Chapitre 6 : le scribe

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Ilona n'eut guère le temps de souffrir de sa solitude. À peine, elle fut installée sur son bureau pour regarder au travers de sa petite fenêtre que la porte se rouvrit. La femme entra portant un plateau plein de victuaille. Ilona sauta prestement de son perchoir, grimaçant à la réception, la douleur se propageant dans ses jambes. La nouvelle venue la regarda avec compassion et posa son plateau sur le lit :

— Izar Roan m'a informé de vos blessures, mademoiselle. Je vous pose votre repas, je reviens tout de suite avec de quoi vous soignez. 

Ilona sourit avec reconnaissance. La femme lui rendit une dernière fois son sourire avant de sortir de la pièce. Ilona déposa le plateau sur le bureau et commença son repas, la tête remplie d'angoisse. Pour la première fois de sa vie, elle craignait de rencontrer une nouvelle personne. Si sur la barge, elle adorait faire de nouvelles rencontres, depuis qu'elle était sur le continent, chaque nouvelle rencontre était pire que la précédente. 

La première personne qui lui avait adressé la parole, s'était servi de sourire et de fausse gentillesse pour se jouer de sa curiosité et sa naïveté. Il l'avait enlevé et enfermé. Il l'avait enlevé à sa vie sur la barge, enfermé loin de ses amis et sa famille. Il lui avait laissé une profonde blessure psychologique, quand bien même, il ne lui avait fait aucun mal physiquement. C'était cette personne qui lui avait fait découvrir la haine. Car oui, pour la première fois de sa vie, en plus de craindre une personne, elle le haïssait. 

Puis, on lui avait présenté Roan qui était la première personne à la blesser physiquement volontairement. Il avait cesse de vouloir la rabaisser. Elle avait vu en lui une profonde blessure, elle avait vu en lui ce qu'elle risquait de devenir si elle ne fuyait pas. Il lui inspirait donc une certaine compassion, pourtant elle le détestait. 

Aujourd'hui, elle avait rencontré Silur. Un homme qui avait pris plaisir à la torturer sans d'autre raison que son complexe d'infériorité. Un homme qui l'avait traité ignorante, de barbare et d'idiote alors que lui-même manqué cruelle de savoir et d'intelligence. Pour la première fois, elle avait rencontré un individu dont elle ne voyait rien de bon en lui. Pas de qualité, pas de force, pas de vertu. Il était la personne qui lui avait à ressentir du mépris. Elle méprisait cet homme.

La seule personne qui ne lui faisait rien sentir de mauvais était la femme. Elle était la seule à ne pas lui avoir fait du mal. Pour autant, elle ne provoquait pas en elle la paix non plus. Bien que la présence de la femme soit de loin la plus apaisante, elle lui rappelait également constamment ce pourquoi elle détestait de plus en plus ce peuple. Elle ne supportait pas de savoir que l'on puisse se servir d'un autre être intelligent comme d'un objet. La femme était pour Ilona le symbole de ce qui n'allait pas dans cet empire.  

La femme revint alors qu'elle venait juste de finie son repas. Elle la fit s'asseoir sur le lit et commença les soins. Après avoir nettoyé les plaies, elle les recouvrit d'un bandage, avant de déclarer avec douceur :

— Si vous me le permettez, mademoiselle, vous devriez suivre leurs ordres plutôt que de les défier.

Ilona perçut la crainte de la femme. 

En effet, la femme venait d'outre passer ses droits en donnant un conseil non demandé à un supérieur. La femme n'avait jamais outre passer ses droits, elle s'était toujours comportée comme on l'attendait d'une esclave de bas rang. Pourtant, en ce jour, elle ne put se taire. Elle avait fini par s'attacher à cette étrange jeune fille. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait de l'affection pour quelqu'un qu'elle devait servir. C'est pour cela qu'elle lui donnait un conseil, pour qu'elle n'ait plus à souffrir inutilement.

— Est-ce que leur obéir et te plier devant eux t'a permis de trouver la paix ? demanda tristement Ilona.

