﴾ Chapitre 16.3 ﴿ : Le lys et la rivière

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Adrian fronça les sourcils. Ses lèvres se décollèrent mais il se ravisa. Isabella continuait de regarder en direction du râtelier d’arme qui leur faisait face sur le mur opposé. Une grimace gagna son visage.

— C’est ridicule, je sais… L’héritière des Daelys qui a peur d’une simple rivière. Quelle honte…

— Non, non, s’empressa de répondre Adrian. C’est normal. Enfin… Je veux dire… Tout le monde a peur de quelque chose. Tu es loin d’avoir le monopole du ridicule.

Il jeta un œil inquiet par-dessus son épaule pour s’assurer que personne ne se tenait à la porte pour les entendre.

— Ce que je vais te dire ne doit pas sortir d’ici, d’accord ?

Les yeux d’Isabella s’étrécirent à leur tour. Piquée par la curiosité, elle releva la tête vers lui et la pencha de côté.

— Je suis très sérieux, confirma Adrian.

— Tu as ma parole, acquiesça la duelliste.

— J’ai une peur panique des oies.

Le temps pour elle de se demander si elle avait bien compris, Isabella manqua de s’étouffer pour ne pas éclater de rire. Adrian s’indigna.

— Hé ! Je ne me suis pas moqué, moi !

— Je suis désolée, ricana Isabella en tâchant de se reprendre. C’est juste que je ne m’y attendais pas. Comment ça se fait ?

— L’une d’elles m’a couru après dans tout le Creuset quand j’avais six ans. J’en fais encore des cauchemars. Je te jure que si un jour on croise un Ashir avec un bec et des plumes, il ne faudra pas compter sur moi. Je déserte.

Une fois de plus, Isabella laissa échapper un petit rire franc. Voyant que ses paroles la rassuraient, Adrian décida d’enfoncer le clou pour lui prouver que tout le monde portait son lot d’absurdités.

— Je ne suis pas le pire, ajouta-t-il sur le ton de la confidence.

Plus intéressée que jamais, Isabella se pencha vers lui pour l’écouter.

— Tu vois Lily ? entama Adrian.

— Non… lança la veilleuse, incrédule.

— Si. C’est la personne la plus courageuse que je connaisse. Elle chargerait une armée entière, seule s’il le fallait. Bah met une araignée dans sa chambre, et tu la retrouveras debout sur une chaise à appeler à l’aide.

— J’ai du mal à te croire.

— Je sais. Et Félix ? Notre Hirondelle qui se rit du vide et des puissants ? Il devient blanc comme un linge dès qu’un chien aboie d’un peu trop près. Pour quelqu’un qui a grandi dans les bas-fonds, c’est quand même pas de chance, tout ça à cause d’une vieille histoire de chaussette sale.

Isabella haussa un sourcil. Adrian balaya la main pour chasser sa question.

— Une longue histoire. Toujours est-il qu’il préférera escalader le Mur plutôt que de passer devant l’un d’eux.

Le rire d’Isabella se fit plus léger jusqu’à s’éteindre. Ses épaules s’affaissèrent, libérées d’un poids. Adrian se réjouit de la voir s’apaiser ainsi.

— Tout le monde a ses propres peurs, répéta-t-il. Chacun les gère à sa façon. Tu ne dois pas avoir honte de ce que tu es.

Isabella hocha lentement la tête. Son regard glissa vers ses pieds. Le sourire qu’Adrian avait réussi à faire naître s’estompa.

— Moi aussi ça remonte à loin, dit-elle comme si elle entamait la lecture de son histoire sur les dalles de basalte. C’était l’année des célébrations pour les quatre cents ans après la Chute. Tout Canaan s’était massé sur les berges de l’Itharion et l’Arche d’Union pour y assister.

