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Ambre

17 ans plus tard...

Je me dirige vers la sortie de bahut, il est dis-sept heures trente, les cours sont enfin terminés. Mais Nicolas, mon meilleur ami, m'interpelle juste avant, que je puisse dépasser le grand portail en fer de couleur verte, du lycée.

— Ambre, attend !

Je me tourne pour être face à lui. Nico est un très beau garçon et il le sait. Avec ses cheveux châtains clairs, ses yeux bleus presque gris et ses traits de visage fins mais virils. Il a tout pour plaire avec sa taille de basketteur. Mais si ce n'était que ça, simplement que son physique... Non. Il est gentil et attentionné. Aussi doux qu'un agneau comme le souhaiteraient n'importe quelles filles. Mais lui, n'a d'yeux que pour celle qui fait battre son cœur : Edwige. Une belle blonde, aux yeux marrons entouré d'une petite touche de vert, avec une taille mannequin. Elle est adorable et également une amie d'enfance.

— Je voulais savoir si, du coup, tu te joignais à Edwige et moi, ce soir ? me demande-t-il, timidement.

Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié. Ce matin avant les débuts des cours, il m'a dit que se soir ils voulaient se faire un restaurant et un cinéma. J'aisupposé que c'était un rendez-vous à deux, mais gentil comme ilest, Nico m'a proposé de venir avec eux ce soir.

— Non, pas ce soir. Je vous laisse tous les deux, en amoureux.

Je lui fais un clin d'œil, car je sais que mon amie râle quand je les accompagne et tiens la chandelle comme on dit. Nicolas me souris gêné, me prends dans ses bras.

— Tu es la meilleure, tu le sais ? me chuchote-t-il à l'oreille.

J'éclate de rire en me séparant de lui.

— Je sais, que veux-tu ? J'y vais à plus.

Je l'embrasse sur la joue et reprends mon chemin.

***

Une fois arrivée à la maison, je vois Stacy dans la cuisine en train de faire à manger. Oui Stacy et non ma mère. De ce qu'elle m'a raconté, mon père, Léo Wallet, est mort pour me sauver la vie, et m'a mise dans ses bras quand j'avais trois mois.

Il lui a demandé de me garder et de prendre soin de moi jusqu'à ce que je puisse me débrouiller seule. Je sais à quoi il ressemble, simplement, grâce à des photos de lui jeune. Tous les deux étaient des amis de longue date.

Mais malheureusement, mon père est tombé amoureux de la mauvaise personne. Stacy ne m'a dit que des mauvaises choses concernant ma mère. En plus d'être la personne qui a voulut ma mort quand j'étais bébé, elle est un vampire.

J'ai deux frères et une sœur, eux aussi, vampires. Ce sont également les enfants de mon père. De la famille, je suis la seule humaine. Il y a de quois'inquiéter non ? Mais j'ai en tête, des paroles de mon père,enfin je crois, qui me demande de les retrouver !

— Salut, lalycéenne. me dit-elle en souriant.

— Hey ! Tu esrentrée du boulot il y a longtemps ?

— Non, depuisseulement une demi-heure. me dit-elle en soupirant.

Stacy est secrétaire dans un cabinet de notaires. Normalement, elle travaille tous les jours de huit heures à seize heures, mais sa collègue enceinte est malade depuis deux semaines. Du coup, la pauvre se retrouve avec plus de boulots. Même si, ses employeurs, qu'elle adore, l'aident comme ils le peuvent.

— Je vais faire mes devoirs. lui dis-je. Comme ça, on regardera la suite de Hunger Games.

— Ça marche ! Mais je ne suis pas certaine de tenir le coup jusqu'à la fin. Jesuis exténuée ! me dit-elle en mettant le dos de sa main sur sonfront de façon théâtrale.

Je secoue la tête en souriant et pars dans ma chambre.

***

Mes devoirs terminés, j'ai par habitude, pris mon cahier à dessin, avant de m'installer sur mon lit.

— Ambre sort de tachambre, à table ! m'appelle Stacy depuis le salon.

Je l'entends vaguement car allongée confortablement et concentrée à réaliser un dessin de ce qu'il me passe par la tête.

— AMBRE !crie-t-elle plus fort.

— Oui, oui. C'est bon, j'arrive... je marmonne, toujours dans ma bulle.