La femme ouvrit la bouche pour répondre avant de la refermer. Elle n'était pas sûre de savoir répondre honnêtement à cette question. Après un instant de réflexion, elle s'agenouilla devant la fille de la mer et lui saisit les mains. Avec une douceur presque maternelle, elle commença à lui masser les mains avec l'aide d'une pommade avec une fragrance de lavande. Elle était si douce qu'Ilona se détendit malgré les rougeurs toujours présentes. La femme fit une pause le temps de bander un doigt particulièrement plus toucher que les autres.

— Je ne suis peut-être pas en paix. Je ne suis même pas sûre de comprendre ce que cela veut dire, mademoiselle. Mais, je ne souffre pas non plus. Si je me plie et que je fais ce que l'on attend de moi, il arrive même que de bonne chose arrivent. 

Ilona ne répondit pas, mais elle lui sourit. Elle comprenait ce que voulait dire la femme, même si elle ne pourrait jamais vraiment comprendre ce qu'elle ressentait. Toutefois, elle ne pouvait pas adhérer à cette vision de la vie. Si elle acceptait cela, elle perdrait tout. Elle perdrait même son identité, elle qui aimait tant la liberté. Elle n'était pas prêtre à baisser la tête devant un homme qui prenait plaisir à la torturer pour compenser son complexe d'infériorité, même si cela voulait dire qu'elle souffrirait. De plus, la femme se trompait. Elle n'avait désobéi à aucun ordre, elle avait fait exactement ce que lui demandait. Ses blessures ne venaient pas d'une quelconque désobéissance, mais d'un homme qui ne supportait pas qu'elle ne soit pas la sauvage qu'il s'imaginait. 

Voyant bien que son conseil ne trouvait pas preneur, la femme se releva avec un sourire triste :

— Vous êtes attendu à la bibliothèque, mademoiselle. 

Ilona se leva avec inquiétude :

— Tu sais quels enseignements je vais y recevoir ? Et sais-tu qui va me dispenser ce savoir ?

— Je suis désolée, mademoiselle, c'est des choses que je n'ai pas à savoir.

Peu rassuré par cette réponse, Ilona la suivit. Elles traversèrent le manoir en rasant les murs, empruntant surtout des couloirs dédiés au serviteur. Quand elles croisèrent des serviteurs, ils s'ignorèrent mutuellement, bien que certain lancer des regards méprisant à l'étrangère. Alors que lorsqu'elles croisaient des personnes qui n'étaient pas serviteurs, elles devaient s'arrêter et s'incliner bien bas. Et à cette heure, il y avait du monde dans les couloirs du manoir, notamment des fonctionnaires et des conseillers. Ce qui les ralentit considérablement.

Elles finirent par atteindre la bibliothèque. Ilona oublia soudainement son angoisse et s'émerveilla des lieux. La bibliothèque, certes bien petite en comparaison de la bibliothèque principale de brise-vague, restait immense. Elle était un peu plus grande que les bibliothèques de quartier de la barge et avait surement plus de livre. Le fait que cette bibliothèque soit plus petite que celle de la barge n'était pas une honte. Le peuple de la mer s'était fait un devoir de répertorier tous les écrits du monde. Mais conscient qu'une barge pouvait couler, bien que ce malheur ne soit pas arrivé depuis plusieurs siècles, le peuple de la mer prenait soin de faire des copies des chacun des textes qui recevait, ne gardant que les copies à bord. Travail grandement aidé par le développement de l'imprimerie, imprimerie qui occupait une grande partie de la barge. 

Toutefois, les calligraphes de peuple de la mer étaient encore très réputés et il n'était pas rare que des terrestres commandes des copies manuscrites quand l'original est lui-même un texte manuscrit. Et certaine personne riche ou de pouvoir préférer encore les livres manuscrits au livre imprimé, estimant avoir ainsi une œuvre unique et donc avec plus de valeur. 

La bibliothèque qui avait transporté le plus Ilona était la bibliothèque de la barge de la sagesse de l'écume. Cette barge avait la chance d'avoir la plus grande bibliothèque du monde connu. Elle était si grande que les non-initiés ne pouvait pas quitter la salle des visiteurs au risque de se perdre. Grâce à son charisme, elle avait réussi à convaincre un bibliothécaire de lui faire visiter les parties non accessibles aux publiques. Et ce fut une expérience inoubliable.

