﴾ Chapitre 16.2 ﴿ : Le lys et la rivière

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Un clang fit vibrer l’acier jusque dans le poignet d’Adrian, tandis qu’une gerbe d’étincelles éclaboussait la nuit. Les deux lames glissèrent l’une contre l’autre. L’Etherios serra les dents, tout le poids du corps vers l’avant pour tenter de détourner l’attaque et exposer son adversaire du soir. Une peine perdue.

Isabella désengagea d’un moulinet fluide. Sa lame siffla aussitôt vers le haut, menaçant de lui fendre le crâne. Pour un coup vertical, garde toujours les coudes souples. Les paroles prononcées au Gouffre Fendu par la veilleuse résonnèrent par cent fois dans l’esprit d’Adrian. Il ne bloqua pas, mais amortit l’assaut. Ses coudes plièrent, juste assez pour laisser le coup glisser le long de son propre tranchant. Il en profita pour rompre le combat et s’éloigner de quelques pas.

Une goutte de sueur roula le long de sa tempe et coula sur sa garde tremblante. Une demi-heure. Une seule petite demi-heure qu’ils avaient commencé cet « échauffement », pour reprendre les mots de celle qui avançait une fois de plus vers lui avec la patience d’un prédateur qui a acculé sa proie. Un échauffement ? pesta Adrian intérieurement. Une torture, oui ! Il aurait sans doute poussé un rire sarcastique s’il ne devait pas économiser le peu d’énergie qu’il lui restait. Ses poumons lui soufflaient le goût de la vieille ferraille et, avec sans doute un peu d’exagération, ses jambes lui donnaient l’impression d’avoir couru de Canaan jusqu’au Mur, aller-retour, Zaresan sur les épaules. Malgré les impressionnants changements athlétiques qu’il constatait chaque jour un peu plus avec la malédiction qui coulait dans ses veines, il gardait la désagréable sensation que ses membres allaient se détacher à la prochaine parade. Si tant est qu’il puisse encore parer.

Et face à lui ? Face à lui, Isabella, imperturbable, avait à peine une mèche de cheveux déplacée. Il songea que Félix avait raison depuis le début. L’injustice était décidément le moteur de ce monde.

La duelliste ne lui laissa pas le loisir de savourer ce bref instant de répit. L’éclat de son épée fit rapidement le tour du cadran pour s’immobiliser devant son visage. D’un pas-chassé fluide, elle abandonna sa posture et fondit sur lui. Sa lame perça l’air avec la vivacité d’un colibri. Un, deux, trois. Les assauts sifflèrent aux oreilles d’Adrian, si rapides qu’il crut un instant se battre contre un essaim de frelons. Il recula, eut à peine tourné la tête qu’Isabella attaquait à nouveau. Il dressa une garde maladroite qui sauta au premier impact. Le poignet de la veilleuse pivota ensuite avec une aisance insolente et plongea vers sa cuisse.

Et ça, c’est pour te rappeler de ne jamais oublier le bas du corps.

Adrian esquiva de justesse d’un bond terriblement maladroit. Déséquilibré, il manqua presque de chuter. À ce rythme, si ce n’était pas lui que l’épée d’Isabella empalait, ce serait sa fierté. L’épéiste l’accula d’une nouvelle fente, implacable. Adrian jura voir le reflet bleu de ses yeux s’ajouter aux inclusions de lapis sur le fil de l’épée tant elle lui frôla le visage. Il s’en dégagea par réflexe, sans parvenir à déstabiliser son adversaire. Celle-ci pivota son pied et arma un nouveau coup qu’il eut tout le mal du monde à parer. L’acier grinça contre l’acier. La pression ne se relâcha pas un seul instant. Adrian sentit bientôt ses avant-bras chauffer comme si les feux de l’enfer eux-mêmes commençaient à les ronger.