D'un coup, je sursaute quand la porte de la chambre s'ouvre.

— Ambre, je t'ai déjà appelé deux.... fois ! Mais qu'as-tu dessiné ?

Elle s'avance, prend mon cahier en me posant la question.

— Quoi ? je lui demande. Tu sais que je ne sais jamais ce que je dessine jusqu'à ce qu'il soit terminé !

Je la regarde, ne comprenant pas pourquoi elle réagit de cette manière. Jusqu'à ce que je vois une larme couler sur sa joue. Je me lève, je lui prends doucement le carnet des mains, tout en la regardant.

— Mais qu'est-ce que j'ai bien pu dessiner pour que tu réagisses de la sorte ?

— Ton père... me répond Stacy d'une voix très faible.

Je regarde le dessin n'étant pas sure de ce qu'elle m'a dit, de par son murmure ! J'y apperçois un homme brun, aux yeux aussi verts que les miens, un nez fin ainsi qu'une bouche pulpeuse avec une barbe de quelques jours !

Mais il n'y a pas que lui. À ses côtés, il y a une femme aux cheveux roux, long et ondulés, aux yeux vert clair avec du marron autour de l'iris ! Ainsi que deux garçons, un aux cheveux bruns avec des yeux bleu océan. Le second a les cheveux bruns assez court, une barbe de trois jours et des yeux vert pomme. La dernière personne est une fille qui me ressemble assez, les mêmes cheveux que moi, mais ses yeux son bleu azur.

— Mais qui sont les autres personnes ?

— La rousse, c'est ta mère Julianna, Le Brun aux yeux bleu, c'est ton frère, le plus jeune des deux, Éric, et il est assez particulier. À ce que m'a raconté ton père, il est doté de capacités dont on ignore encore ses ampleurs. Lui, c'est Gabriel, l'aîné, à ce qu'il parait, il est la pureté pure pour un vampire, je veux dire... et elle, c'est Marina, la dernière des trois et la plus mauvaise elle ressemblerai presque à sa mère !

— Donc j'ai dessiné ma famille...

— On peut dire ça! Mais sache que seul ton père est de ta famille, même s'il a dit avant de partir que tu serais amené à changer les choses avec tes frères et sœur, tu ne dois pas leur faire confiance !

— Comment ça changer les choses ? je lui demande complètement perdue.

— Je n'en sais pas plus, navré !

Je bouillonnes, à chaque fois, c'est la même rengaine, mais je suis persuadée que Stacy en sait plus qu'elle ne me le dit ! En temps normal, je laisse tomber, mais là non, j'en ai marre d'entendre toujours la même chose...

— Je pense qu'il est temps pour moi de les rencontrer !

— Quoi ! Non, pas maintenant, tu n'as pas encore trouvé tes capacités !

— Comment ça ?Quelles capacités, je ne suis qu'une humaine avec une mère vampire!

Elle baisse la tête presque honteuse, elle me parle sans me regarder dans les yeux.

— Ton père n'était pas qu'un simple humain, chuchote-t-elle. C'était un sorcier, il avait le don de voir le futur ! Voilà pourquoi il t'a laissé à moi ! Mais il m'a aussi dit que tes capacités allaient arriver un jour ou l'autre et que je devrais être là pour t'aider à les maîtriser.

— Mais pourquoi ne me l'as tu jamais dis ? je lui demande en criant, complètement énervée par ce que j'apprends, mais aussi choquée !

— Je ne pouvais pas te le dire avant, et encore, je n'aurais pas dû te le dire!!

— Mais pourquoi ça?

— Parce que c'est trop tôt !

— Trop tôt ! je hurle, abasourdie par sa réponse. Trop tôt, non, mais tu es sérieuse, tu voulais peut-être me le dire au moment où ces fameuses capacités surviennent du jour au lendemain ?

— Non ! Bien sur que non, mais plus tard encore, tu es trop jeune. Mais sache que tu as déjà des capacités comme celle du dessin. Tu dessines tout ce que te passe par la tête que ce soit le passé, le présent ou le futur en tout cas tout ce qui te concerne !

Je ne comprends passpécialement ce qu'elle me dit. Stacy doit le comprendre, car ellese dirige vers mes pochettes où je range tous mes dessins et en sortun.

