BLACK HOLE INFINITY - le flim

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Copyright : je fais mon petit marché chez le frangin D. S. PENRY, il ne va pas m'en vouloir de piocher dans son roman BLACK HOLE, j'étais supposée faire une série TV sur avec son premier tome ^^)

Cadre 1 :

Des flashes de l'asile.

Cadre 2 :

Vue sur la bibliothèque.

Cadre 3 :

Cam de surveillance plan sur la ville, avec incrustation de gros plan sur chaussures montant un escalier.

Scène 1 :

Liam arrive au bureau de Law pour annoncer la disparition de Siobhan.

Opening Credits.

Scène 2 :

Breaking News sur le tueur en série Blackhole.

Cette affaire glace le sang des Londonniens et défie les enquêteurs depuis des mois. Le tueur en série, surnommé BlackHole, à cause de son mode opératoire, continue de frapper dans l’ombre, laissant derrière lui un mystère total, aussi terrifiant qu’insaisissable : à chaque disparition, l’environnement de la victime est méticuleusement vidé. Pas de traces, pas d’effets personnels, pas même un souvenir tangible. Tel un trou noir, il efface non seulement la vie, mais l’existence même de ses cibles, comme si elles n’avaient jamais foulé cette terre. À ce jour, les autorités peinent à établir un motif ou un lien entre les victimes. Ce qui est certain, c’est que le tueur agit avec une précision chirurgicale et une capacité troublante à effacer toute empreinte. Face à l’absence de preuves, les enquêteurs appellent la population à redoubler de vigilance. Toute information, même anodine, pourrait aider à faire la lumière sur ce qui est déjà considéré comme l’une des affaires criminelles les plus énigmatiques de notre époque.

*

Mettre de l'ordre dans ces extraits de roman !

Agence Mortensen – Enquêtes en tous genres, bizarre ou pas.

Pour la suite, il me faut une compil de dialogues et de monologues.

Moi, c'est Lawrina Mortensen. J'étais dans la police avant, mais j'ai tout plaqué pour des raisons personnelles. À vrai dire, je ne m'en souviens pas. Rien. Le vide. Aujourd'hui, je joue les détectives privés, j'enquête sur des phénomènes étranges. Pas très glorieux comme boulot, on me confond souvent avec les médiums. Mais je ne chôme pas. Et ça reste toujours mieux que de guetter les adultères à la sortie des hôtels ou dans les voitures parquées dans des ruelles sombres. Au fait, j'insiste bien dessus : je ne suis pas médium.

La rouquine tirée à quatre épingles, c'est Renata, mon associée. Elle me coûte un bras, mais on s'entend bien. Elle semble un peu rêveuse et romantique par moment, et pourtant... elle sait garder la tête froide, on peut sérieusement compter sur elle. Un peu trop, même. Elle s'inquiète toujours pour un rien, une vraie mère poule ! Parfois, je me demande si ce n'est pas un peu surjoué...

Mac le Magnifique, toujours stoïque. Superbe blond de presque deux mètres, sexy à souhait avec son allure de viking sorti de la douche, mais j'ai toujours envie de lui foutre des baffes pour le secouer ! Il ne parle jamais, sauf pour me poser des questions auxquelles je n'ai pas envie de répondre !

Hm, ça me rappelle une ancienne enquête à Bethlam Royal Hospital... Royal, pour une place comme Bethlam, c'est du foutage de gueule ! Mais, oui, je sais, tout appartient à la reine d’Angleterre ! Même la folie, tiens... beaucoup cachent leur pathologie, de peur d'être enfermés dans cet asile de la mort. Ce monde où des fous enchaînent d'autres fous.

Pousse la porte entre les deux mondes, entrouvre la voie vers l'Univers de toutes les possibilités, l'Éther où tu deviens le créateur des beautés infinies, le sculpteur des étoiles, l'architecte des nébuleuses... Elle te prend par la main, cette Muse de sagesse. Elle sait. Elle te guide vers la connaissance ultime. Elle te prend par la main, elle t'éclaire la voie vers les profondeurs de ton âme, là où la création prend sa source... BH.

Jusqu’aux confins de l’univers, chantent les étoiles, les louanges d’une muse égarée. Entre deux mondes vivants, sa conscience dans un profond sommeil plongée. Ta chanson dans le néant des songes enfouie, Ô muse, notre roi attend impatiemment ton éveil. Ton silence condamne notre monde à l’éternel oubli. Ô muse, ouvre ton esprit afin de nous offrir la douceur du soleil. BH.

