Chapitre 2

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Après avoir rassemblé toute mon unité, je leur explique ce que je viens d'apprendre. Ils sont tous rassurés vis-à-vis des morts que nous avons causés, nous n'avons fait souffrir personne. Ensuite, nous partons chacun nous reposer car cela nous a beaucoup fatigué. De plus, je les ai dérangés alors qu'ils allaient se coucher.

La nuit est longue. Je dors toujours aussi mal malgré la fatigue accumulée. Lorsque je me lève, j'entends mon ventre alors je décide d'aller prendre un petit-déjeuner après avoir pris une bonne douche. Je ne suis pas en uniforme aujourd'hui car c'est mon jour de congé, bien que je ne sois pas sûr que ce soit à l'ordre du jour. En général, je ne profite jamais vraiment de mes congés comme il le faut, la plupart du temps, je m'entraîne à la course et au combat. Et parfois, je vais aux tires même si cela ne me sert pas à grand-chose.

Je pars me promener dans le plus grand parc de Washington, j'ai besoin de prendre l'air mais je ne me sens pas mieux malgré tout. Je reçois un appel d'Emma qui me propose de sortir un peu pour discuter et nous changer les idées. J'hésite un moment avant de finalement accepter car elle en a peut-être besoin. Nous nous rejoignons devant un café où nous prenons chacune un thé. Elle me parle de ce qu'elle a ressenti en voyant les monstres revenir, elle se sent anéantie. Puis, elle me dit que je n'ai pas besoin de rester de marbre, que je peux exprimer mes sentiments avec elle. Je lui réponds que je n'ai aucun sentiment à exprimer.

Ensuite, nous nous baladons en ville à la recherche d'accessoires décoratifs pour ma chambre qui n'est pas assez personnalisée à son goût. Je ne suis absolument pas motivée alors elle commence à perdre espoir de décorer ma chambre. Mais voyant que cela la rend encore plus triste, je fais un effort pour paraître au moins un peu intéressée.

Il est assez tard quand nous rentrons, mais nous prenons quand même le temps de tout installer dans la chambre, qui à présent parait beaucoup plus lumineuse. Elle en a profité pour essayer de me faire parler mais je n'ai rien à dire. Même si elle ne veut pas le croire ou le comprendre, c'est le cas. Je n'ai rien à dire, il n'y a pas de mot adéquat.

Il n'y a aucune attaque durant la nuit, mais je n'ai quand même pas dormi. Mais je suis restée dans ma chambre, contrairement à d'habitude où je vais courir. Vers six heures, je sors de celle-ci pour aller au réfectoire et prendre un petit-déjeuner léger. Ensuite, je pars dans la salle d'entraînement et je commence à frapper dans un sac, en attendant qu'on me donne une mission.

Après une heure, mon biper sonne : des monstres-humains paniqués par les attaques ce sont transformer pour se défendre. Je prends une rapide douche, et enfile mon uniforme. Je suis vite rejointe devant la sortie par deux hommes de mon unité. Nous arrivons rapidement sur les lieux. Nous sortons nos armes pour mieux les contrôler et pouvoir injecter le sédatif qui les obligent à redevenir humains. Il ne nous faut pas très longtemps car ils sont moins nombreux que ce que nos supérieurs pensaient. Enfin, je préfère cela plutôt que l'inverse.

Après qu'ils aient tous récupéré forme humaine, nous les amenons dans le centre de prise en charge le plus proche. Là-bas, ils seront suivis psychologiquement. Les gens de ce monde ne le savent pas vraiment, mais dans l'autre monde, ils ont connu des horreurs. Ils étaient très mal traités et leur unique chance de pouvoir aider leur famille, c'est acceptant d'aller dans notre monde, et ils savaient que personne n'en était revenu. Mais s'il refusait, leur famille était torturée et tué sous leurs yeux, alors peu s'y risquait. Ainsi, nous avons rapidement mis en place cette prise en charge psychologique pour les aider à surmonter leur passé et à commencer une nouvelle vie.

Nous rentrons à la base avec l'espoir de ne plus avoir affaire à ces histoires, que celles-ci soient terminées, mais c'est impossible. Si une attaque a eu lieu, c'est qu'il a à nouveau trouvé une solution pour essayer de voler notre Terre, et donc, il ne va pas s'arrêter là. Il enverra d'autres nouveaux monstres, et là, il nous faudra un plan pour tout arrêter, empêcher définitivement que cela ne se reproduise. Mais pour l'instant, je ne vois aucune solution, nous pouvons seulement nous défendre de ces monstres.

Le soir, je ne dîne pas, toutes ces histoires me coupent l'appétit. Je prends une bonne douche et pars me coucher. N'arrivant pas à m'endormir, je prends un livre pour faire passer le temps, en attendant de plonger dans les bras de Morphée.

Après m'être réveillée cette nuit-là, je ne pars pas courir comme à mon habitude. Non, je me décide à faire une liste de potentiel solution qui pourrait être étudiée afin d'arrêter ce carnage.

Tout d'abord, nous pouvons peut-être réussir à refermer cette brèche, et ainsi empêcher les passages entre mondes. La deuxième, serait de mettre des produits qui bouchent les voies respiratoires dans la faille afin de les tuer pendant le passage vers ce monde, les corps resteraient chez eux, mais ce n'est pas idéal pour les humains qui vivent là-bas. La troisième, serait d'aller là-bas pour en finir d'une façon ou d'une autre. Une autre solution pourrait être de trouver un poison suffisamment puissant pour les tuer en une dose, et cela nous éviterait de nous battre, mais le carnage continuerait. Je ne trouve pas d'autre idée, mais je décide de m'habiller pour rassembler un comité qui pourrait m'aider à étudier ses solutions.

Je vais d'abord vers la section scientifique, je parle avec différentes personnes. Les meilleures scientifiques, qui sont également volontaires, feront partie du comité. Je me dirige ensuite vers le bureau du Marshall où je laisse un mot expliquant un peu les choses, ainsi qu'un lieu de rendez-vous. Je laisse aussi un mot à chaque personne de mon unité avec le lieu et l'heure de la réunion. Je fais de mon mieux pour rassembler toutes les personnes pouvant être nécessaires jusqu'à ce que l'heure vienne.

Alors je me rends au réfectoire pour le petit-déjeuner, c'est aussi le lieu de rendez-vous que j'ai donné pour qu'on ne se prenne pas trop la tête. Je ne sais si beaucoup seront présents. Je réfléchis beaucoup tandis que je choisis les aliments que je vais manger. Une fois servi, je me dirige vers la grande table mise un peu à part dans cette immense salle. Je suis heureuse de voir qu'il y a beaucoup de personnes prêtes à m'aider, je ne suis pas la seule pour qui tout cela compte.

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