Epilogue

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« Vous pouvez embraser la mariée. »
Loarwenn partagea un regard complice avec Rowan, qui était loin d’être le seul échangé dans l’immense salle de bal, tout juste restaurée, de la citadelle de Metz, tandis que Lotti et Vinzans partageaient leur premier baiser en tant qu'époux, sous les cris enthousiastes et les sifflements joyeux de leurs amis et famille rassemblés.
La Gnome était radieuse, portant, comme le voulait la tradition Lorraine, une longue robe noire, richement brodée – la taille ceinte d’une longue ceinture tissée d’or, et les cheveux tressés de rubans et de fleurs d’oranger.
Vinzans était tout aussi élégant, l’épingle, sur son uniforme de colonel des troupes montagnardes, indiquant le nouveau statut du Sèrvan, qui venait d’hériter du titre de son père.
Celui-ci, dont officier la cérémonie était le dernier acte officiel, avait un grand sourire, rarissime sur son visage au demeurant sévère.
« Je vous donne, » annonça-t-il aux invités « Vinzans de Boecklin, duc de Lorraine, et son épouse, Lotti de Boecklin, duchesse de Lorraine. »
Le couple accepta les félicitations, mais également les taquineries bonnes enfants de leurs amis avec bonne grâce – puisque malgré ce qu'ils avaient clamé durant l'évènement, à peine six mois s’étaient écoulés depuis les fiançailles des jumeaux.

Mais, dès la guerre achevée, l’ancien duc de Lorraine avait entamé la restauration de sa demeure familiale enfin retrouvée. Et, voyant les travaux progresser bon train, le couple avait soudain compris qu'ils ne voulaient plus attendre plus longtemps et avait donc commencé d'organiser leur mariage — enfin officialisé en ce 23 Juillet 1921.
Leur mariage n’était pas la seule bonne nouvelle du jour – puisque c’était en civil que Paul était arrivé au bras de Nahimana. Après des années à se refuser de parler sentiments, craignant que leurs vies trop différentes ne se mettent en travers de leur chemin, c’était surprenamment le magus qui avait pris le taureau par les cornes. Il avait posé un congé sans solde, et était allé rendre visite à la petite Okima en Nouvelle-Francia. Et, à l’image de Gwilherm – il était tombé amoureux du pays, qui avait déjà achevé l’égalitarisme dont il rêvait en vainc à Paris.

La nuit festive fut passée à manger et boire, rire et danser – à discuter avec leurs amis et à passer de longs moments les yeux dans les yeux.
Les nouveaux mariés s’éclipsèrent peu avant l’aube – et le reste de la noce sorti admirer le lever de soleil depuis les remparts de la forteresse reconquise. Observant les lueurs rosées et orangées du début du jour entre les bras de Rowan, Loarwenn sourit, murmurant au Faë, presque malgré elle.
« Je t’aime. »
Sa réponse fut aussi douce qu’un souffle « Moi aussi. »

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