— Oh oui , Mac ! Dis-moi qu'on va bosser ensemble !

— Va te faire foutre, Mortensen.

— Alors, c'était bien ces petites vacances à New York ?

— Hey, je ne vais pas mettre en stand by mon boulot, juste à cause d'un correspondant psychopathe un peu trop collant, OK !

L’indicible plainte d’une âme anéantie par l’inhumanité d’un entourage superficiel se complaisant dans un désarroi fictif propre à son imagination négative. Scénario néfaste, d’une vie passée, engloutissant le présent et l’avenir dans un néant destructeur. Et moi, immobile face à ta douleur. Ton esprit rôde, telle une âme maudite dans un monde empreint d’incompréhension. Pur enfer d’une vie terrestre généré par la simple bêtise humaine. Et moi, borgne cernée d’aveugles abrutis par leur égoïsme, leur faiblesse d’esprit. Tu pourrais toucher la lumière et pourtant... Déchirée, brisée, abandonnée par ta propre force de volonté, les yeux ouverts sur un panorama d’indifférence, d’une mesquinerie imposante… Ce rêve artificiel est ton seul refuge. La drogue. BH.

Enfin, tu ne sais plus quoi penser, tu ne veux plus rien faire, tu n’oses plus sortir de chez moi. Ce monde n’est pas fait pour toi. Ou plutôt, tu ne corresponds pas à ses critères de normalité. Les gens se droguent, se soûlent, ils ne s’intègrent pas. Alors ils s'abrutissent. Cependant, si cette société ne les détruit pas, c’est ce qu’ils se mettent dans le ventre qui finit par avoir raison d’eux... La mort pour seule confidente. BH.

Chasseur de chimères, toi l'ange déchu d'un autre monde. Ta quête sera ardue. Telle l'agonie d'une baleine échouée sous un soleil de plomb, ta douleur deviendra ton éternelle compagne. Ton étoile ne brillera plus pour toi. Il te faudra affronter de terribles épreuves si tu souhaites l'apprivoiser de nouveau. Chasseur de chimères, toi l'ange déchu d'un autre monde. Ton esprit te brûlera. Ta mémoire sombrera dans les abysses pour avoir défié tes dieux. BH.

Ce petit rituel agaçant dure depuis un moment, déjà. Chaque fois qu'une personne disparaît sans laisser de traces, la veille de la disparition, il me dépose une lettre rouge avec un texte sans rapport apparent avec la victime. Je me suis souvent posé maintes questions sur ces quelques lignes couchées sur le papier couleur de sang. Sans trouver de réponses. Si j'étais encore flic, l'intérêt que BlackHole me porte aurait un sens. Cependant, dans mon cas, je ne vois pas ce qui pouvait le motiver.

D'aucun serrait flatté de recueillir l'attention d'une personnalité telle que BlackHole. Intelligent, retors, insaisissable. Cependant, j'estime que toute cette mascarade est une véritable « chienlit ». Un tueur en série n'est pas plus intelligent que le quidam lambda. Le meurtre parfait est certes un mythe, mais tuer sans se faire prendre n'est pas si difficile. Se vanter de faire la nique à la police n'est que stupide vanité. Une bonne mémoire et le sens du détail suffisent, ce qui ne fait pas de vous une lumière. Ces abrutis sont des branleurs chroniques, complexés, faibles d'esprit, qui devrait soigner leur névrose au lieu d'emmerder leur monde, pour attirer l'attention comme un gamin de maternelle. Ils croient que vivre leur nature de tueur, c'est s'assumer et devenir libre ? Pauvres petites choses intellectuellement, victimes de leur connerie nombriliste. Trop facile d'avoir pitié de soi, genre, j'ai eu un père tortionnaire, une mère absente... D'autres ont un vécu pire et ne sont pas devenus des assassins pour autant. Un tueur en série ce n'est qu'un enfant pourri-gâté qui casse tout autour de lui pour obtenir satisfaction. Une satisfaction instantanée. La facilité. Oh que c'est dur de prendre ses responsabilités face à ses choix ! Ça demande à se retirer les doigts du cul !

— Qu'est-ce qui t'a pris, bon sang ?! Et puis c'est quoi ces façons de disparaître ?!

— Pardon ??

— Oui !! Je fouillais un meuble quand j'ai entendu un coup de feu, je me suis retournée, plus personne !!... Et puis, tu peux me dire depuis quand ça te prend les envies de suicide ?!

