Douce matinée aujourd’hui. Au programme : une heure trente de psychophonie avec la plus jeune de mes filles. Comme sa sœur, elle a profité de cette pratique (voix chantée, voix parlée, respiration, vibrations) toute ma grossesse et était donc invitée à profiter d’une séance maintenant qu’elle est née. Ce groupe de psychophonie est un espace que j’investis depuis une dizaine d’années, un moment pour moi, pour chanter, pour vibrer, pour pleurer parfois, pour bâiller à m’en décrocher la mâchoire, et lâcher toutes mes tensions. Un moment hors du temps où je ne prends soin de personne d’autre que moi. Ça nourrit également ma pratique pour les groupes corps et voix que je propose à mes patients. Ça a été une grande joie de voir mon bébé sourire à tout va, gazouiller, profiter de chaque chant. Une heure trente d’éveil serein et en relation, du pur bonheur. Satisfaction également de constater que je n’ai presque plus la sensation de devenir un crapaud quand je chante dans les graves. À force de pratique, cela devient plus naturel pour moi et je n’ai plus l’impression que ma gorge essaie de se déployer, de gonfler démesurément, comme celles des batraciens.