— Regarde ce dessin et que vois-tu ?

Je le prends, le regarde et remarque que sur le dessin Stacy et moi sommes dans la même position dans ma chambre, elle pleure et moi, je regarde undessin.

— Mais c'est ce qu'il vient de se passer, quand tu es entrée dans ma chambre, je lui dis en relevant la tête pour la regarder.

— Oui, tu as dessiné ton futur, il y a... commence Stacy puis, regarde la date que j'inscris toujours sur mes dessins. Deux semaines.

— D'accord, dis-je un peu perdue. Je vais donc prendre tous mes dessins et pour les trier. je rétorque en me dirigeant vers les dites pochettes. Veux-tu le faire avec moi, ou je me débrouille seule ?

— Tu sais très bien que jamais je te laisserai seule, je serais toujours là pourtoi ! Je ne suis peut-être pas ta mère, mais je t'ai élevée et je t'aime comme si c'était le cas !

Je la prends dans mes bras, pour la remercier de ses belles paroles, qui me vont droit au cœur.

— Merci Stacy.

***

Tous les soirs, pendant plus d'une semaine, avec Stacy, nous avons éparpillé mes dessins. Pour que l'on puisse voir ce qu'il s'est déjà passé, ce qui se déroule en ce moment et ce qui va arriver. Nous avons donc, fait trois espaces, une pour chaque catégorie. Les dessins du passé sont dans ma chambre épinglés sur tout un pan de mur. Ceux du présent sont dans la chambre de Stacy également accroché au mur, puis pour les croquis du futur, nous avons étalé une partie dans le bureau de Stacy et la seconde partie, dans le salon.

J'ai réalisé des tonnes de dessins concernant mon passé, bébé surtout... Il y a souvent mes parents amoureux comme jamais, j'y vois aussi un peul'évolution de mes frères et sœur. Grâce à mes croquis, j'ai découvert leur année de naissance de chacun. Gabriel a cinq ans de plus que moi, Éric, lui en a trois puis enfin, Marina, à seulement un an et demi de plus.

Mais il y en a un, ou mes parents se battent, et je suis dans les bras de mon père. Forcément, je ne connais pas les détails, mais j'ai comme l'impression que c'est à partir de là, que la vie de mon père ainsi que la mienne en est venue a celle qu'elle en sont maintenant !

Je vais voir ceux de mon futur, et j'y vois un croquis où, je suis en train de courir en pleine forêt. Bizarre, pensé-je. Je continue d'éplucher tout un tas de croquis, qui sont, je pense sans intérêts.

— Pff, c'est nul. Aucun de mes dessins, ne me prévois pas dans les bras d'un beau mec.

Stacy, derrière moi, éclate de rire. Je me tourne en sursautant vers elle. Je ne me suis même pas rendu compte que j'avais pensée à voix haute.

— Oh ça va hein! J'ai bien le droit de rêver... lui dis-je puis lui tire la langue.

—Oui, tu as tous les droits, mais si un jour ça t'arrive ne m'oublie pas surtout !

— Promis, je déclare en rigolant.

Elle rigole encore un peu, secoue la tête, puis essaie de reprendre son sérieux.

— Allez viens, je crois que j'ai trouvé où tu va rencontrer tes frères et sœur !

—Ah ! Ok, je te suis...

Nous entrons dans la deuxième pièce, alias le bureau, prévu pour les dessins d'unfutur. Oui, il y en a beaucoup, pour étudier ce que Stacy a trouvé.

— Regarde ici, dit-elle en me pointant du doigt un dessin. Tu vois, vous vous retrouver tous les quatre, enfin je suppose, dans le café « LeDante »

« Le Dante » donc. C'est une petit café où dans la salle, il doit y avoir environ une dizaine de tables avec pour chacune, deux ou trois chaises. Le propriétaire, est un fan inconditionnel des œuvres de Dante Alighieri¹ - une poète et écrivain italien -, d'où le nom du lieu.

