Chapitre 4

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Bip, bip, bip…

Basil grogna, les cours étaient finis, pourquoi son réveil sonnait-il encore ?

Bip, bip, bip…

Ce n’était pas la sonnerie habituelle et puis l’odeur autour de lui était différente, aseptisé. Il ouvrit les yeux, le brun n’était clairement pas à l’orphelinat. Les murs jaunes pâles et les draps blancs lui étaient inconnus. Le garçon repéra rapidement la source du bip, et se redressa vivement. Il avait mal partout et avait du mal à respirer. La machine, sur laquelle le jeune homme était branchée, s’affolla brusquement. Que s’était-il passé ?

Un infirmier entra dans la pièce, probablement alerté par le moniteur.

— Oh, tu es enfin réveillé, dit-il en souriant gentiment.

Il s’avança et demanda :

— Te souviens-tu de ce qu’il s’est passé ?

— Pas vraiment, commença Basil d’une voix rauque qu’il ne reconnaissait pas. Je me souviens de mon épreuve de bac, d’avoir parlé à quelqu’un après et… Je ne sais plus.

— Ce n’est pas grave. C’est normal avec toute les blessures que tu as.

— Qu’est ce que j’ai ?

— Plusieurs côtes cassés et de beau hématomes un peu partout. Nous avions peur que tu es une commotion cérébrale mais rien. Tu as de la chance, tes côtes n’ont rien déchiré d’important.

— Comment je suis arrivé ici ?

— Une jeune fille a appelé les secours, elle a dit que tu avais été attaqué par d’autres garçons. Tu ne t’en souviens vraiment pas ? Elle n’était plus là lorsqu’on est arrivé.

— Juliette, souffla le jeune homme sans vraiment réfléchir.

— Comment ?

— Non, rien. Je ne me souviens plus.

— Cela te reviendra probablement.

Il y eut un silence avant que l’homme dise :

— Nous avons appelé l’endroit où tu habites, ils ne peuvent pas venir te chercher pour le moment.

— Je ne peux pas partir seul ? demanda Basil sans vraiment y croire.

— Non, tu es encore mineur. Bon, je te laisse te reposer, appuis sur ce bouton si tu as besoin de quelque chose, ajouta-t-il en montrant une télécommande.

Lorsqu’il fut enfin sorti, le brun se plongea dans ses pensés. Il était pratiquement sûr que Axel y était pour quelque chose. Le garçon ne se souvenait pas de l’altercation mais se souvenait de lui avoir parlé avant de sortir du lycée. Il était plus que probable que le blond lui ait tendu une embuscade.

Et puis qui était cette Juliette ? Son nom lui était revenu sans réelle raison.

Il se triturait les mains, lorsqu’il remarqua un détail noir sur le côté de son index gauche. L’approchant de sa tête, il put découvrir un tatouage qui paraissait ancien. Pourtant, il en était sûr, il ne l’avait pas la veille. Les traits gris foncés étaient très fin, élégant. C’était une clé complexe qui décorait la peau fine de son doigt.

Basil décida donc de vérifier le reste de son corps. Ce fut difficile, il ne pouvait pas faire de grand gestes à cause de ses côtes et était plutôt épuisé. Il n’avait pas accès au endroit couvert de bandage ou même son dos. Le brun découvrit pourtant un point au centre de sa paume droite. Juste un point qui aurait pu passer pour un très petit grain de beauté. Cela non plus, il ne l’avait jamais remarqué avant. Avait-ce toujours été là ?

Le garçon commençait à douter de sa santé mentale lorsqu’un souvenir lui traversa l’esprit.

Du feu, partout. Un homme se tient devant lui. Ils font face à quelque chose qu’il ne peut pas voir d’où il est. L’homme se tourne vers lui en criant quelque chose. Il ne l’entend pas. Il n’entend que le crépitement du feu.

Basil était sûr de ne jamais avoir vécu cela. Il devenait vraiment fou.

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