cheval qui arrivait poussant les veaux vers le premier corral. Fanny chercha Grant des yeux, parmis les cavaliers. Il apparut derrière un nuage de poussière. Qu’il était beau. Son côté sauvage, puissant, viril, faisait fondre son coeur. La chaleur et la peur rendaient les bêtes nerveuses. Elles avaient du mal à avancer et ne voulaient pas rentrer dans le corral. Il fallut 3h pour les faire rentrer et les trier. Olivia et Fanny furent impressionnées par la dextérité et l’habileté de Grant, à cheval. John et lui faisait une équipe redoutable dans le rabattage des bêtes. Pendant que le groupe de cowboys à pied faisaient le tri des bêtes sur les indications de Fanny et Olivia, le groupe d’hommes à cheval était reparti pour rassembler les poulains. Grant apparu en tête cette fois-ci. Fanny ne pouvait détacher son regard de cet homme. Elle en était sûre, maintenant, elle l’aimait de tout son être. C’est un coup dans les barrières qui lui fit reprendre conscience. Il leur fallut encore 2h pour trier les poulains et les isoler. Les bêtes qui n’étaient pas vendues resteraient dans le corral pour cette nuit le temps qu’elles se calment. Elles seraient relâchées dans leurs pâtures le lendemain matin. Heureusement tout c’était bien passé et il n’y eu aucun accident.

Olivia avait prévu des rafraîchissements bien mérités pour tout le monde. Fanny vit que Grant se dirigeait vers son logement au lieu de venir se rafraîchir avec les autres. Elle se rappela qu’elle avait toujours la veste de Grant dans son bureau, celle qu’il lui avait mis sur les épaules lors du feu d’artifice du 4 Juillet. Elle décida d’aller la lui rendre maintenant. Le temps d’aller chercher la veste et de se rendre au logement de Grant, elle faillit faire demi-tour plusieurs fois en se disant que ce n’était pas une bonne idée. Mais l’envie de le revoir et parler avec lui furent plus fort et elle se retrouva sur son perron. Elle hésita un instant puis frappa à la porte. Grant ouvrit brusquement :

- Qu’est- ce qu’il y a ? dit-il agacé avant de s’apercevoir que c’était à Fanny qu’il avait à faire. Il sortait de la douche et il était seulement vêtu d’une serviette autour de la taille. Ses cheveux ruisselaient et des gouttes d’eau coulaient le long de son torse musclé. Pardon Fanny, je croyais que c’était l’un des gars, dit-il radoucit.

- Excusez-moi, je vous dérange. Je venais vous rendre votre veste, mais je vois que je vous dérange, vous étiez sous la douche. Je reviendrais une autre fois.

- Non, non, vous ne me dérangez jamais. Merci pour la veste. Désolé je ne suis pas très présentable. Si vous voulez bien entrer et poser ma veste dans le salon le temps que je m’habille.

Fanny hésita, gênée et troublée à la vue de Grant à demi-nu devant elle. Elle entra et se dirigea vers le salon. Grant était déjà dans sa chambre à s’habiller. Il ressorti 2mn plus tard seulement vêtu d’un short, une serviette autour du cou, les cheveux encore humides.

- Excusez-moi encore pour l’accueil. Après une journée si rude, je ne m’attendais pas à recevoir de la visite. Je peux vous offrir quelque chose à boire ?

- Oui merci, juste un verre d’eau ça ira. Je n’ai pas eu l’occasion de vous rapporter votre veste avant ce soir. Veuillez m’en excuser. Je voulais vous remercier pour votre gentillesse (et vos baisers n’osa-t-elle exprimer à haute voix.)

Alors qu’il s’asseyait sur un tabouret dans la cuisine, il grimaça de douleur.

- Vous vous êtes fait mal ? demanda Fanny un peu inquiète.

- Se sont juste des courbatures. Des journées comme celle-ci sont très éprouvantes physiquement.

- Venez vous allonger sur le canapé, ordonna Fanny. Je vais vous masser. Ça détendra vos muscles endoloris. Vous pourrez passer une bonne nuit et demain vous ne sentirez plus aucunes douleurs.

- Non, ce n’est pas la peine, ça va aller, protesta Grant. Il avait peur de la réaction de son corps face au massage de Fanny. Il craignait de ne pouvoir se contrôler si elle le touchait.

