L'infirmerie : choc et tension
La lumière tamisée de l'infirmerie dessinait des ombres douces sur les murs blancs. L'odeur du baume médicinal flottait dans l'air, mêlée à celle des herbes séchées qui tapissaient les étagères. Madame Pomfresh s'affairait autour du bras ensanglanté de Drago, appliquant avec précaution un onguent violet.
Drago, allongé sur un lit, serrait les dents, son visage blême contrastant avec la colère qui brûlait dans ses yeux gris. Il évitait soigneusement de croiser le regard de Louise, debout près de la fenêtre, les bras croisés, le souffle court.
— Tu peux au moins reconnaître que t'as merdé, Malefoy ? lança Louise, la voix vibrante d'une colère contenue. Tu savais à quoi t'attendre avec cet Hippogriffe. Tu l'as provoqué, insulté, et maintenant tu viens pleurer parce qu'il t'a griffé ?
Drago la fixa, un rictus méprisant déformant ses lèvres.
— Provoqué ? Insulté ? répéta-t-il en haussant les épaules. C’est lui la bête, pas moi. C’est lui qui est dangereux, pas moi qui l’ai défié.
— Tu refuses juste de te remettre en question, répliqua-t-elle, s'avançant d'un pas, le regard brûlant. Tu crois que tout est toujours de la faute des autres, que tu peux faire ce que tu veux sans conséquences.
— Et toi, t'es là à jouer la donneuse de leçons, répliqua Drago avec sarcasme, la voix lourde d'amertume. Tu crois que t’es mieux que moi, c’est ça ? Parce que t’as ce sourire niais de Sainte Potter ?
Louise serra les poings, ses ongles creusant la paume de ses mains.
— Je me fiche de ce que tu crois. Je suis juste fatiguée que tu agisses comme un gamin arrogant qui refuse d'assumer. Tu as eu de la chance que Buck n'aille pas plus loin. La prochaine fois, ce pourrait être pire.
Drago se redressa brusquement sur son lit, grimace de douleur.
— La prochaine fois ? ricana-t-il. Tu penses vraiment que je vais te laisser me dicter ma conduite ?
— Je ne te dicte rien, je te parle, cracha Louise. Mais tu préfères faire l'idiot et te mettre en danger, et surtout mettre les autres en danger autour de toi.
— Les autres ? Ses yeux lançaient des éclairs. Tu parles de Potter ? De toi ? Tu crois que je suis jaloux ?
Louise éclata d’un rire amer.
— Oh non, Malefoy. Ce n’est pas de la jalousie, c’est de la colère. Contre toi. Pour ta connerie et ton orgueil mal placé.
Elle fit volte-face, mais il la retint par le poignet, sa poigne ferme malgré la douleur.
— Ne crois pas que tu peux juste t'en aller comme ça. Tu penses vraiment que tout est fini après ce coup ?
Elle se dégagea vivement, plantant ses yeux dans les siens.
— Non, ce n’est pas fini. Et crois-moi, ça ne fait que commencer.
Le silence se fit lourd, chargé d’une tension électrique.
Madame Pomfresh entra alors doucement, brisant la dispute.
— Je vais vous laisser un peu d’intimité. Drago, reste tranquille, ça va aller.
Louise jeta un dernier regard furieux à Drago avant de sortir, la cape volant derrière elle.
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