Malgré tout la bibliothèque du manoir réussi à fasciner la jeune fille de la mer, presque autant de que celle de la sagesse de l'écume. Elle avait envie de parcourir les rayons pour y découvrir des savoirs encore inconnus. L'odeur enivrante de vieux papier et de parchemin fit disparaître ses peurs et son angoisse. Seul restait ses centaines de livres. 

Il fallut que la femme l'appelle à plusieurs reprises pour enfin la sortir de sa rêverie et son émerveillement. Tant bien que mal, la femme parvint à amener Ilona, dont le regard parcourait encore tous les rayonnages, jusqu'à la petite salle de travail un peu à l'écart des rayonnages. La petite pièce sans fenêtres était éclairée par deux lampes aux gaz de chaque côté du mur. Au centre était placé un simple table entouré de deux sièges. Sur la table se trouvait quelques parchemins vierges avec une bouteille d'encre et une plume.

— Je me dois de vous informer, mademoiselle, que vous n'avez pas le droit de vous servir de matériel sans autorisation. Cela comprend les parchemins et l'encre, mais également les éclairages magiques. 

Ilona n'eut pas le temps de répondre que la porte s'ouvrit doucement sur un plutôt petit, même pour un zhikerhote. Ces cheveux étaient aussi très clairs, loin du noir habituel de gens de l'empire, d'une jolie couleur châtain. Et son regard d'une belle couleur marron clair était rempli d'intelligence et de sagesse. Il ne ressemblait pas vraiment à un zhikerhote. 

Quand il aperçut Ilona, son visage s'illumina. Il n'y avait ni mépris ni haine dans son regard, juste de l'enthousiasme et une saine curiosité. Il se tourna d'abord vers la femme en la saluant poliment d'un signe de tête :

— Je vous remercie d'avoir amené mon élève jusqu'à moi. Je ne profiterai pas davantage de votre temps. 

La femme sourit, touchée par autant de politesse envers une esclave comme elle. Elle fit une profonde et sincère révérence avant que quitter la salle d'étude.

Une fois qu'ils furent seuls, l'homme se tourna de nouveau vers Ilona avec un sourire engagent :

— Assiez-vous, l'invita l'homme avec enthousiasme, alors que lui-même prenait une chaise. Mettez-vous à l'aise. 

L'homme lui faisait bonne impression, il semblait réellement gentil et avenant, mais Ilona resta sur ses gardes. Le souvenir du dernier inconnu qui lui avait fait aussi bonne impression était encore vif. Cet homme qui derrière son air avenant avait trahi sa confiance. La méfiance, voilà une nouvelle chose qu'elle avait apprise sur le continent. Et elle devait apprendre à l'être plus, se dit-elle, se rendant compte qu'il lui était bien difficile de ne pas vouloir accorder sa confiance en cet homme. 

Elle s'assit sur son siège, faisant de son mieux pour ne pas regarder cet homme de peur de perdre sa détermination. Il fallait qu'elle se méfit de lui encore plus que les autres, car il lui inspirait bien trop de sympathie !

— Je suis heureux de vous rencontrer et c'est un réel honneur que son excellence m'ait choisi pour être votre précepteur. Je suis le maître scribe de cette bibliothèque, savant sortit de l'académie impériale ou plus simplement Althar.

Ilona avait écouté sa présentation avec attention. Elle avait ressenti de la sincérité quand il disait être heureux de la rencontrer et de la fierté qu'il avait pour son métier. Elle avait envie de répondre à cette salutation, mais sa douleur aux chevilles la fit garder le silence. Elle n'avait pas envie d'être aussi rapidement déçue, elle voulait conserver l'illusion que c'était une bonne personne. Alors, elle garda rangée sa langue bien pendue qui avait rendu ses mains aussi rouges et gonflées. 

Le scribe sentit son hésitation et tenta de lui faire un sourire rassurant :

— Dans cette pièce, vous serez libre de vous exprimer comme vous le voulez. L'esprit ne peut s'élever que s'il est libre de s'exprimer. 