Il serra la mâchoire, laissant échapper un grognement plaintif. Il en avait assez. Assez de subir. Assez de n’être que ce mur attendant le coup de trop pour céder, ce clou sous le marteau. Il ne pouvait pas gagner en défendant. Il ne pouvait pas gagner tout court, pas contre un adversaire de la trempe d’Isabella, mais il refusait aussi de n’être qu’un vulgaire mannequin d’entrainement. S’il lui avait demandé de l’aide, c’était avant tout pour devenir plus fort, pour ne pas être inutile, pour protéger ceux qui comptaient pour lui… Alors, tandis que les assauts reprenaient, il guetta. Les yeux plissés, il chercha une ouverture, un pas de trop, un simple petit relâchement qu’elle finit par lui offrir. Après un énième coup de taille bloqué, il vit Isabella reculer la jambe pour changer de pied d’appui. L’espace d’un instant, son poids bascula vers l’arrière. Sa garde s’abaissa d’un pouce sur le flanc.

C’était un piège. C’était forcément un piège. Isabella n’avait pas pu commettre une telle erreur. Pas deux fois. Mais ça, la fierté d’Adrian et ses muscles épuisés s’en moquaient bien. Pour eux, c’était une chance. Il rassembla donc ses dernières forces, poussé par l’instinct et le pur désespoir. Il poussa du pied gauche, se baissa, pivota en désengageant sa lame pour la faire remonter d’un arc rapide. Le même contre qu’il avait par miracle réussi au Gouffre Fendu, un coup splendide qui ne trouva cette fois aucune cible.

Le sourire aux lèvres, Isabella se décala pour le laisser balayer le vide. Adrian fit quelques pas en manquant de chuter, entraîné par l’élan. L’équilibre à peine retrouvé, il fit volte-face, prêt à parer, mais la veilleuse n’enchaîna pas. Elle baissa sa lame, le laissant là, ridicule et à bout de souffle. La tension retomba d’un seul coup. L’épée d’Adrian se mit à peser le poids d’un âne mort. Il l’abandonna au sol, poussa le plus long soupir de sa vie, un râle puisé du fond de ses poumons meurtris, et se laissa lourdement tomber sur le derrière. Au moins cette fois-ci, il n’y avait pas d’herbe humide pour s’infiltrer sous sa tenue.

— Je le savais, lança Isabella dont les yeux brillaient d’une lueur étrange. Ce n’était pas un hasard, au Gouffre. Je pourrais reconnaître ce mouvement entre mille. Je dois dire que je suis surprise que tu ais réussi à la réaliser une seconde fois dans de telles conditions.

Adrian ne répondit pas. Le compliment n’était pas pour lui déplaire, mais il peinait encore à reprendre son souffle et les images de sa sœur lui montrant le mouvement dans leur cour en riant de sa gaucherie se rappelaient déjà à lui. Il avait espéré que la foudre frappe deux fois au même endroit, qu’il parviendrait à surprendre Isabella à nouveau. Un espoir bien naïf. Elle avait vu le coup venir des lieues à la ronde.

— Allez, reprit-elle en s’approchant d’un pas tranquille, tu as bien mérité une pause.

Elle lui tendit la main et l’aida à se relever, puis elle rejoignit le banc sur leur gauche où elle se saisit de l’une des deux gourdes qui les y attendaient. Adrian se précipita sur la seconde et la porta à ses lèvres tel un survivant après la longue traversée d’un désert. Isabella pouffa, amusée.

— Je ne sais pas ce que t’a fait cette pauvre gourde, lui glissa-t-elle, mais si tu te battais avec la même intensité que tu bois, je serais déjà au sol.

— Laisse-moi… au moins… gagner… contre la déshydratation.

Trois gorgées plus tard, Adrian s’affala sur le banc dans un râle de soulagement. L’héritière des Daelys laissa échapper un petit rire en prenant place à côté de lui.

