Chapitre 4

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Nous sommes devant la brèche, revêtue de nos armures, prêts à sortir nos armes. William commence déjà à se transformer. Je passe au travers de la faille en première pour être sûr que tout aille bien de l'autre côté, que nous ne soyons pas attendu. Une fois arrivée, je peux constater qu'il n'y a plus de mort. Tout a été "nettoyé", j'enlève mon arme ainsi que mon armure pour ne pas me faire repérer par des habitants qui pourraient nous dénoncer. Ensuite, j'attends les autres qui arrivent peu de temps après. Une fois tout le monde prêt, Will commence à nous diriger vers le lieu où vit le roi. Apparemment, c'est un peu comme un château, mais il n'est pas fait de pierre. La journée est longue car nous ne faisons que marcher. À midi nous nous arrêtons le temps de prendre un repas. Mais dès que tous ont fini, nous repartons aussitôt. Il ne faut pas trop tarder car nos provisions ne sont pas illimitées. Le soir, nous dormons dans la rue. Ainsi, dans les anciens abris des monstres-humains rejetés, nous nous fondons dans la masse. Nous sommes dans nos couvertures mais le froid reste dur à supporter.

Le lendemain matin, nous sommes réveillés à l'aube à cause de la lumière du jour. Pour la première fois je n'ai pas fait ce rêve du massacre. Peut-être que je peux enfin me repentir de ce que j'ai monstrueusement fait pour protéger d'autres. Nous ramassons les couvertures grâce aux petits accessoires fait pour les contenir, ils ressemblent à des mini-aspirateurs. Puis nous repartons en direction du château.

La journée est la même que la précédente, ainsi que la suivante. Mais lors de la quatrième, nous arrivons enfin. L'entrée est bien gardée, alors nous faisons le tour mais nous ne trouvons aucune autre entrée, c'est étonnant mais nous avons bien cherché, donc il est impossible que nous ne l'ayons pas vu. Il y a bien une chose de positif à cela, c'est qu'une fois rentrée, lui ne pourra plus sortir. Je fais signe aux autres de m'attendre ici. Je matérialise deux couteaux dans mon dos : endroit d'où sort l'armure et l'arme, puis je regarde attentivement l'endroit. Je n'ai pas de réel lieu pour rester à l'ombre.

Je commence à longer le mur, je m'approche doucement du premier homme avant de lui enfoncer mon couteau dans le cou. Il meurt tout de suite et sans bruit. Le suivant n'est pas loin donc c'est tout aussi facile. Un homme en face se retourne, je me cache derrière l'autre. Malheureusement, le sang commence à être bien trop voyant et il me repère. Immédiatement, je me jette sur lui, lacérant son visage. Un autre court vers moi, n'ayant pas le temps de me relever, je lui assène un coup de pied. Je me lève, fait rapidement sortir le bras de mon armure pour protéger ma main et lui mets un énorme coup de poing dans la cage thoracique. Pour lui, c'est fini, mais d'autres ont vu la scène, et se rapprochent dangereusement. Je fais sortir toute mon armure et je me prépare à les affronter, réfléchissant rapidement à une stratégie.

Ils arrivent, avec mes couteaux toujours en main, je prends position pour avoir le plus d'élan possible. Et sans qu'ils s'y attendent, je me mets à courir à toute vitesse vers eux. J'entaille la gorge d'un, coupe le torse d'un autre et la jambe du suivant. Celui qui a la blessure au torse est assez solide, il se relève assez vite, mais je profite quand même de ce petit laps de temps pour en finir avec un autre. Je me contente de lui briser la nuque en quelques instants. A force de m'entraîner, j'ai développé une certaine agilité, ainsi qu'une bonne endurance.

L'autre finit par arriver, je range mes couteaux et un combat avec les poings commence. Mais bien que résistant, avec le poids que je fais, mes coups sont beaucoup plus puissants que ceux d'une personne normale. Mais une chose à laquelle je ne m'attends pas arrive. Les personnes que je pensais avoir vu fuir sont en faites aller chercher des monstres. Cinq se trouvent devant moi, ils ne sont pas forcément énormes, mais leur nombre est quand même handicapant. Je fais sortir mon arme en partie car je n'ai pas suffisamment de place. Je prépare également des lames adaptées à ce gabarie.

J'attends qu'ils arrivent vers moi, mon premier geste est d'écraser les hommes qui sont allés chercher les monstres. Puis, je pointe ma lame vers l'un des monstres, il se la prend en plein dans l'œil. Évidemment, il semble assez souffrir mais ces créatures n'auraient jamais dû être créées. Un autre met mon bras dans sa gueule et commence à tirer de toutes ses forces, je souffre beaucoup. Si je ne détache pas volontairement le métal, cela provoque une douleur insupportable. Je fais sortir des lames de mon bras et les font vibrer pour le forcer à me lâcher. Il résiste alors je me sers de mon autre bras pour ne pas perdre plus de temps, car les autres ne pourront pas être battus avec un seul bras. Je le frappe à la tête avec beaucoup de force jusqu'à ce qu'il cède. Puis, je lui enfonce ma lame dans le crâne et il s'effondre. Je n'ai pas le temps de la récupérer, qu'un autre me saute dessus. Je le lance au loin et m'attaque à ceux en face de moi. Je commence à serrer fermement son cou et il s'évanouit, mais je n'ai pas le temps d'en finir tout de suite à cause des deux autres qui tirent sur mes jambes pour essayer de me faire tomber. Je récupère ma lame qui est toute proche et je leur lacère le dos. J'en laisse un de côté et enfonce mes deux couteaux, devenus des épées, dans le dos de l'autre. Il me lâche à cause de la douleur. Puis je fais de même pour le second. Cependant, je n'ai pas entendu l'autre revenir, il me saute dans le dos, ce qui me fait tomber face contre terre. Je roule pour me retourner, récupère une des épées tombées proche de moi et la pointe, quand il me saute à nouveau dessus. Il se l'enfonce lui-même dans le ventre. Le sang coule le long de la lame, je ne me sens pas très bien, mais je prends sur moi et je la remonte le plus haut possible pour l'empêcher de se relever. Je le pousse sur le côté et vois les deux autres se rapprocher pour m'attaquer. Je roule pour les éviter et me relever. Je mets de plus en plus de métal sur mes bras jusqu'à ce qu'ils deviennent très lourd avant de les relâches au-dessus du cou d'un, sa tête s'arrache de son corps.

Une fois mon arme revenue comme avant, je me dirige vers l'autre. Il veut me mettre un coup de patte mais je lui tranche celle-ci et je profite de sa retomber pour lui enfoncer mon épée dans le cou. J'en finis avec celui que j'ai blessé au ventre. Ensuite, je vois le monstre qui s'était évanoui se relever. Je récupère mes deux lames et m'approche lentement de lui avant d'asséner un coup fatal sur son crâne. Tout est fini, je range l'arme et annonce dans mon oreillette que c'est bon. Ils me rejoignent et m'expliquent qu'ils hésitaient à venir m'aider en entendant tous ces bruits. Mais je leur avoue être contente qu'ils soient restés en retrait pour l'instant.

À présent, nous nous apprêtons à rentrer dans le bâtiment.

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