Ilona releva le regard pour observer la sincérité de cet homme, puis elle prit son courage à deux mains :

— Enchanté, je suis Ilona de la barge de Brise-vague. 

Une tristesse passagère fit vaciller le regard d'Althar. Il doutait qu'elle reste encore longtemps une fille de la barge de Brise-Vague. Il ne savait pas ce qui se passait au sein de l'institut, mais il savait qu'aucune personne rentrait pour y devenir izar n'en était ressorti indemne. C'était peut-être la première fois qu'il rencontrait une future izare avant sa formation, mais il avait rencontré plusieurs izars. Et une chose était sûre, il ne restait plus rien en eux pouvant évoquer leur passé en dehors de l'empire. Ils ressemblaient bien plus à des zhikerhotes dans leur manière d'être que beaucoup de zhikerhote de naissance. La seule chose qui leur restait finalement, c'était leur magie. 

Ce qui le rendait encore plus triste, c'était qu'il appréciait particulièrement le peuple de la mer qui avaient de vastes connaissances et une grande sagesse. Dans le cadre de son travail, il avait déjà pu échanger à de nombreuse reprise avec les barges s'arrêtant au port. Nombre d'ouvrages de la bibliothèque y étaient arrivés par l'intermédiaire du peuple de la mer. Althar était croyant, pour autant sa croyance était bien plus proche de celle que l'on trouvait dans les pays du sud. Il croyait bien en un Dieu unique, créateur du monde, un Dieu en tout point semblable à celui des zhikerhotes. Mais il ne croyait pas vraiment que les mages étaient des élus de Dieu, désigné par ce Dernier pour veiller sur le monde. Par conséquence, il ne croyait pas non plus que les quatre peuples vivant avec les grandes créatures magiques soit des peuples corrompu et malfaisant. Il savait que sa croyance était dangereuse sachant qu'il travaillait pour un élu, mais il admirait également grandement son excellence Thalgarion.

Malgré sa tristesse, il commença sa leçon.

— En me confiant la charge de votre éducation, son excellence m'a confié différentes missions. Je dois d'abord voir qu'elle est ton niveau de connaissance sur l'empire de Zhikerhoz. Une fois que je le connaitrai, nous travaillerons sur tes lacunes. Bien sûr, tu recevras une excellente formation pour devenir izare, mais son excellence Thalgarion sait également que ce que tu apprendras là-bas est pour beaucoup de la propagande. J'ai donc pour tâche de t'enseigner ce qu'est l'empire actuellement sans l'embellir ou te mentir avant que tu sois envoyée à l'institut. À côté de tout ça, je dois par ailleurs t'inculquer les bases des bonnes manières de l'empire. Et nous avons pour cela seulement sept jours. Disons que nos après-midi vont être bien occupées. 

Ilona hocha sa tête avec un enthousiasme à peine dissimulé. Plus elle l'écoutait, plus elle était persuadée que les après-midi qu'elle passerait enfermée avec lui seraient les meilleurs qu'elle passerait ici. Elle n'était pas vraiment sûre de comprendre les intentions de Thalgarion. Il lui semblait étrange qu'il veuille lui donner des armes de compréhension contre la formation qu'il souhaitait qu'elle reçoive. Mais les leçons d'Althar serait sans nul doute bien plus instructives que celles avec Silur. 

Comme il l'avait dit, Althar commença par l'interroger sur diverse connaissance sur l'empire et le monde terrestre. Ilona fit de son mieux pour y répondre le plus honnêtement possible, n'hésitant pas à avouer quand elle ignorait quelques choses. Les questions portaient sur tout et n'importe quoi sans réel lien logique. Le scribe pouvait l'interroger sur l'histoire de l'empire avant de parler de politique en n'oubliant pas de la question sur son savoir sur la vie quotidienne du peuple. 

