La salle de potions était baignée dans la lumière vacillante des bougies flottantes. Des volutes de fumée bleutée s’échappaient des chaudrons dans lesquels mijotaient des potions aux couleurs étranges. Autour des tables, les élèves s’affairaient, sortant ingrédients et parchemins, suivant les consignes du professeur Rogue.

Louise serrait la mâchoire. Elle essayait de se concentrer sur sa préparation, mais le poids de la matinée pesait sur elle. Elle sentait le regard lourd et insistant de Drago Malefoy qui s’était installé non loin d’elle, son bras encore bandé attirant plus d’attention qu’elle ne l’aurait souhaité.

Dès que Rogue tourna le dos, Drago ne tarda pas à lancer sa complainte, amplifiant chaque détail.

— « Vous avez vu ça, hein ? » lança-t-il en exhibant son bras griffé. « Cette bête a failli m’arracher le bras ! Je vous jure, c’est un miracle que je sois encore là. »

Quelques élèves échangèrent des regards amusés tandis que d’autres semblaient réellement inquiets.

— « Tu ferais mieux d’être prudent, Malefoy, » glissa un élève de Gryffondor, un sourire moqueur aux lèvres.

Drago hocha la tête avec un air de martyr.

— « J’ai couru jusqu’à l’infirmerie en hurlant, » continua-t-il, la voix chargée d’un pathos presque comique. « Si ce n’était pas pour Louise, je serais déjà mort, ça c’est sûr. »

Louise leva les yeux au ciel. Harry, à côté d’elle, la regardait avec un mélange d’amusement et d’agacement.

— « Il exagères toujours tout, » murmura Louise à Harry, qui hocha la tête en signe d’approbation.

Profitant d’un moment où Rogue s’éloignait pour écrire au tableau, Drago s’approcha de Louise, le sourire moqueur aux lèvres.

— « Alors, tu comptes me remercier ? » lança-t-il en la regardant droit dans les yeux. « Après tout ce que j’ai fait pour toi aujourd’hui. »

Louise sentit la colère monter en elle comme une vague.

— « Tu dépasses toutes les limites, Malefoy, » dit-elle d’une voix forte qui attira l’attention de plusieurs élèves. « Tu es prétentieux, insupportable, et je suis fatiguée de tes jeux. »

Drago plissa les yeux, son sourire se figea.

— « Tu oses me parler comme ça ? » lança-t-il, défiant.

Louise ne répondit pas tout de suite. Puis, sans prévenir, elle leva la main et lui donna une gifle sonore.

Le choc retentit dans la salle.

Le silence s’installa brusquement. Tous les regards se tournèrent vers eux.

Drago resta figé, se frottant la joue, le visage rouge.

— « Ne t’avise plus jamais de me parler, » lança Louise d’une voix glaciale. « Ne m’approche plus. Ne me parle plus. »

Elle se détourna, son regard déterminé croisant celui d’Harry et Hermione qui lui adressèrent un regard surpris mais admiratif.

Drago resta là, abasourdi, tandis que la salle reprenait doucement son agitation, la tension palpable dans l’air.