— Gagner n’est pas vraiment l’objectif, fit-elle avec plus de sérieux. Tu progresses vite, je suis presque jalouse. Il faut croire que c’est de famille chez vous. À ce rythme, ton sigma ne devrait pas tarder à se révéler.

Adrian se contenta d’hocher la tête, la respiration encore courte.

— Il y avait de l’idée avec ton contre, ajouta-t-elle. Mais c’était un peu trop évident. C’est ton corps qui t’a encore trahi. Tu attendais l’ouverture, tu n’as pas cherché à la provoquer. La surprise fonctionne une fois en général, pas deux.

— Comment tu fais pour voir tout ça en plein combat ? s’étonna Adrian. Sérieusement, j’y ai pensé quoi avant de réagir, un dixième de seconde ?

— L’expérience, je dirais. Quand tu t’entraînes depuis que tu sais marcher avec des personnes cent fois plus douées que toi, tu finis par ressentir les mouvements plutôt que les voir.

— Je vois… Tu triches, en fait.

Isabella le poussa d’une tape sur l’épaule. Adrian pouffa en manquant de tomber, conscient qu’il l’avait bien cherché. Son rire s’éteignit avant celui de sa camarade. Son regard se perdit un instant dans la pièce. Il cherchait toujours à calmer les battements de son cœur qui tambourinaient contre ses tempes. L’amusement sur son visage eut tôt fait de disparaître lui aussi, remplacé par un constat plus défaitiste.

Ils avaient beau en plaisanter, Isabella l’avait lu en un instant, et pas seulement ses mouvements. Elle avait analysé jusqu’à son intention. Il repensa à leurs précédentes sessions, aux combats contre l’anima de Diana Vareth. Il progressait, indéniablement, mais par à-coups, de simples réflexes instinctifs. En vérité, il ne maîtrisait pas grand-chose. Si une alliée pouvait le déchiffrer avec une telle facilité lors d’un simple entraînement, qu’en serait-il pour un Ashir dans le feu de l’action ? La créature n’attendrait pas gentiment qu’il prépare sa riposte. Elle n’offrirait pas non plus de fausses ouvertures dans le but de lui faire réaliser ses erreurs. Elle le briserait.

Il sentit ses épaules s’affaisser, le poids de l’inutilité lui tomber sur le dos. Il n’avait pourtant plus le choix. Cette réalité devait rentrer dans son crâne, par la force s’il le fallait. Lily, Félix, Talya… Il devait être capable de protéger les siens, de se protéger lui-même. Pas dans quelques temps. Pas demain. Dès maintenant.

— Tu as dit que mon corps m’avait trahi, analysa-t-il d’une expression plus concentrée, mais c’est plus que ça. Tu savais ce que j’allais faire avant même que moi j’y pense. Comment j’arrête d’être aussi évident ? Si tu arrives à me lire aussi facilement, un Ashir me taillera en pièce, et… je ne serai utile à personne.

Il tourna la tête et la toisa droit dans les yeux. Isabella y vit probablement quelque chose, car un air sérieux s’empara d’elle. Peut-être connaissait-elle cette frustration qui brûlait en lui ? La peur de n’être qu’une gêne ? Elle détourna le regard pour réfléchir à la question. Pour quelqu’un qui ne se l’était plus posée depuis bien longtemps, la réponse ne devait pas être si évidente. Après de trop longues secondes, un malaise commença à étreindre Adrian.

— Isa ? interrogea-t-il sans assurance.

Elle releva le menton et poussa un court soupir.

— Je m’excuse d’avance pour ce que je vais te dire. Ça va te sembler dur, mais tu as besoin de l’entendre. Crois-moi, j’en sais quelque chose. Tel que tu es aujourd’hui, même si tu dédiais ta vie entière à la voie de l’épée, tu n’y parviendrais pas.