Fanny ne lui laissa pas le choix et le poussa vers le canapé. Il essaya de protester encore, mais céda devant la détermination de Fanny. Il s’allongea sur le ventre et essaya de se concentrer sur autre chose que les mains de Fanny parcourant son dos et ses épaules. Fanny avait proposé spontanément son aide à Grant en le voyant souffrir. Elle n’avait pas pensé qu’il lui faudrait gérer ses émotions en sentant le corps viril à moitié nu de Grant, sous ses mains. Elle porta son attention sur ses gestes et les muscles tendus sous ses doigts. Il était très tendu. Au fur et à mesure que ses mains remontaient le long de son dos, elle le senti se laisser aller et se relâcher. Sa respiration se fit plus lente et elle crût même qu’il s’était endormi. Elle prolongea le massage un peu plus longtemps que nécessaire, tant le contact de la peau de Grant était agréable sous ses doigts. Elle plaça ses mains au niveau des hanches de Grant, les fit remonter le long de sa colonne vertébrale. Elles suivirent ensuite la courbe de ses omoplates pour finir au niveau de sa nuque et de des épaules. Elle se releva doucement, sans parler pour ne pas le réveiller. Il la saisi alors par le bras et l’attira à lui. Déséquilibrée, Fanny tomba sur le torse de Grant et son visage se retrouva à seulement quelques centimètres du sien. Ses yeux plongèrent dans ceux de Grant dans lesquels elle pouvait lire tout le désir qu’elle avait fait monter en lui. Elle retint son souffle. Il maintenait son corps contre le sien, de sa main droite. Sa main gauche remonta le long de son dos jusqu’à sa nuque. Il lui caressa les cheveux, la joue et de nouveau la nuque. Il l’a fit rouler sur le dos de sorte à se retrouver sur elle. Fanny lui caressa le torse, les épaules…… Il ferma les yeux frissonnant de désir. Lorsqu’il les rouvrit, il prit sa bouche dans un baiser brûlant de passion. Il ne pouvait plus résister. Ses mains si douces sur sa peau, son parfum si envoûtant, ses yeux verts si profonds, ses cheveux bruns si doux et surtout ses lèvres qui ne demandait qu’à être embrassées. Il l’embrassa encore et encore et Fanny lui rendit ses baisers passionnés. Les mains de Fanny parcouraient le corps de Grant qui frissonnait de plaisir. Il se redressa sur les coudes, les yeux pleins de désir :

- Si tu n’en as pas envie, tu n’as qu’un mot à dire. J’ai tellement envie de toi. Si je ne m’arrête pas maintenant, je ne pourrais plus m’arrêter. Alors si tu veux partir c’est le moment.

Fanny avait le souffle court et ne pouvait prononcer un seul mot. Pour toute réponse, elle l’embrassa. Non elle n’avait pas envie de partir. Elle voulait ses baisers, ses caresses, son parfum, la chaleur de son corps contre le sien. Non elle ne voulait plus partir. Grant la prit dans ses bras pour la porter jusqu’à la chambre, tout en l’embrassant passionnément. Il avait faim d’elle, de son corps si parfait, de sa peau si douce….. Il la déposa délicatement sur le lit. Il lui embrassa le cou. Il fit glisser les bretelles de son haut et de son soutient gorge pour mieux pouvoir embrasser ses épaules. Ses lèvres continuèrent leur exploration et elle gémit lorsqu’il lui mordilla un téton. Il étouffa ses gémissements par un baiser. Fanny se cambra contre le corps de Grant, réclamant plus que ses caresses. Il desserra son étreinte le temps de lui enlever son short. Ses lèvres se mirent alors à parcourir le ventre de Fanny qui gémissait de plaisir. Il voulait prendre son temps et savourer ce moment dont il avait tant rêvé depuis le jour où il l’avait embrassé pour la première fois. Ses mains remontaient le long de ses cuisses, de son ventre et il en recouvra les seins de Fanny tendu de désir. Il lui retira délicatement sa culotte afin de pouvoir enfin profiter de son intimité. Fanny gémissait de plus en plus. Il l’embrassa de nouveau pendant que ses doigts experts découvraient l’intimité de Fanny. Elle se cambra, impatiente qu’il l’a prenne totalement. La sentant prête il s’écarta pour enlever rapidement son short et lui dévoilé tout le désir qu’il avait pour elle. Lorsqu’il entra en elle, ils gémirent ensemble de plaisir. Leurs corps s’accordaient et bougeaient à l’unisson. Ils étaient dans une bulle de plaisir et de volupté dont ils appréciaient chaque seconde. Lorsqu’ils atteignirent l’extase en même temps, ce fût un feu d’artifice de plaisir. Ils restèrent un moment sans bouger, savourant cet instant qu’ils voulaient interminable. Grant roula sur le dos et Fanny vint se blottir dans ses bras, la tête posée au creux de son épaule. Ils s’endormirent heureux. 1h plus tard Fanny fût réveillée par des odeurs de cuisine. Grant était en train de préparé une omelette et du bacon. Fanny ne savait pas quel comportement adopter. Elle était gênée de s’être laissé aller au plaisir si rapidement. Elle se faufila dans la douche et s’habilla rapidement. Elle rejoignit ensuite Grant dans la cuisine. Il avait déjà pris sa douche et n’avait revêtu que son short. Dès qu’il la vit apparaître dans la cuisine, il la prit dans ses bras et l’embrassa.