La devanture est plutôt simple, de grandes vitres de chaque côté de l'entrée. Avec le nom du commerce écrit en italique rouge. Les murs à l'intérieur du bar sont blancs avec un tableau de peintres italiens connus sur deux cloisons. De mémoire, il y a une copie de la « Joconde » de Léonard de Vinci², une partie de « La création d'Adam » de Michel-Ange³. Sur cette peinture, on ne voit que deux mains - mains de Dieu et d'Adam - voulant se rejoindre simplement du doigt. Mais aussi deux ou trois tableaux très colorés représentant l'Italie ou des monuments italiens. Au fond de la salle, il y a un d'installer un coin lecture, pour les personnes qui le désirent, avec une immense bibliothèque avec des livres donnés par des clients pour la plupart, mais aussi beaucoup, je dirais même énormément d'ouvrage de Dante lui-même...

— Ce café n'est pas très loin de la maison.

— Oui, j'avais l'habitude de rejoindre ton père, ici pour pas que ta mère ne me rencontre!

—Oh ! C'est peut-être pour ça que nous sommes à cet endroit. Mais je n'y vois pas d'heure, ni de jour !

— Peut-être, mais regarde celui-ci !

Stacy pointé du doigt un autre dessin sur lequel il y a une très grande horloge de dessiner avec deux cadrans comme dans les vieilles montres ou le jour et l'heure y est indiqué.

— Il est dessiné vingt-et-une heure quarante-cinq, un samedi. Mais quel samedi ?

— Ça, je ne sais pas, mais il faudrait regarder tes autres dessins, pour voir si tu as eu une idée...

— Mouais !

Nous repartons donc à la recherche de quelques réponses supplémentaires.

***

— J'ai quelque chose ! s'écrit Stacy d'un coup. Enfin, je crois...

— J'espère vraiment Stacy, parce que ça fait plus de deux heures que nous cherchons et je n'en peu plus.

— Roh arrête un peu de faire ta rabat-joie...

Je lui tire lalangue, lui prend le dessin de main pour le regarder.

— Alors voyons ça...

Je la regarde un peu perdu.

—Euh, là, il va falloir que tu me dises où tu as vu une date dedans !

—Regarde bien ton dessin est une cuisine avec tasses à café fumantes et de viennoiseries. Autour de cette table, il y a quatre chaises ! Sur la table, il y a aussi des chiffre là, il y a le vingt-cinq, puis ici, il y a sur chaque tasse un chiffre et si tu les regroupes tous ça forme 2020. Puis enfin, regarde sur l'assiette des viennoiseries il y a écrit un quatre.

— Dit donc, tu ne serais pas détective à tes heures perdues ?

— Ah ah, moque toi de moi ! Donc si on reprend le tout vous vous rencontrerez pour la première fois ou non, car ça on ne le sait pas, le 25 avril de cette année!

— Oui ce qui nous donne moins d'un mois pour connaître mes capacités. Enfin mise à part celle de voir dans mon avenir, mon passé ou mon présent.

— Oui, mais pour ça, je vais devoir t'en faire baver, me dit-elle d'humeur joviale.

— Comme si ce n'était pas déjà le cas ! je marmonne, au bout de mes lèvres pour éviter qu'elle m'entende.

— Je t'ai entendu...

Je lui tire lalangue, avant qu'on éclate de rire toutes les deux.

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¹Dante Alighieri : de son vrai nom, Durante degli Alighieri, est né entre mi-mai et mi-juin 1265 à Florence et est mort le 14 septembre 1321 à l'âge de 56 ans à Ravene. Il était poète, écrivain, homme politique, penseur.

²Léonard de Vinci: né le 15 avril 1452 à Vinci (République de Florence) et décédé le 2 mai 1519 à l'âge de 67 ans au château du Clos Lucé, à Ambroise en (République de France). Il était peintre, inventeur et architecte. Mondialement connu tant par ses œuvres en peinture, par exemple : La Joconde, La Cène, La Vierge au rocher. Ainsi que pour son génie d'inventeur. Il était le peintre et ami du roi Français François 1er.

³Michel-Ange : de son vrai nom, Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni, est né le 6 mars 1475 à Caprese (République de Florence) et est décédé le 18 février 1564 à l'âge de 88 ans à Rome (États Ponctificaux). Il est surnommé « Le Divin ». Il était peintre, sculpteur et poète. Michelangelo a repris les techniques de l'antiquité : la perspective. Il est l'auteur de la fresque « la création » sur les voûtes de La Chapelle Sixtine et le célèbre « jugement dernier » ainsi que « La Piéta » de la Basilique Saint-Pierre de Rome.

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