— Ne l'agresse pas, laisse-la se remettre.

— J'allais le dire !

— Mais bon sang, on la retrouve dans un hangar, la gueule dans une mare sang et je dois dire Amen ?!

— V'la qu'elle sort... qu'est-ce qui lui prend, tu l'as mise en cloque ou quoi ?

— Non !!

Quand ton terreau, c'est la haine… La douleur ne te quitte jamais, alors tu te scarifies pour dévier le mal, tu cognes les murs jusqu'au sang, tu te crames des cigarettes sur les bras. Tu l'adores cette douleur. Elle couvre celle de ton âme. Tu te mets en danger. Tu escalades les murs glissants, tu descends les côtes en roller pour finir sur la route, tu traverses les ponts d'autoroute sur la rampe… t'as besoin d'adrénaline ! Et après, l'adré ne suffit plus… Pourtant, tu la nargues, la mort… Mais non elle ne vient pas te chercher.

— Sors. Sors. Sors !

L'action. Agir pour passer le temps. Agir pour éviter d'être envahie par ces pensées obsessionnelles qui te pourrissent le cerveau et t'empêchent de raisonner. Agir pour éviter de sombrer. Agir pour rester performante. Agir pour dissoudre l'irrationnel. Agir pour oublier l'absurdité du monde. Agir pour rester en vie. Mourir.

Shoshana Voightberg, étrange personnage, surréaliste même ! Une bourgeoise parfaitement intégrée dans ce paysage de bas fonds...

Un weekend en enfer. Quand la mémoire se débloque, c'est comme la terre s'ouvrant sous tes pieds. Les souvenirs te brûlent la tête comme un enchaînement d'explosions. Tout ceci est censé apporter la lumière sur ta vie. Et pourtant... On dirait plutôt un spot éblouissant placé en face de toi, tel un instrument de torture. Au moins, dans le noir, tu reconnais le vide. Mais le souvenir d'une existence peut davantage t’embrumer l'esprit de questions sans réponses. Il est dur de se souvenir. Ce n'est pas forcément l'issue vers la compréhension, ni la connaissance de soi...

Quand je reconnus le visage de Morgann. Mon monde s’effondra aussitôt sous mes pieds. Paniquée, je me jetai sur n'importe quelle chose qui me permettrait d'accéder à elle pour la détacher de sa potence. Tentant de la ranimer, je m’acharnai sur son corps, incapable de me rendre compte qu'elle était morte depuis des heures. J'espérais tant la voir reprendre son souffle, d'un moment à l'autre. J'étais hystérique. Mac essaya de me relever, je me débattis, il me gifla. Ce qui, l’espace d’un instant m’avait calmée. Mais je lui rendis son geste, puis retournai près de la dépouille de ma sœur. Tout était de ma faute. J'aurais dû la dissuader...

— Les voix que tu entends sont les échos d'une dimension parallèle...

— Pardon ?!

— Une phrase que j'ai entendue dans un film de science fiction. Tu devrais lâcher ton job de privée et devenir romancière !

— Romancière...

Parfois l'esprit ne fait pas la différence entre la fiction et la réalité. Seule la douleur peut t'apporter la certitude d'être réel... mais parfois, trop de douleur peut pousser ton esprit dans le gouffre d'une réelle folie... J'essaie de ressentir la réalité par delà la douleur...

— J’ai tout lu, à toi maintenant. Je pense qu’un œil neuf pourra jeter la lumière sur cette foutue énigme. On sait que Siobhan à été reliée à notre affaire par BlackHole. Et je trouve ce bouquin dans son appartement. J’ai l’impression que le gars s’approprie cette disparition pour qu’on n’arrive pas à trouver comment il fait. Une vingtaine de victimes et seulement deux cadavres ! Deux morts naturelles. Votre légiste à du boulot en dehors des miettes que nous laisse de BlackHole, au moins ?

— Ne t’inquiète pas pour lui. Il y a assez de crimes à Londres, pour combler ses nuits.

« De l'autre côté de l'ascenseur. De l'autre côté du miroir. Le monde de nos Dopplegangers. N'y entrez pas. »

La première, ça a été un carnage. Je ne savais même plus ou j'étais, qui j'étais. Elle était là, gisant à mes pieds, dans sa marre de sang. Il y avait tellement de sang... Elle était si belle, la mort lui allait si bien... Lawrina…

*

Avec ça, il va falloir trouver le moyen d'incruster les scènes avec l'écrivain et les scènes à l'asile psychiatrique...

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