Bien qu’il n’eût alors pas encore dix ans, Adrian se remémora cette journée comme si c’était hier. Les immenses bannières qui claquaient au vent chaud du début de l’été, l’odeur de viande grillée et de poudre noire qui saturait l’air, la main de sa sœur serrée autour de la sienne pour ne pas qu’il soit emporté par la marée humaine… Il avait supplié leur père de l’emmener durant des jours pour observer de plus près l’impressionnant automate suspendu sous le pont. À force d’insister, Elisabeth avait réussi à obtenir son accord pour les accompagner. Avec Lily, ils s’étaient rendus aux quatre coins des Hauts-quartiers pour assister aux démonstrations des Etherios, pour attraper les pétales de fleurs jetés des balcons, pour profiter des spectacles de rue et des éclats de rire en dévorant des friandises. Une journée de bruit et de fureur joyeuse pour se rappeler qu’il restait de la vie au bord du gouffre.

— Mon père a tenu à ce que notre famille soit au premier rang pour le défilé, poursuivit Isabella. Il venait de m’offrir ma première tenue de cérémonie. Je portais l’armure d’apparat des Daelys au complet. Le plastron décoré, les jambières renforcée, la cape lourde aux armoiries de la familles… Je me sentais toute petite à l’intérieur et pourtant, j’étais tellement fière.

Elle esquissa un sourire nostalgique, mais elle raclait nerveusement le bois du banc avec son ongle.

— Lorsque le roi a ouvert la cérémonie, la foule est devenue hystérique. Quelqu’un a lancé un artifice d’un peu trop près, ou peut-être que c’était juste une clameur un peu plus forte que les autres. Mon cheval a pris peur. Il s’est cabré. Avec mon armure trop grande, je n’ai pas eu la force de tenir et j’ai glissé.

Adrian imagina la suite sans grande peine. Isabella confirma ses craintes.

— Je suis tombée dans l’Itharion. Mon plastron que je trouvais si beau s’est transformé en ancre. Le poids m’a entraînée vers le fond. Je ne savais pas bien nager, et… même si j’avais su, je n’aurai jamais pu remonter. Je me souviens du froid, du noir, de la vase qui m’aspirait les jambes…

La gorge de la veilleuse se noua. Elle déglutit avant de reprendre.

— Je pensais vraiment que j’allais mourir, que tout était fini. C’est bête mais, sur le moment, tout ce à quoi j’ai pu penser, c’est que je n’avais pas fait mes exercices du jour et que j’allais avoir le droit à trois tours de terrain. C’est à ce moment là qu’une ombre est apparue au-dessus de moi. Je me suis dit qu’un de nos gardes venait enfin me sauver. Je n’ai appris que plus tard que c’était un gamin de mon âge qui s’était faufilé le long de la berge pour voir le spectacle de plus près. Il a plongé sans hésiter. Il m’a attrapé par les cheveux, le col… tout ce qu’il a pu. Je ne sais pas trop comment mais il a réussi à desserrer suffisamment mon armure pour m’en sortir. Il m’a remontée à la surface. Moi, j’ai perdu connaissance.

Les images du Gouffre Fendu se superposèrent soudain au récit dans l’esprit d’Adrian. Ses yeux s’étrécirent tandis qu’il revoyait distinctement la scène : la silhouette qui avait bondi dans l’eau sans une seconde d’hésitation, la gravité dans sa voix, la manière qu’elle avait eut de tenir Isabella pour la calmer, et surtout, ce regard noir, animal, qu’elle lui avait lancé lorsqu’Adrian avait essayé de s’approcher.

— Gabriel, souffla-t-il.

Isabella hocha mollement la tête.

— Il m’avait à peine hissée sur les pavés que les Garde-ébènes lui sont tombés dessus. Ce qu’ils ont vu, tu te doutes bien que ce n’était pas un sauveur. C’était un rat des bas-fonds, trempé, les mains sur la fille de Victor Daelys. Ils l’ont salement amoché… Je n’ai repris mes esprits que le soir. Quand j’ai appris ce qu’il s’était passé et qu’on l’avait enfermé dans les geôles du Bastion, j’ai exigé de mon père qu’on le libère. Je lui ai dit que ce garçon m’avait sauvé la vie alors que ses propres hommes étaient trop occupés à regarder ailleurs. Je n’avais jamais levé la voix sur lui, précisa-t-elle, incapable de retenir un petit rire. Je me rappellerai toute ma vie de la tête qu’il a fait.

