(extrait de traité)

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« Les premières pierres de mana étaient des fragments, généralement inférieur à 10 centimètres de diamètres, provenant de chutes de météorites.
Il fut rapidement remarqué qu’elles pouvaient être chargées en mana par un magus, et que passé une certaine concentration en mana, ces pierres dégageaient de la chaleur, avant de provoquer une conflagration, mais n’étaient pas endommagées. Ou du moins, pas avant plusieurs cycles d’explosions.

Les premières pierres de mana furent utilisées pour chauffer les maisons de magi dès le XIe siècle. La capacité à trouver le point d’équilibre entre une pierre chaude ou explosive devint considérée comme un signe de bon contrôle magique.
Encore aujourd’hui, les jeunes magi jouent avec des éclats de pierre de mana pour apprendre à doser la magie qu’ils insufflent dans un objet.

La nature explosive des pierres donna ensuite naissances aux premières bombardes vers la fin du XIIIe siècle. Cependant, ces bombardes étaient tributaires de la taille des fragments de météorite, et nécessitaient toujours un magus pour être utilisé.

Dès le début du XIVe siècle, on constata qu’il était possible de provoquer la conflagration sans magus immédiatement présent. Pour cela, il fallait charger une grande pierre en mana à la limite avant explosion à l’avance, puis venir frapper un éclat de pierre bien plus petit, préalablement chargé lui aussi, contre celle-ci.
Quand les deux pierres entrent en contact, le mana chargé dans la plus petite était instantanément transféré à la plus grande. Sa charge devenait donc suffisante pour provoquer une déflagration sans qu’un magus n’ait besoin d’être présent.

C’est à cette époque que les termes « charge active », désignant les pierre de mana suffisamment chargée en magie pour provoquer une déflagration, et « charge passive », pour les pierres de mana chargées sans être explosive, commencèrent d'être utilisés.
À présent utilisable par les roturiers, les bombardes commencèrent à se populariser sur les champs de bataille.
La question de la rareté des pierres de mana commença à se résoudre également, avec la découverte et les premières exploitations de mines de mana aux Royaumes-Unis, bientôt suivit par le Royaume de Francia, puis du Saint Empire Romain Germanique.
C’est pareillement à cette époque que les magisters d’Altus Magia découvrirent que les pierres de mana pouvaient être utilisées autrement que pour leurs seules propriétés explosives. Stabilisées à l’aide de runes gravées, les pierres de mana chargées passivement peuvent, en effet, être utilisées pour activer de nombreux artefacts jusque-là réservés aux seuls magi. Ou plus intéressant encore, remplacer les réservoirs magiques, coûteux et compliqués à mettre en place.

Cette découverte mena aux premières parva portae au XVe siècle, et depuis, les connaissances des meisters et magisters n’ont cessé de progresser, permettant progressivement de démocratiser les commodités magiques.
L’hiver 1879 aurait été bien plus meurtrier sans la dernière génération de poêles à bois et pierre de mana; capables de diffuser la chaleur bien plus longtemps que le seul bois, tout en état largement plus abordable que leur version entièrement tributaire de pierres de mana — cette version plus coûteuse étant préférée par les nobles pour l’absence de désagréments tels que la fumée ou la suie.
De nos jours, les lampes à mana, bien plus lumineuses que les bougies ou autres lampes à huiles, sont de plus en plus populaires, et sont notamment fort appréciées dans les bibliothèques et autres études. »

extrait du Petit Traité sur les Pierres de Mana à travers l’Histoire, édité pour la première fois en 1903, par la moniale Louise de Trencavel, magister de l’École Centrale et Abbaye Sainte-Geneviève de Paris

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