Lienli et Freddy partie 5
de
Petite carotte
— Qu'est-ce que vous voulez ?
— Rien, nous allons simplement t'emmener dans une famille d’accueil.
Je soufflai et regardai par la fenêtre. Le temps était mauvais, le ciel gris et brumeux. La dame que j'avais devant moi me rappelait Whalter ; ses traits de visage ressemblaient à ceux de Whalter. C'était terrible, je le voyais partout.
— Je vais passer un coup de fil, j'arrive, me dit la dame.
— Freddy, j'ai peur.
— De quoi ?
— Rien, laisse.
La dame revint, le sourire aux lèvres.
— Bonne nouvelle, nous avons déjà trouvé une famille pour toi. Mettons-nous en route.
Je regardai Freddy, l'air de dire que ce n'était pas une bonne nouvelle. Nous montâmes dans la voiture. Je regardai par la fenêtre, j'appréhendais et je ne savais pas si je devais... Par la fenêtre, je voyais le mauvais temps. Cette situation était mélancolique. J'arrivai devant un manoir. Une dame ouvrit. J'entrai et la dame qui m'avait déposée s'en alla. Soudain, un homme grand et fort arriva et hurla :
« MAAAAAX, arrête de manger des éponges ».
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— LIENLI, LIENLIIII, réveille-toi !
Tout à coup, je me réveillai en sueur. Tout allait bien, nous étions au camping, c'était juste Freddy qui me réveillait.
— Quoi, Freddy ?
— Il y a quelqu'un qui veut te parler devant la tente.
Non, non, non, c'était impossible. Une nouvelle bouffée de chaleur m’envahit. J'ouvris avec précaution.
— Bonjour, auriez-vous du gel douche ?
— Heu, non, désolé.
— D'accord, bonne journée.
Qu'est-ce que j'avais eu peur.
— Ça va, Lienli ? Tu as l'air préoccupée.
— J'ai fait un rêve bizarre, c'est tout.
— Allons faire des courses pour nous vider la tête.
Freddy et moi nous mîmes en route vers le supermarché. Après avoir acheté quelques bricoles, nous arrivâmes à la caisse. Je dégainai ma carte bancaire pour payer mais... paiement refusé. Non, c'était impossible. La dame derrière moi me proposa son aide et paya mes courses.
— Merci, c'est super gentil de votre part.
— Tu es au camping, n'est-ce pas ?
— Oui, comment savez-vous ?
— J'y suis également. Mais je t'en prie, ne me vouvoie pas ! Mais où sont tes parents ?
— J'ai fugué...
— Je te propose de venir manger des chamallows devant ma tente ce soir. Ça te convient ?
— Oui, je vous remercie.
Je m'en allai pas à pas. Freddy me regardait d'un air craintif. Je l'ignorai et attendis 18h00. Une fois que nous y étions, elle me proposa de m'installer.
— Tu veux des chamallows ? me dit-elle en me les tendant avec un sourire.
J’acceptai. Un blanc d'un court instant s'installa.
— Je suis vraiment désolée, me lança-t-elle...
— Je te demande pardon ?
— J'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû faire. Tu vois, il y a quelques années, j'ai appris que j’étais stérile. Suite à cela, mon mari est parti sans rien dire.
Je vis les larmes monter aux yeux de cette dame. Elle poursuivit :
— Alors, j'ai adopté un enfant. Je l'aimais et nous étions très proches. Mais quand il a eu 14 ans, comme toi, mon seul et unique fils a fugué.
Elle fit une petite pause avant de se reprendre.
— Je m'en veux, c’était mon seul et unique fils, dit-elle avec une voix étouffée par les sanglots. Tu m'as rappelé mon fils et donc... j'ai appelé les services sociaux.
Mon expression changea et ma compassion devint de plus en plus invisible, le néant absolu. Je vis une camionnette arriver.
— Coucou Lienli. Monte !
Je montai, perplexe. Ça ressemblait vachement à mon rêve... Étonnant ! Nous n'avions trouvé personne pour m'accueillir, alors nous allions m'installer dans un couvent, avec des sœurs. Je sortis du sac le doudou que Soumicha m'avait offert.
Le réconfort que ça m'apporta était inexplicable. La camionnette s’arrêta et la dame me dit d'aller vers l'entrée. Cette situation me rappelait mon entrée à l’hôpital psychiatrique. Je vis une dame habillée en blanc avec un voile et une croix qui lui tombait jusqu'au ventre. Elle avait les joues bouffies et roses. Elle était très chaleureuse. Nous traversâmes un jardin d'une beauté inexprimable. Nous arrivâmes au printemps. Cet endroit était magnifique et me rappelait fortement l’hôpital psychiatrique.