Son regard se para de respect. Elle marqua une pause, pensive.

— Mon père a beau être un homme dur, c’est un homme de parole qui a le sens de la dette. Il a reconnu que Gabriel avait fait ce que personne d’autre n’avait daigné accomplir, que sans lui, sa fille ne serait plus de ce monde. Alors il ne s’est pas contenté de le faire libérer. Pour un orphelin des bas-fonds, le renvoyer à la rue avec une bourse aurait déjà été inespéré. Mon père a fait bien plus. Il lui a offert une livrée. Il lui a donné une place au domaine, un toit, une éducation et un unique rôle : veiller sur moi.

En l’écoutant, Adrian commença à comprendre le lien qui les unissait et la réaction de Gabriel au Gouffre. Pour lui, cet acte de bravoure était une chance arrachée au destin. Son hostilité n’était pas destinée à Adrian. C’était un simple instinct de protection.

— C’est pour ça que Gabriel a passé la Sélection avec moi, conclut-elle doucement. Il m’a sauvée de l’eau, et ma famille l’a sauvé de la rue. Il a appris à servir, à s’occuper des chevaux, à respecter les moindres codes de la noblesse pour ne jamais me faire honte et pouvoir rester à mes côtés. Ça a été très dur pour lui, mais il l’a fait. Et même s’il est plus têtu qu’une mule, il aura toujours une place particulière pour moi. Aujourd’hui encore, c’est le seul qui ne voit pas « l’héritière des Daelys » ou bien la « meilleure élève du Lys Blanc ». Pour lui, je suis juste la gamine qui a failli se noyer un jour de fête.

Adrian la laissa terminer sans rien ajouter. Son histoire ne devait pas être simple à confier. Quelque part, il se réjouissait qu’elle lui accorde cette confiance. A l’exception de Zaresan dont il partageait le quotidien, elle était sans doute celle dont il se sentait le plus proche parmi ses nouveaux camarades. Il appréciait le temps passé avec elle. Ses muscles un peu moins.

— Je peux te poser une question ? demanda-t-elle soudain, tirant Adrian de ses pensées.

Il tourna la tête vers elle, remarqua immédiatement que ses doigts trituraient toujours nerveusement le bois du banc. Son regard fuyait le sien.

— Bien sûr, répondit-il d’une voix douce.

Isabella prit une inspiration tremblante avant de se lancer, comme si elle sautait à nouveau dans le vide. Elle reposa la tête contre le mur.

— Est-ce que tu crois qu’on a vraiment le choix ? Ou bien est-ce qu’on est condamné à jouer le rôle que nous a écrit le Créateur avant même notre naissance ?

La question prit Adrian au dépourvu. Il peinait à voir le rapport avec le récit de la duelliste. Les sourcils froncés, il s’apprêta à répondre avant de se raviser. Il ignorait pourquoi, mais au fond de lui, une petite voix lui murmurait d’être prudent, que ces paroles cachaient peut-être autre chose qu’il ne devait pas brusquer. Pour lui donner raison, Isabella ne laissa pas le silence s’installer.

— Mes prochaines missions avec vous seront surement les dernières.

Adrian eut l’impression de prendre sur la tête le plus gros poêlon de Menma.

— Hein ? s’exclama-t-il. Comment ça ?

