- Tu connais le sortilège de la flaque d’eau ? demanda Idrinya.

- Non

- C’est une sorte de magie assez balèze pratiqué par des magiciens des pouvoirs de l’eau. Mais les autres magiciens peuvent apprendre ce sort.

- En quoi ça pourrait nous aider pour nôtre quête ?

- C’est un sort de transmutation d’âme. On peut carrément cibler une personne avec une photo. On récite une formule magique. Et la personne apparait dans l’eau. Ensuite elle sort de l’eau. Tous cela demande beaucoup de charge de mana. Mais ça vaut vraiment la chandelle pour récupérer la femme du diable.

- Hum…ah bon ? Fait voir les livres, conclue Kassina, dubitatif, il y aura peut-être quelques choses d’utile écrit dedans.

Idrinya se leva, et prit son sac qui se trouvait dans le placard. Soudain, elle fit paraître une fée. Aluna s’insurgea, toujours présente. Invisible, elle était entrée par la fenêtre et s’était caché. Kassina et Idrinya s’étonnèrent en la voyant. La fée ne souhaitait pas abandonner ses camarades. Kassina s’écria.

- Aluna ...tu n’étais pas censé être en colère contre nous que fait tu ici ?

Aluna se posa sur le lit. Idrinya la regardait de ses yeux féroces.

- Comment voulez-vous que j’abandonne deux idiotes pareilles ?

Kassina leva les yeux vers le ciel. Idrinya lâcha un « tchip ». Aluna fit mine de l’ignorer, puis s’adressa à Kassina.

- Je vous conseille de partir d’ici dès demain. Ce diable n’est pas un gentil. Il vous goinfre pour vous manger par la suite. Croyez-moi sur parole.

L’adrénaline des filles s’enflammèrent. Idrinya gonfler par la méfiance vis-à-vis d’Aluna, lui demanda des preuves. Jusqu’à ce soir, Barkoura n’émettait aucuns signes de virulence. La fée soupira piteusement.

- Que vous pouvez être naïves, les diables qu’ils soient bon ou méchants, mangent des jeunes femmes bien fraîches comme vous. Et c’était une aubaine pour lui de vous avoir fait prisonnier dans son donjon.

- Attirer ? s’exclama, Idrinya, on n’a pas été inviter, il nous a capturer. Par un moyen qu’on ne sait même pas.

Aluna leur expliqua qu’elle détestait les mensonges. Elle réussit à tout de même à les convaincre de son utilité. Elle portait chance. Elle avait la capacité de donner la bonne fortune aux personnes qu’elle accompagnait.

- Croyez-moi où pas. Vous devez tout faire pour sortir d’ici. Dès demain. Sinon, il continuera de vous engraisser, et vous aller servir de nourriture.

- Je ne pensais pas qu’il était un cannibale dit Idrinya. Je pensais que c’était simplement un diable en manque d’amour. Il faudra qu’on trouve un moyen de récupérer nos pouvoirs dès demain.

- Le carré magique remplit de chiffres que vous voyez sur le mur à neutralisé vos pouvoirs. Essayez dès demain de le briser.

*

Barkoura se levait très tôt, il allait dans la clairière cueillir les fruits de ses arbres fruitiers. La beauté des arbres, et la quantité de fruits aux saveurs ennoblis titillait sa qualité de gourmet. Barkoura aimait cuisiner, il passait son temps à préparer toutes sortes de plats délicieux. Souvent, il se plaignait de sa solitude en regardant ses plats. Plats qui se dégustaient seul, sans partager les goûts sucrées et salée d’une cuisine exotique. Barkoura s’ennuyait à en perdre la raison. Il sorti de sa chambre dévala le grand escalier du donjon. Le chant des oiseaux berçait le réveil de ses tympans. Il contempla la clairière.

Le soleil saluait l’île. Barkoura repensait à ces deux magiciennes. Il s’imaginait vivre en leur compagnie chaque jour que la vie lui offrait. Mais il avait signé sa promesse sur ses paroles. Il ne pouvait plus rompre son serment. Il entra dans le cabanon qui se trouvait près du donjon. Il prit l’arrosoir et ses outils de jardinages. Il se mit à jardinier, arrachant les mauvaises herbes, et taillant les arbustes, les plantes et toute la végétation.

Kassina se réveilla. Elle avait passé une nuit épouvantable. Les cris sporadiques du démon avaient troublé son sommeil. Elle soupira, épuisé et furieuse d’avoir mal dormi. Pourquoi est-elle tomber dans les pattes de ce diable ? Cette mésaventure prenait une tournure grotesque et dangereuse pensa-t-elle, en baillant.

Elle se leva et lava son visage dans le lavabo. Idrinya et Aluna dormait profondément. Elle les regarda doucement jalouse de leur sommeil tranquille. Elle la réveilla doucement.

- Idrinya…chuchota-elle réveille-toi, le soleil est déjà lever. On doit partir.

- Hum...je suis crevé ! dit-elle, en se lamentant.

- Réveil Aluna. Il faut qu’elle nous aide. Elle doit surement savoir comment l’on peut récupérer nos pouvoirs.