Les paroles d’Isabella cueillirent Adrian à vif. Il se raidit sur le banc et sentit un froid désagréable le faire frissonner, l’impression d’être réveillé avec un sceau d’eau glacée en plein visage. Une minute auparavant, elle louait encore ses progrès. Pourquoi un tel verdict ? Cherchait-elle à lui faire une nouvelle leçon ? Ou bien confirmait-elle simplement ce qu’il croyait à tort avoir laissé derrière lui ? La crainte de ne pas avoir sa place ici, en tant qu’Etherios, celle de rester le petit frère maladroit, le rat de laboratoire…

— Tu passes ton temps à décomposer les choses lorsque tu te bats, expliqua Isabella. Tu analyses, tu te concentres sur la technique, sur tes gestes… En l’occurrence, sur le souvenir de ce qu’Elisabeth t’a probablement enseigné et comment le reproduire. Ce qui te trahit, c’est cette volonté méthodique que tu as de bien faire. Je la ressens dans chacun de tes mouvements.

Adrian observa les dalles poussiéreuses sous ses pieds d’un air absent. L’incompréhension gagna son visage. Ses doigts serrèrent sa gourde. La volonté de bien faire ? Comment diable pouvait-il s’agir de ça ? N’était-ce pas ce qu’on attendait de lui ? La raison pour laquelle il s’infligeait chaque jour ces entraînements ? C’était peut-être bien la seule chose qui le retenait de tout lâcher pour retourner à ses travaux. Cela n’avait pas le moindre sens.

— Je… Je ne comprends pas, bafouilla-t-il, découragé. En quoi est-ce mal ?

— Ce n’est pas mal de vouloir bien faire, corrigea-t-elle avec une patience évidente. Tu n’as simplement pas conscience de ce qui se cache vraiment derrière, ce qui te freine malgré toi.

Elle secoua la tête.

— N’être utile à personne, être taillé en pièce par un Ashir… Ce sont tes peurs qui t’animent, Adrian. Elles prennent tellement de place qu’elles te rendent aveugle à l’essentiel.

— L’essentiel ?

— Moi. Tu oublies de me regarder, moi.

Les sillons au bord des yeux d’Adrian se creusèrent.

— Je ne suis pas certains de te suivre, fit-il d’une moue contrariée. Je te regarde, sinon comment ferais-je pour t’affronter ?

— Il est justement là, le problème. Tu ne t’es pas rendu compte que jusqu’ici, ce n’est pas vraiment moi que tu as affronté. Tu as tellement de bruit dans la tête, tellement de pensées sur ce qui pourrait être, sur ce que tu dois prouver, que tu n’es pas ici, avec moi. Tu ne te bats pas contre moi, mais contre l’idée que tu t’en fais, et tout ce qu’elle évoque chez toi. Tu te bats contre tes propres doutes. C’est pour ça que tu es aussi évident à lire. Lorsque l’on se bat à l’épée, on ne le fait jamais seul. Tu dois réussir à laisser un peu de place là-haut pour l’autre. Cela te permettra de ressentir et non de réciter.

Adrian demeura silencieux, suffisamment pour se rendre compte que le bruit dans sa tête prenait en effet beaucoup de place. Les rouages de ses pensées s’emboitaient sans relâche. Ressentir et non réciter.

— C’est ce que Liz faisait, elle aussi ? demanda-t-il.

Un sourire mélancolique effleura les lèvres d’Isabella. Elle perdit un regard dans la pièce pour y chercher les scènes qui se jouaient encore devant ses yeux d’enfant.

— Sans aucun doute, confirma-t-elle. Tu vois, quand on apprend à manier l’épée, on nous enseigne à calquer nos mouvements sur celui de l’autre, à le ressentir jusque dans notre chair pour lui apporter la riposte la plus logique. Je crois honnêtement qu’Elisabeth n’y pensait pas. Elle n’anticipait rien. Elle voyait simplement ce qui était déjà là. À croire qu’elle ne faisait vraiment qu’un avec son adversaire, qu’elle parvenait à deviner ce qu’il allait faire, à toujours avoir un coup d’avance et ce sans rien montrer de ses intentions. C’était sans doute sa plus grande force. Être imprévisible.