— Avant de partir, mon père m’a parlé d’union, expliqua-t-elle, amère. Il pense déjà au prestige des autres grandes familles, aux alliances stratégiques… Il dit qu’il est temps que je sois raisonnable, que je pense à l’avenir de notre lignée. Pour lui, tout ça, le Lys Blanc, le Célestium, mon rêve de devenir une veilleuse… Ce n’est qu’une parenthèse, un caprice qu’il a toléré en attendant que je grandisse. L’héritière des Daelys ne passe pas sa vie dans la boue à traquer des monstres. Elle dirige, prend les bonnes décisions pour l’avenir de sa maison. Si j’accepte, je perds tout ce pourquoi je me bats depuis que je suis gamine. Mon épée, mon rêve, Ga…

Elle se tût subitement et baissa les yeux sur ses mains vides, encore rougies par le frottement de la soie qui entourait la fusée de son épée.

— Je sais ce que je dois faire, reprit-elle en répétant des mots qui ne semblaient pas être les siens. Je suis une Daelys. Je connais mon rôle. C’est juste que…

Elle s’interrompit, la gorge nouée. Adrian l’observa se pincer la lèvre et soudain, les pièces du puzzle s’assemblèrent avec une clarté aveuglante. Il ne s’agissait pas que de cela. Ce dernier mot qu’elle s’était empêchée de prononcer, la façon dont elle parlait de Gabriel, cette loyauté féroce entre eux, ce lien qui dépassait la simple gratitude…

— Tu l’aimes, réalisa-t-il.

Isabella ne nia pas. Une rougeur gagna ses joues, bien visible malgré la pénombre de la pièce. Elle ramena ses genoux contre elle et les entoura de ses bras avant d’y poser le menton.

— Ce que je ressens quand il est là, ce que je retiens de lui chaque jour… C’est comme un incendie que je suis incapable d’éteindre.

Elle dégagea une main devant elle, paume vers le plafond. Adrian vit une lueur azur s’éveiller au fond de ses iris. La lumière se répandit sur sa peau diaphane comme des reflets de vif-argent, remontant ses bras, son cou puis son visage. Elle illumina ses traits d’une aura spectrale. Au bout de ses doigts, la teinte froide de l’éther changea. Le bleu vira au carmin, puis à l’or liquide. L’air se troubla lorsque, dans un chuintement, les flammes naquirent au creux de sa main. Une vague de chaleur réchauffa Adrian.

— C’est ironique, tu ne trouves pas ? murmura Isabella en fixant l’incandescence. Je vis avec la peur de l’eau et mon Sigma est le feu. Le destin a un sens de l’humour cruel.

Elle referma ses doigts. Les flammes s’évaporèrent, mais une lueur sembla persister dans son regard, une détresse muette.

— C’est une autre forme de noyade, reprit-elle. Aimer quelqu’un qui est juste là, et savoir qu’il y a un océan infranchissable entre vous. Un océan de règles, de devoir… Je crois que l’amour que je lui porte est réciproque, du moins une part de moi l’espère, mais tout ça n’a pas d’importance. Un orphelin des bas-fonds ne pourra jamais prétendre à la main d’une héritière. Gabriel le sait aussi bien que moi.

Elle secoua la tête.

— Je suis la seule enfant de mon père, conclut-elle tandis qu’un sourire triste se peignait sur ses lèvres. Si je cède au feu qui brûle en moi, si je le laisse me consumer… je réduirai en cendres tout ce que ma famille a eu tant de mal à bâtir. Mais si je ne le fais pas, j’abandonne mon rêve le plus cher et celui que j’aime. J’ai peur que les flammes finissent par s’éteindre, et moi avec.

Les yeux rougis, elle releva un regard perdu vers Adrian qui, sur le coup, ne sût offrir aucune réponse à sa première question : Avons-nous vraiment le choix ? Ces quelques mots résonnèrent étrangement avec ses propres interrogations et le mantra qu’il se répétait maintenant depuis des années. Chaque pièce avait sa place.

