L'arrivée à Poudlard

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L’aube n’avait pas encore percé les brumes du matin que les grandes portes de Poudlard s’ouvrirent, lentement, dans un grondement de pierre. L’air y était frais, chargé d’une humidité mordante et d’une tension invisible.

Harry fut le premier à entrer, tenant la lourde porte pour les cinq silhouettes qui le suivaient.

Sophie avança d’un pas assuré, ses yeux balayant les murs millénaires avec une fascination discrète. Derrière elle, Fitz gardait le menton haut, méfiant, tandis que Keefe traînait un peu, l’air vaguement amusé. Biana marchait avec grâce, observant chaque recoin avec un mélange de curiosité et de calcul, et Dex, lui, semblait prêt à enregistrer chaque détail, les doigts nerveux.

Le hall était silencieux. Trop silencieux.

Et pourtant, Harry savait que les couloirs étaient pleins de chuchotements. Les portraits sur les murs, d’ordinaire endormis à cette heure, s’éveillaient les uns après les autres, lançant des regards intrigués au groupe. Certains murmuraient. D’autres plissaient les yeux comme pour mieux lire dans leur magie.

— C’est donc là que tu vis ? demanda Sophie à voix basse.

Harry hocha simplement la tête. Il se sentait étrangement nerveux. Il connaissait chaque pierre de ce château, chaque escalier piégé, chaque recoin… mais la présence des cinq elfes changeait tout. Leur énergie semblait vibrer contre la magie même de l’endroit.

Ils atteignirent la fin du hall.

Et là, les attendaient quatre figures familières.

Dumbledore, majestueux dans ses longues robes nuit étoilée, les mains croisées dans le dos, un sourire paisible aux lèvres.

McGonagall, droite et sévère, mais les yeux légèrement adoucis par la curiosité.

Rogue, les bras croisés, les lèvres pincées, comme s’il retenait déjà une remarque acide.

Et Hagrid, essoufflé, mais visiblement soulagé de voir Harry vivant.

— Professeur Dumbledore, dit Harry en s’arrêtant. Voici… les voyageurs.

— “Voyageurs” est un mot charmant, répondit doucement le directeur. Et vous tous… soyez les bienvenus à Poudlard.

Sophie s’avança, droite.

— Merci de nous accueillir. Nous savons que… notre arrivée n’est pas ordinaire.

— Rien ici ne l’est jamais, dit Dumbledore avec un sourire énigmatique. Mais je sens que vous portez avec vous quelque chose d’unique. Et peut-être… un avertissement.

Rogue ne put s’empêcher de s’avancer.

— Cette faille magique n’est pas un simple accident. Vous auriez pu causer des dommages irréversibles. Comment savons-nous que vous ne représentez pas un danger ?

— Si on avait voulu attaquer, dit Keefe en haussant un sourcil, on l’aurait déjà fait. On n’a pas exactement des baguettes, mais je vous assure qu’on sait se défendre.

McGonagall leva une main, coupant court à la réplique de Rogue.

— Nous les jugeons sur leurs actes, pas sur nos craintes. Ils sont jeunes, seuls… et pour le moment, calmes. C’est suffisant pour mériter le bénéfice du doute.

— Merci, dit Fitz en inclinant brièvement la tête.

Dumbledore fit alors signe à un petit groupe d’élèves rassemblés au loin, près de la porte de la Grande Salle.

— Les autres élèves sont déjà rassemblés. La nouvelle de votre arrivée a… circulé. Nous allons organiser une cérémonie d’accueil un peu particulière. Le Choixpeau magique vous attribuera chacun une maison. Pas pour en faire des élèves à part entière, mais pour faciliter votre intégration. Et mieux vous connaître.

— Vous allez nous “classer” ? dit Biana, mi amusée, mi contrariée.

— Classer n’est pas le mot, répondit McGonagall. Il s’agit de découvrir où votre personnalité résonne le mieux. Et croyez-moi, le Choixpeau sait ce qu’il fait.

Dex échangea un regard nerveux avec Sophie.

— Et si on n’appartient à aucune maison ?

— Le château vous dira le contraire, dit Dumbledore.

Harry, silencieux jusqu’ici, observa Sophie à la dérobée. Elle semblait en contrôle. Mais il reconnaissait ce masque. Il l’avait porté lui-même, des années plus tôt.

Ce regard qui dit “je vais bien” alors que tout brûle à l’intérieur.

Il se racla la gorge.

— Venez. C’est par là.

Il ouvrit les portes de la Grande Salle.

Et soudain, le tumulte.

Des centaines d’élèves se retournèrent d’un seul homme. Les chandelles flottantes créaient une lumière dorée sur les visages tendus. Des murmures éclatèrent de toutes parts.

— C’est eux ?
— Regarde leurs fringues. On dirait qu’ils sortent d’un défilé.
— Ils ont des pouvoirs ? Ils savent faire des sortilèges ?

Sophie, Fitz, Biana, Keefe et Dex avancèrent, suivant Dumbledore vers l’estrade. Derrière eux, les regards les suivaient comme des flèches.

Cho Chang fixait déjà Sophie, méfiante.

Ron Weasley, quant à lui, n’avait pas cligné des yeux depuis que Biana était entrée.

Et à la table des Gryffondor, Hermione Granger plissa les lèvres. Très fort.

Harry, debout non loin de Dumbledore, lança un regard à la salle. Il sentit les jugements, les peurs… les élans aussi. Et il sut que la journée ne ferait que commencer.

Dumbledore leva les mains. Le silence tomba comme un manteau.

— Chers élèves, comme vous le voyez… aujourd’hui est un jour un peu différent.

Il se tourna vers le Choixpeau, posé sur son tabouret.

— Prépare-toi, vieux compagnon. Tu as cinq esprits venus d’un autre monde à sonder.

Le Choixpeau bailla longuement.

— Ça promet d’être intéressant…

Et dans les hauteurs, entre les chandelles et les voûtes gothiques, quelque chose vibra.

Une onde légère. Discrète. Mais palpable.

La magie, elle aussi, les avait sentis venir

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