Je m'appelle Dixie O'Bryan
Le monde d'aujourd'hui est différent. Plus dur, plus meurtri. Il porte les cicatrices de longues années de profitance. Une époque sombre où l'on pensait l'homme capable de résoudre tous les problèmes. Une époque sombre où l'on pensait l'homme capable de résoudre tous les problèmes. Il faut croire que ce virus était le grain de sable dans l'engrenage. La vie était déjà assez difficile dans las bas quartiers de New-York, nous n'avions pas besoin d'aide pour remplir nos cimetières. Le virus est apparu en 2070, à priori en Europe de l'Est. En l'espace de quelques jours, il avait déjà fait près d'une centaine de victimes. En deux mois, le virus avait déjà voyagé jusqu'en Asie de l'Est et en Amérique du Nord. Les autorités ont peut-être, comme souvent, sous-estimé la virulence de ce virus.
Un an après la première infection, le bilan était sans appel, plus d'un demi-milliard de personnes étaient touchés.
L'ONU à sonné l'alarme beaucoup trop tard, ignorant que ce n'était que le début. Les plus grandes nations du monde se réunirent alors à Washington D.C. pour discuter de mesures communes et extrêmement strictes.
Je me souviens de ce congrès de l'ONU, je me souviens l'avoir regardé sur le grand écran de Time Square à travers une petite vitre de notre appartement. Un personnage semblait survoler la masse. Un personnage effroyable. Rikardo Zana, notre président.
Cet homme était un orateur de génie, un peu particulier, mais son regard de fer, sa posture lourde et désinvolte mettait tout le monde d'accord. Son crâne luisant lui donnait un aspect de supériorité et de puissance. Il rayonnait devant tout ces chefs d'états venu du monde entier. Lui, qui à travers ses interventions, nous faisait peur, nous glaçait le sang de ses paroles tranchantes et de son verbe acerbe. Chacune de ses phrases était comme un coup de couteau dans la poitrine.
Les journalistes ne tarissaient pas d'éloges à son égard, n'hésitant pas à aller jusqu'à le comparer avec Adolf Hitler, ce qui avait le don de m'effrayer d'avantage. Mais avaient-ils tort ? Il savait rameuter les foules à chacune de ses interventions publiques. Il avait su faire du populisme une arme de destruction massive. Chacune de ses répliques étaient minutieusement travaillées pour que l'oratoire se soulève, applaudisse et scande son nom. Sa voix grave et vibrante, son ton saccadé et son débit de paroles me faisait trembler de tout mon être.
Zana était avant tout un chef d'entreprise, un « self-made-man » comme on les appelle chez nous. Un homme parti de rien et qui est aujourd'hui à la tête de RZ Industries, une entreprise qui fabrique des équipement et du matériel de pointe pour l'armée américaine.
Aujourd'hui, nous sommes en 2078, et l'on peut dire que le monde a beaucoup changé depuis 8 ans. Notre république à été bafouée, remplacée par une quasi-dictature où tous nos faits et gestes sont analysés et contrôlés. Les ressources mondiales sont dans un état critique. La population mondiale décroît dangereusement sans que personne ne puisse rien y faire. Elle ne va pas tarder à tomber sous la barre du milliard d'habitants, soit l'équivalent de la population mondiale, au début du XIXe siècle..
Je m'appelle Dixie O'Bryan, et je suis ce qu'il reste de la race humaine..
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