Il y a quelques semaines encore, terré au fond du laboratoire de Ruz, il lui aurait répondu ce qu’elle redoutait surement d’entendre. Il se serait retranché derrière cet adage pour ne pas avoir à affronter le vide qui l’entourait, le refuge le plus logique pour tenir ses démons à distance. Si tout était écrit, si sa place était d’échouer dans l’ombre pendant que tous les autres brillaient dehors, alors il n’avait rien à se reprocher. Il n’avait pas à accepter la réalité, le monde extérieur, ni à faire son deuil. Il pouvait simplement rester là, à faire ce qu’on attendait de lui, et cesser d’essayer.

Mais depuis ses entrainements avec Isabella, sa discussion avec Charlotte, sa rencontre avec les autres membres de la section treize, depuis le Gouffre, le Mur, l’anima, la Roseraie, Talya… Ses certitudes s’effondraient une à une. Il avait survécu là où il aurait dû mourir. Il avait progressé dans une voie qui n’aurait jamais dû être la sienne. Le nom qu’il portait avait cessé d’être un poids trop lourd pour ses épaules. Il commençait à voir le vide laissé par Elisabeth non comme un abîme prêt à l’aspirer une fois encore, mais comme un chemin à suivre. Il réalisa que depuis tout ce temps, il ne se voyait plus comme une pièce inutile. Il avait un rôle à jouer, un but.

— Il y a peu, je t’aurais dit sans la moindre hésitation que le choix n’est qu’une illusion, avoua-t-il en cherchant ses mots, que si le monde nous a assigné un rôle, alors c’est que l’on doit s’y tenir. Quelque part, je me rends compte c’était rassurant de penser comme ça. Ça m’évitait d’avoir à affronter ce que je voulais désespérément laisser derrière.

Il se redressa sur le banc et ancra son regard dans celui d’Isabella, qui, les yeux grand ouverts, semblait suspendue à ses lèvres. Il ne chercherait pas à la convaincre. Il ne lui offrirait pas la solution pour effacer quatre siècles de traditions, il en était de toute façon bien incapable. Mais il lui offrirait ce qu’il venait de découvrir pour lui-même : la possibilité de ne plus subir.

— Je ne le crois plus, Isa. Je reste persuadé que chaque pièce a sa place, c’est vrai, mais que cette place n’est pas une prison où l’on nous enferme à la naissance. C’est une destination. Je crois que Félix a raison lorsqu’il dit que l’on ne choisit pas le décor dans lequel on naît. Tu es l’héritière de la haute famille des Daelys, je suis un Etherios sans le moindre talent. Ça, c’est le point de départ. Ça ne dit rien de la fin de la pièce. Croire que le reste du scénario est déjà écrit… c’est accepter d’être mort avant même d’avoir vécu, et ça, je refuse de l’accepter. Nous sommes le résultat de nos choix, pas celui du destin. C’est à nous de définir quel sera notre chemin.

Une larme dévala la joue d’Isabella. Surprise et rouge de honte, elle se leva immédiatement et se retourna pour l’essuyer. Adrian crut un instant en avoir trop dit lorsqu’elle prit son arme et fit quelques pas vers le centre de la pièce.

— Tu sais bien parler, Tisseciel, lança-t-elle finalement avec une provocation feinte dans la voix.

Elle se retourna. Seul un petit sourire en coin trahissait le sérieux qui dominait à présent son visage. Sa lame chanta en fendant l’air tandis qu’elle se mettait en garde, abandonnant la posture de l’héritière écrasée par le devoir pour celle de la duelliste émérite qui avait besoin de sentir le feu qui brûlait encore en elle.

— Mais voyons si ta lame sait en faire autant. Si tu crois vraiment que le choix nous appartient, prouve-le !

Adrian prit quelques secondes pour l’observer, seule au milieu de la pièce qui lui semblait soudain trop grande. Il prit une profonde inspiration, ignora la douleur qui fourmillait dans ses muscles et empoigna lui aussi son arme. En s’approchant, il ne réfléchit pas à ses coups, à la technique, il ne pensa pas à Elisabeth, ni à ses peurs. Il regarda Isabella, juste elle, ici, et maintenant.

— Avec plaisir.

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