Avaler l'ombre
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Je veux dire, mais je me tais.
Les mots se meurent pour ne pas briser son bonheur.
J’invoque son EVJF, puis son mariage : rien ne doit ternir ces moments-là. Pas maintenant, alors qu’elle les touche enfin du doigt. Je ne veux pas y déposer mes déceptions, ni mes ombres.
Mes mots se meurent, s’échouent en moi-même. Je me tais jusqu’à demain, jusqu’à ce que je voie un espace libre, un endroit où son bonheur ne peut être bousculé.
En attendant, je rumine. Je rumine comme on mâche quelque chose qu’on ne peut pas avaler.

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