La dépression

En fait-on assez pour la prévention du suicide et donc pour la prise en charge et le traitement de la dépression ?

Poser la question, n'est-ce pas déjà y répondre ?

Quand on compare les taux de suicides (morts par suicide pour 100000 habitants), on voit que (à part la Belgique, mais bon, la bière, pas de gouvernement pendant des mois, voire des années sans parler du climat… noooon j’déconne, mes amis Belges, je vous adore) la France est un des pays d’Europe avec le taux de suicide le plus élevé. Bon, je n’ai trouvé que les chiffres jusqu’à 2016 mais ce serait étonnant que notre président jupitérien ait bouleversé les chiffres dans ce domaine. Sans compter qu’il y a eu les gilets jaunes et le covid entre temps. Donc, ce sera basé sur les chiffres entre 2000 et 2016.

Au-dessus de nous, y a la Belgique (bon, c’est bon, on le sait, on ne va pas insister) et également tous les pays de l’ex-bloc soviétiques (sauf, il faut le noter, la République Tchèque et la Slovaquie ainsi la Bulgarie et la Bosnie-Herzégovine. Oui, je sais ça fait beaucoup, mais il reste quand même la Lituanie, la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine, la Lettonie, la Hongrie, la Slovénie et l’Estonie, tiens, ils font « carton plein » les pays Baltes).

Bon on ne va pas non plus tout le temps se comparer à ceux qui sont « pires » que nous, dans ce domaine, ce serait trop facile… Si, du coup, on se compare avec nos voisins les plus proches, que ce soient l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Italie, le résultat n’est pas du tout le même. Il peut y avoir jusqu’à un facteur 2, notamment avec le Royaume-Uni (et pour le coup, c’est pas lié à la météo…) et avec l’Espagne (là, la météo et le soleil peuvent jouer mais ça ne peut pas tout expliquer). Donc raisonnablement, on ne peut pas dire qu’on fait bien… Puisque certains, parmi nos voisins les plus proches, font deux fois mieux que nous.

Peut-être qu’on devrait juste aller voir comme font nos voisins, surtout ceux qui font nettement mieux que nous, comme les Anglais et les Espagnols. Ont-ils un « truc » ? une organisation spécifique ? Un système de détection des risques de suicide ? Une prise en compte particulière de la dépression ?

Ce qui est à noter (mais ça fera sans doute l’objet d’une chronique à part) c’est que l’Espagne a aussi un dispositif de prévention et de traitement de la violence faite aux femmes exemplaire (surtout par rapport au nôtre…).