Idrinya sorti du lit. Aluna se réveilla en sursaut.

- Que se passe-t-il ? cria-elle.

- Comment faire pour retrouver nos pouvoirs ? pressa Idrinya.

Aluna se renfrogna, indigné par l’impolitesse.

- Bonjour d’abord, ensuite, je ne sais pas comment faire pour récupérer vos pouvoirs. Je vous ai dit de briser le carré magique laisser moi dormir maintenant.

La réponse fut violente pour Idrinya, ce qui la rendit folle de colère.

- Réveille-toi ! On va crever par ta faute !

Kassina s’approcha du carré. Elle fit signe à Idrinya de sa taire. Elle observa la tablette d’argile en scrutant ses moindres détails

- S’il faut peter l’argile, allons-y !

- Kassina, l’argile est un élément sacré à Karuka fit Idrinya, apeuré On dit de celui qui écrase la statue d’une divinité ou de l’argile ramène la famine et peste.

- Je ne crois pas à ces superstitions.

Kassina prit l’argile et tenta de la briser à plusieurs reprises, en le jetant sur le sol. Idrinya s’interposa, en lui disant :

- Arrête, tu vas réveiller le diable ! C’est incassable !

Kassina s’assit sur le lit, essoufflée. Elles ignoraient que Barkoura était déjà réveiller depuis bien longtemps. Si bien que le détecteur d’aura ne brillait plus.

Kassina fit un soupir de désespoir. Comment briser la tablette ?

L’esprit ressurgit en elle. Un mal de tête s’empara d’elle. Le démon s’exprima sa voix résonnait dans sa tête. Kassina poussa un cri douloureux. Le démon lui expliqua comment détruire le carré magique. Il fallait tout simplement caresser le carré d’argile. Rien de plus compliquer. Kassina s’étonna d’une telle solution. Elle en avait beaucoup à apprendre sur l’île, se disait-elle.

Le carré se brisa en plusieurs morceaux. Idrinya et Aluna poussèrent un cri de joie. Mais elles se rappelèrent que le diable était toujours présent, alors d’une voix basse elles chuchotèrent un « hourra ». Elles n’attendirent pas longtemps pour essayer leurs pouvoirs. Ravie d’avoir récupérer ce qui leur était le plus précieux.

Elles sortirent de la chambre, et se retrouvèrent nez à nez avec Barkoura qui venait leur donner de quoi manger pour le matin.

Elles prirent peur en le voyant.

- Bonjour ! Voici de quoi manger pour ce matin. Avez-vous bien dormi ?

Les deux magiciennes ne savaient quoi dire, quoi faire. Laisser Barkoura entrer dans la chambre et découvrir le carré argile détruit le rendrait fou furieux.

- Bien reposer, oui ! répondit Idrinya d’un ton hypocrite.

Elle prit le plateau remplit d’amande, de cacahuètes et de fruits d’espèces variés.

- Je peux rentrer, demanda. Je voudrais m’assurer que vous ne manquiez de rien.

- Non ça ira, insista Idrinya, Nous sommes occupées. On se change.

- Vraiment ?

- Oui ! persista Idrinya, énervé, maintenant, si vous voulez bien nous laisser.

Elle claqua fortement la porte. Barkoura retourna dans son grand salon.

- Kassina il faut qu’on parte au plus vite d’ici. Je n’ai pas envie de finir dans le ventre d’un diable.

- Nous lui avons fait une promesse rappela Kassina, en mangeant une mangue.

- Je m’en fiche du fric. Je ne vais quand même pas troquer ma vie pour trente-mille pièces d’or.

- On lui a fait une promesse, rappela Kassina, une deuxième fois. Et j’aime tenir mes promesses. On va effectuer le sortilège de la flaque d’eau. Une fois que sa femme réapparait, on ne perd pas une minute de plus ici.

Kassina ne voulait pas perdre la face devant le diable, qu’il soit cannibale ou autre chose. Elle n’avait qu’une seule parole. Après s’être habillé, elle briefa rapidement ses amies afin de trouver un sort qui ramènerait rapidement la diablesse. Kassina prit son livre de magie, elle l’ouvra.

- Voilà, c’est de ce sort-là dont je vous parlais. Il permettra à renvoyer la femme de notre ami à Karuka. Il nous faut aller au lac fit Kassina. Une photo de la femme du diable serais nécessaire.

Elles étaient devant le lac accompagné du diable. Barkoura se noyait dans l’appréhension et le doute. Le sort allait-il fonctionner tel que l’avait promis les magiciennes.

- Puis-je vous poser une question qui me troque à l’esprit depuis qu’on est ici dit Kassina. Pourquoi avez-vous désactivé nos pouvoirs ?

- Vous semblez pratiquer les techniques de sortilèges ! rajouta Idrinya. Avez-vous vraiment besoin de nous ?

Le diable, assit prêt du lac répondit.

- J’ai appris cette technique de sortilège uniquement pour me protéger des magiciens, et notamment contre des magiciennes comme vous deux. Maintenant, si vous le désirez, veillions passer au plat de résistance.

Le sortilège du lac.