- Tu dois avoir faim, lui dit-il.

- Oui, je meurs de faim.

- Désolé, mais je n’ai que des œufs et du bacon à te proposer.

- ça ira très bien.

Il la servit et l’embrassa avant de s’installer pour manger. En réalité, ils n’avaient pas faim de cette nourriture là. Ils avaient faim l’un de l’autre. Ils retournèrent dans la chambre et refirent l’amour passionnément. Ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre jusqu’au lendemain matin.

Fanny s’éveilla aux lueurs de l’aube. Elle vit que Grant était déjà réveillé et l’observait :

- Bonjour, dit-il en déposant un baiser sur ses lèvres.

- Bonjour. Qu’elle heure est-il ?

- Il est 6h, on a encore le temps, lui répondit-il avec un petit sourire coquin.

Il l’embrassa dans le cou et Fanny riait.

- Je ne me lasserais jamais de te faire l’amour. Tu es tellement belle, tellement attirante. Tu me rends fou, dit-il tout en parcourant son corps de baisers.

Ils firent l’amour avec avidité.

Ils prirent leur douche ensemble avant de prendre un bon petit déjeuner. Fanny était soucieuse tout à coup.

- Que se passe-t-il ? Tu regrettes ? dit Grant.

- Oh non pas du tout. J’ai l’impression de vivre un rêve, éveillée. Je me disais simplement que nous devrions rester discret sur notre relation, pendant quelques temps. Avec ce qui se passe avec Randy, je préfère que personne ne soit au courant pour nous 2.

- Je comprends. Tu as raison.

Fanny termina son petit déjeuner et fit la vaisselle. Elle quitta le logement de Grant, en faisant attention à ce que personne ne la voit. Elle n’avait pas le temps de passer chez elle se changer, alors il se rendit directement à son bureau. Grant quant à lui, parti pour le vestiaire 5mn plus tard.

Fanny avait du mal à se concentrer sur son travail. Ses pensées se tournaient sans cesse vers Grant et la nuit qu’ils venaient de passer. Dans la matinée, Olivia vint lui apporter une tasse de thé et lui fit remarquer :

- Tiens, mais tu n’étais pas déjà habillée comme ça hier ?

Gênée, Fanny sentie le rouge lui monter aux joues et balbutia la première réponse qui lui vint à l’esprit :

- Euh oui en effet. J’étais tellement fatiguée hier soir que je me suis endormie toute habillée sur le canapé. Ce matin je me suis réveillée en retard, je n’ai pas eu le temps de me changer.

Olivia était sûre que Fanny ne lui disait pas la vérité, mais elle n’insista pas. Si elle n’avait pas envie d’en dire plus, elle respecterait sa volonté.

- Très bien. Si jamais tu veux me parler, je serais toujours disponible pour toi, et elle sorti.

La journée parue interminable à Fanny. Elle avait hâte de rentrer chez elle. Mais surtout, elle avait hâte de retrouver Grant.

Elle terminait de classer des papiers quand on frappa à sa porte. Machinalement elle répondit d’entrer. C’était Grant. Il s’approcha d’elle, la prit dans ses bras et l’embrassa langoureusement.

- Grant, pas ici. Quelqu’un pourrait nous voir.

- Je ne pouvais plus attendre. C’est une torture de te savoir si prêt et de pas pouvoir te toucher, t’embrasser, te faire l’amour. J’ai pensé à toi toute la journée, dit-il en l’embrassant dans le cou.

- J’en ai encore pour une dizaine de minutes. Tu me rejoins chez moi ensuite ? On risque moins d’être vu si on se retrouve chez moi.

- Très bien.

Il l’embrassa une dernière fois, avant de quitter le bureau. Fanny se dépêcha de terminer son classement et quitta rapidement son bureau. Grant la rejoignit chez elle 5mn après son arrivée. Ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, brûlants de désir. Ils firent l’amour et passèrent la nuit ensemble, incapable de se quitter.

Durant les semaines qui suivirent, ils passèrent toutes leurs nuits ensemble. Le week-end, ils restaient au lit. Tous les soirs, Grant accompagnait Fanny lors de sa balade avec « Magic ». Parfois, ils se retrouvaient derrière un bâtiment ou dans les boxs, pour échanger de furtifs baisers. Fanny était sûre qu’Olivia se doutait de quelque chose, mais pour le moment, elle n’était pas prête à lui en parler.

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