Rapidement, encouragée par son professeur, Ilona se mit à poser des questions à son tour quand un sujet lui semblait obscur ou difficilement compréhensible. Cet échange fait dans le respect et la convivialité lui rappela bien vite certaine leçon qu'elle avait reçue sur Brise-vague. Sans surprise, l'éducation était une chose très importante pour le peuple de la mer et chaque enfant était obligé d'aller à l'école jusqu'à l'âge adulte. Ensuite, les cours continués sur la base du volontariat. L'enseignement que recevait un enfant de la mer était très divers. Il devait apprendre l'histoire de son peuple, celle de sa barge, mais également un minimum d'enseignement sur l'histoire du continent. Il apprenait par ailleurs les sciences et les mathématiques et recevait un enseignement sur l'esprit critique et le raisonnement scientifique. Bien évidemment, il devait apprendre le commun et au moins une langue terrestre en plus des cours de littérature. Et enfin, il recevait divers enseignements comme comment participer à la vie de la barge ou de la philosophie. Tous ses enseignements étaient faits pour être plus efficaces à des classes de cinq à dix enfants maximum et une fois par semaine, chaque enfant recevait un cours particulier en face à face pour travailler sur ses faiblesses. 

Ilona avait toujours aimé l'école, en particulier le travail en groupe. Dans une classe, il y en avait toujours un pour poser une question qui ne lui serait pas venue à l'esprit, mais qui était fort enrichissante. Mais il est également vrai que la jeune fille appréciait tout particulièrement les leçons en face-à-face avec un professeur. C'était toujours l'occasion d'aller plus loin et de répondre à sa curiosité insatiable. C'était aussi l'occasion de discussion plus passionnante les unes des autres. 

Et c'est à ses dernières leçons qu'Ilona pensait en se lançant dans un échange avec joie et malice. Durant tout l'après-midi, ils parlèrent de l'empire. Ilona appréciait beaucoup la patience et la pédagogie de scribe. Le savant était, lui aussi, heureux de ses échanges, éblouit par les vastes connaissances de la jeune fille. Il était plus réjoui qu'étonné ou même moqueur des questions parfois étranges d'Ilona. 

Ils passèrent notamment un long moment à discuter du concept de monnaie. S'il était en effet surpris de voir à quel point Ilona était perturbé par quelque chose qui semblait si basique, il n'en montra rien. Sûrement parce que lui non plus n'arrivait pas à appréhender comment une société aussi développée que celle du peuple de la mer puisse fonctionner sans. Ils entrèrent donc dans un débat passionné que seul mit fin le bruit puissant des cloches. 

— Il est triste que sonne déjà l'heure de la fin de cette leçon. Je savais déjà que le peuple de la mer était savant et brillant, mais je ne m'attendais pas que ce soit autant le cas pour une jeune fille de ton âge. Même pour un zhikerhote venant d'une famille de savant, on le considérerait comme un génie s'il était capable de la moitié de tes réflexions !

Ilona rougit, flattée.

— Il ne fait aucun doute que mon talent a été par les enseignements et la pédagogie de nos sages. Et ma passion pour le monde terrestre à fait le reste. On aurait parlé d'autre sujet, j'aurais été moins à l'aise. Je vous remercie également pour vos enseignements. Notre rencontre, malgré les conditions, me redonne un peu d'espoir dans le monde terrestre. 

Althar fut plus attristé que flatté par les paroles de son élève. Ce bref moment d'échange lui avait oublié les raisons de leur présence respective. Mais il n'eut pas le temps de répondre que quelqu'un venait de taper à la porte. Il se leva donc, salua avec politesse Ilona et ouvrit. Il sourit gentiment à la femme qui se tenait là.

— J'ai vraiment hâte d'être à demain pour notre prochain cours. J'espère que vous prendrez grand soin de notre amie, madame, compléta-t-il à l'adresse de la femme. 

Cette dernière rougit de se voir appelée ainsi et pour cacher son trouble fit une révérence bien plus grande qu'elle ne l'aurait dû. Althar prit un air attristé devant une telle soumission, mais se retira sans rien dire. La femme ne se redressa que quand elle fut sûre qu'il soit parti :

— Votre leçon s'était-elle bien déroulée, Madame ? Demanda-t-elle.

— Bien mieux que toutes mes espérances.

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