Isabella regarda à nouveau Adrian avec une bienveillance désarmante.

— C’est ce que tu as réussi au Gouffre Fendu l’autre jour. Tu m’as surprise. C’est ce qui me prouve que tu as ce qu’il faut. Tu as le potentiel pour être bien plus utile à cette section que tu ne le penses. Vous partagez le même instinct. Ça crève les yeux. Tu dois simplement apprendre à l’écouter davantage que tes peurs. Alors seulement, tu trouveras ton propre rythme. Tu comprends ?

Adrian hocha discrètement la tête. Une douce chaleur aux relents de lavande enveloppa ses épaules. Isabella n’avait pas miraculeusement chassé ses doutes, mais elle en avait momentanément apaisé les maux. Chaque pièce avait sa place. Sa vieille rengaine prenait plus de sens que jamais. Il lui tardait de s’entraîner encore plus dur, de parvenir à apprivoiser cet instinct qu’elle avait su déceler, même si pour cela, il lui faudrait d’abord se défaire du pire des adversaires : lui-même.

La veilleuse avait raison sur toute la ligne. S’il disséquait ainsi les choses, s’il passait son temps à les analyser, à les mettre méthodiquement en équation pour les comprendre, c’est qu’il cherchait désespérément à faire taire le chaos. La logique était son seul refuge. Tant qu’il comprenait le monde, il avait cette illusion de contrôle, de tenir à distance les peurs qui grattaient à sa porte : Celle de n’être qu’un poids pour les autres. Celle de salir la mémoire de Liz par son incompétence. Celle de voir Lily, Félix, Talya et tout ceux qu’il aimait en payer le prix.

En y réfléchissant bien, c’étaient ces mêmes peurs qui avaient guidé sa lame au Gouffre Fendu, une envie si désespérée de se prouver qu’il était autre chose qu’un échec qu’il en avait oublié la prudence. Il l’avait laissé prendre le contrôle, trop heureux de ne plus être celui qui subit. Pour quel résultat ? Oublier l’essentiel. Il n’avait pas regardé Isabella, seulement son désir de réussir. L’instinct avait fait le reste, sans conscience pour le canaliser. Et parce que ce désir de bien faire l’avait aveuglé, il avait bien failli commettre l’irréparable : blesser la main tendue pour l’aider.

La honte lui noua la gorge, plus froide que l’eau de la rivière dont les images lui revenaient en mémoire, tout comme l’expression d’Isabella après y être tombée. Il ne pourrait pas revenir en arrière, mais il pouvait au moins tenter de réparer ce qui pouvait l’être. Il releva la tête vers sa camarade, le regard empathique, mais résolu.

— Je crois que je comprends, souffla-t-il enfin. Au Gouffre… je ne sais pas trop comment, mais le coup est juste venu et je… je l’ai laissé m’échapper. Je ne voyais que ma propre réussite. J’ai été négligent, dangereux et égoïste. Je regrette la façon dont ça s’est terminé. Je ne voulais pas te mettre dans cet état. Je te présente mes excuses.

Isabella ne répondit pas. L’assurance quitta son visage. Elle baissa lentement les yeux et détourna la tête pour laisser son regard se perdre devant elle. Ses doigts se crispèrent peu à peu sur le banc. À son expression, Adrian crut un instant qu’il avait dépassé une limite qui n’aurait pas dû l’être, qu’elle allait se lever, prendre ses affaires et quitter les lieux sans un mot. Le silence s’étira sans fin, puis, comme si la duelliste abandonnait le combat, elle laissa échapper un long soupir.

— Ce n’est pas ta faute, murmura-t-elle.

Elle marqua une nouvelle pause. Ses yeux se voilèrent plus encore.

— C’est l’eau. Je déteste l’eau.

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