— Bienvenue dans la maison de Dieu, me dit-elle d'un air enthousiaste. Voyant que je ne comptais pas lui répondre, elle poursuivit... Tu dormiras avec Erin et Maxime. Elles ont été abandonnées. Je t'emmène dans ta nouvelle chambre.
Les couloirs avaient une odeur particulière. Nous traversâmes divers endroits comme la salle à manger, la salle de prière, une chapelle et une église. Avant d'arriver enfin à la chambre, je vis un enfant en bas âge, de plus ou moins 4 ans, dans un berceau et une fille de plus ou moins 13 ans qui me regarda avec un large sourire et se leva dès qu'elle m'aperçut. — Salut, tu es Lienli, n'est-ce pas ? me dit-elle.
— Oui, enchantée, moi c'est Maxime.
— Oh, c'est mignon les filles. Ce n’est pas tout, mais Dieu m'appelle, je vais me repentir. À plus, les filles, dit la sœur.
— « Patir », lança une petite voix. Elle était trop mignonne.
— Voilà ma sœur, Erin.
— Enchantée, petite demoiselle, dis-je d'une voix un peu gaga.
— Viens, je vais te faire découvrir.
Nous passâmes la soirée à rire. Je me sentis très proche d'elles. Le soir venu, je fis un petit au revoir à Erin qui commençait à s'endormir et parlai un peu avec Maxime.
— Dis Max, t'es ici depuis combien de temps ?
— 4 ans, à la naissance d'Erin.
— Je veux m'en aller.
— Tu veux dire t'enfuir ? me dit-elle comme si l'idée lui paraissait absurde.
Je lui racontai alors toute l'histoire avec Whalter, l'hôpital psychiatrique, etc.
— On pourrait partir demain. Amélie me fait tellement confiance que j'ai les clés pour sortir de cet endroit.
— Je ne t'oblige à rien. Mais je pars.
Elle jeta un œil sur Erin. Puis elle me regarda.
— Je te suis, me dit-elle d'un air sûr.
Je souris. Le lendemain soir, quand il fut l'heure de s'en aller, elle ouvrit la porte.
GRIIIIIIIIIIIING
— Non, flûte, si quelqu'un nous voit, je vais me faire réprimander, dit-elle.
— Bah non, puisque tu pars, haha.
— Les filles, revenez immédiatement ! C'était Amélie, la sœur.
— Cours vite, dis-je.
— Je suis désolée, Lienli, je ne peux pas pour le bien d'Erin.
Elle me lança son numéro de téléphone.
— Me voilà bien, marmonnai-je à Freddy.
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Je vis un flyer par terre. C'était celui d'un train de nuit. Ce fut donc ma destination.
J'entrai dans le train. Quel hasard, ce train était spécial étudiant et était donc gratuit. Une dame ressemblant presque à un robot m'apporta toutes sortes de petits fours. Cela tombait bien. Je mourais de faim. Je vis toutes sortes de paysages défiler. C'était juste magnifique. Après 5 jours de train intense sans pause, nous arrivâmes. Nous étions enfin à Tokyo.
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==!!== Note de Anthony Dabsal : je ne sais pas où se situe ton histoire, fais juste attention qu'elle se passe tout du long au Japon. Ou bien, prépare une explication vraissemblable et crédible quant à l'utilisation de magie pour mener un train par l'océan.==!!==
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Bon, maintenant que j’étais sortie, il fallait que je m'y retrouve. Impossible. Je regardais partout autour de moi. Il y avait plein d'indications. Les indications étaient en japonais ! Ce n’étaient même pas les mêmes lettres ! Comment allais-je m'en sortir ? Soudain, j'entendis quelqu'un toussoter pour attirer mon attention.
— Je peux t'aider ? Tu parles français, non ?
— Oui, comment le savez-vous ?
— Tu sors d'un train qui vient de France. Et ne me vouvoie pas, s'il te plaît. Tu fais comme tu veux, mais je t'accueille chez moi avec plaisir.
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==!!== Note de Anthony Dabsal : Fais bien attention à la cohérence, il va falloir trouver une justification crédible pour qu'un train puisse aller de France vers le Japon==!!==
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Après tout, je n'avais pas beaucoup le choix, je ne pus qu'accepter. Il sourit d'un air machiavélique. J'eus du mal à voir ses yeux, qui étaient cachés par ses mèches rousses.
J'entrai dans cet appartement. Jean-Paul s'assit sur une chaise autour d'une table ronde.
— Viens, assieds-toi, je t'en prie.
Je m'assis.
— Tu veux une bière ?
— J'ai 14 ans.
— Oh, on ne dirait pas, haha. Tu parais bien plus vieille.
Plus il parlait, plus j'avais peur de lui. Il était imposant, je me sentais obligée de lui répondre. Je ne me sentais pas très bien.
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